Déclaration de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, devant le parlement sud-africain et interviews à la télévision sud-africaine E-TV et à France 2, sur les relations franco-sud-africaines, la coopération des deux pays vis-à-vis de l'Afrique et leur attitude commune face à la crise irakienne, Le Cap, le 26 juin 2003.

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Circonstance : Voyage officiel en Afrique du Sud du 26 au 27 juin 2003

Média : E-TV - France 2 - Presse étrangère - Télévision

Texte intégral


Allocution devant le Parlement sud-africain
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Je suis très heureux d'être parmi vous aujourd'hui. J'ai attendu de nombreux mois la chance et l'occasion de venir rencontrer vos dirigeants, vous rencontrer vous et je dois dire que c'est peut-être avec votre pays que, ces dernières semaines, nous avons eu les échanges les plus nombreux et les consultations les plus larges. Cela a même été une surprise pour moi de voir combien nous partagions les mêmes approches sur la manière dont le monde devrait être dirigé, sur l'importance qui devrait être accordée aux facteurs culturels, sur la nécessité du respect et de la tolérance dans le monde d'aujourd'hui. Ceci nous a rapprochés et j'ajouterai, concernant la situation internationale, sur le contrôle des crises dans le monde et en Afrique, que cela a créé une réelle et forte solidarité. Je suis impatient d'effectuer cette visite et de préparer celle de votre président en France, en novembre. Je pense qu'il existe une réelle occasion de bâtir un vrai partenariat pour la paix et le développement entre nos deux pays.
Je suis d'abord venu saluer le rôle pionnier de l'Afrique du Sud sur le continent africain :
Sous l'impulsion déterminée du président Mbeki, votre pays donne toute sa dimension à cette "renaissance africaine" qui lui est si chère.
D'abord à la tête de l'Union africaine qui va clore prochainement une première année d'existence bien remplie.
Ensuite par l'élan donné au NEPAD dont il est l'un des fondateurs et auquel le Sommet d'Evian a donné une place prioritaire.
Enfin par son implication résolue dans la plupart des conflits qui secouent encore notre continent.
Mais au-delà de ces sujets fondamentaux qui concernent le continent tout entier, votre pays est également un partenaire essentiel du dialogue qui se noue aujourd'hui autour des grands problèmes contemporains : la guerre en Irak, le conflit au Moyen-Orient, la lutte contre le terrorisme et la prolifération, les moyens d'assurer un développement à la fois équitable, durable et partagé.
Sur tous ces grands sujets, nous avons, au cours de cette dernière année, régulièrement échangé nos analyses, nos préoccupations, nos objectifs.
Avec Mme Dlamini-Zuma, nous avons constamment uvré pour renforcer la relation entre nos deux pays.
Votre président s'est rendu trois fois déjà en France, en janvier à l'occasion de la Conférence de Kléber au lendemain des accords interivoiriens, en février au Sommet Afrique-France, en mai pour le dialogue élargi du Sommet du G8. Nous l'attendons enfin avec joie pour une visite d'Etat du 17 au 19 novembre.
Sur la terre africaine, l'opération Artemis est le premier dispositif où se côtoient militaires sud-africains et français. Cette opération, conduite par l'Afrique du Sud en ce qui concerne la négociation entre belligérants, et la France en ce qui concerne l'appui à la médiation, symbolise notre commune détermination en faveur de la paix et du développement.
Je souhaite également prendre la mesure des réalités de votre pays dont les évolutions complexes sont essentielles pour le continent.
Près de 10 ans après la transition post-apartheid, il faut mesurer toute l'importance de la mise en place d'un modèle de société innovant et le rôle d'inspirateur que votre pays incarne pour le continent africain tout entier et au-delà.
C'est l'objet des différentes rencontres que je ferai au cours de cette visite :
