Déclaration de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, sur le rôle de la pharmacie centrale des armées, Orléans, le 19 septembre 2003.

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Circonstance : Inauguration de la pharmacie centrale des armées, Orléans, le 1er septembre 2003

Texte intégral

Depuis quelques années, nos forces se trouvent plus que jamais engagées sur les théâtres d'opérations extérieures.
Cet engagement, au service de la France, contribue au rayonnement de notre pays.
Cet engagement à un coût.
Le prix le plus lourd que nous ayons à payer est celui du sang de nos soldats.
Les récents évènements en Côte d'Ivoire viennent de le confirmer tragiquement.
Parce qu'ils risquent leur vie et leur santé au service de leur patrie, nos soldats sont en droit d'attendre un service de santé efficace et adapté aux besoins propres aux armées.
La Pharmacie centrale, que j'ai le plaisir d'inaugurer aujourd'hui constitue un élément indispensable de cette chaîne sanitaire qui garantit les meilleurs soins à nos soldats, où qu'ils se trouvent.
Le métier militaire a ses risques propres.
Il est donc normal que nos soldats puissent recevoir des soins, et donc des médicaments spécifiques dans leur emploi comme leur conditionnement.
Le secteur civil n'est pas en mesure de les fournir, puisque hors des armées n'existent pas de tels besoins.
C'est une des limites posées à l'externalisation, par ailleurs souhaitable tant qu'elle reste possible.
Désormais, la pharmacie centrale est opérationnelle.
Elle doit continuer à s'investir dans sa mission prioritaire au service des forces, en s'adaptant aux besoins des armées et à l'évolution de la technologie.
Les moyens renforcés dont elle dispose lui permettent d'étendre son activité à de nouveaux domaines.
Les menaces terroristes qui pèsent sur nos concitoyens imposent d'approfondir notre action dans la lutte contre le bioterrorisme.
La pharmacie centrale des armées a ainsi joué un rôle déterminant dans la reconstitution du stock des vaccins contre la variole.
Nous ne pouvons non plus exclure qu'il faille prémunir les populations contre l'utilisation d'armes de destruction massive, notamment nucléaires.
La lutte contre le terrorisme est une cause commune à toutes les démocraties.
Il importe donc, dans le domaine de la pharmacopée également, d'encourager et de promouvoir les coopérations internationales, en premier lieu avec nos amis et alliés européens.
Je connais l'excellence et la réputation du service de santé des armées.
Je lui renouvelle toute ma confiance et je suis heureuse de l'occasion qui m'est donnée de vous féliciter pour les efforts fournis pour cette réalisation.
Je sais que les moyens nouveaux qui lui sont donnés lui permettront de remplir ses nouvelles missions tout en maintenant sa priorité traditionnelle donnée au soutien de nos forces.

(Source http://www.defense.gouv.fr, le 29 septembre 2003)