Avec vos intellectuels et vos artistes, dans un pays qui s'est toujours distingué par son dynamisme dans la réflexion et la création. Plus qu'ailleurs peut-être, en raison de son histoire particulière, la voix des artistes comme Johnny Clegg ou Myriam Makeba, des écrivains comme Mandla Langa, Kades Moa ou André Brink, a véhiculé la lutte pour la liberté de votre pays.
Avec les chefs religieux du Cap, qui ont su jouer un rôle essentiel dans les évolutions de la société sud-africaine, avant, pendant et après la transition démocratique. Ils sont désormais garants de l'unité de la "nation Arc-en-ciel", qui fait de l'Afrique du Sud un modèle unique.
Avec les chefs d'entreprises du "black business" qui incarnent l'avenir économique de votre pays, à l'heure où des interrogations sur l'avenir de la croissance mondiale touchent autant les pays du Nord que ceux du Sud.
Je visiterai un township de Johannesburg afin de mieux prendre la mesure des défis que la société sud-africaine doit relever, avec l'appui de la communauté internationale.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, je souhaite saluer ici, au nom de la France, le rôle exceptionnel joué par l'Afrique du Sud et son Parlement, vous qui incarnez la démocratie en Afrique, la transition pacifique que vous avez eu la sagesse d'enclencher et de mettre en uvre, et un modèle de coexistence entre communautés que vous avez su préserver.
En réalité, votre pays témoigne combien l'image d'un continent trop souvent dépeint comme terre de chaos et d'échecs déforme la réalité.
Aujourd'hui l'Angola a renoué avec la paix. La région des Grands Lacs franchit des étapes essentielles qui peuvent la conduire vers un règlement politique. Au Soudan, un accord ne semble plus hors d'atteinte. Madagascar va retrouver sa place dans l'Union africaine. En Côte d'Ivoire, les accords de Marcoussis ouvrent la voie à un nouveau modèle de sortie de crise.
Surtout l'Afrique est la première à proposer aujourd'hui des réponses aux défis considérables qu'elle doit relever.
Défi de la mondialisation, qui constitue pour ce continent plus que pour tout autre une chance à saisir, mais aussi une source d'inquiétude. Si l'Afrique doit acquérir tous les savoir-faire qui conditionnent l'insertion dans l'économie mondiale, elle ne doit pas pour autant y perdre son âme.
Défi de la démocratie, ensuite. En quelques années, l'Afrique a connu une évolution remarquable. De plus en plus de pays vivent l'alternance dans la paix et selon les règles de droit. Mais partout la vigilance s'impose.
Défi du développement, enfin. Qu'il s'agisse du drame de la grande pauvreté qui continue de ravager des pays entiers, des grandes pandémies qui sapent les bases de sociétés civiles déjà affaiblies ou d'un accès insuffisant à l'eau : autant d'obstacles sur le chemin de l'avenir.
Aujourd'hui, la France refuse la tentation de repli qui caractérise certains de ses partenaires mais qui conduirait le monde occidental dans une impasse. De la Côte d'Ivoire à l'Ituri, elle répond présent, convaincue que l'Afrique porte en elle la promesse d'un avenir plus humain et plus fraternel alors même que partout des sociétés se fragmentent et des conflits se propagent.
Aucun de ces défis ne peut être relevé quand la guerre fait rage. Nous devons, ensemble, entreprendre un effort prioritaire et sans précédent pour aider les régions en crise à retrouver le chemin de la paix. Seul le dialogue peut réduire les antagonismes, seule la négociation peut mettre fin aux conflits. Face aux divisions, il importe de rechercher une solution et non de choisir un camp. D'agir pour défendre des valeurs et non pour garantir des situations acquises. Mieux que quiconque, votre pays si longtemps déchiré incarne la réussite de cette démarche.
Les lignes qui guident l'implication de la France s'appuient aujourd'hui sur trois principes clairs :
Premier principe : la légitimité du pouvoir. La marche vers la démocratie reste tributaire de nombreux écueils et la solution ne sera pas garantie par le simple remplacement des dirigeants politiques. La vraie autorité repose sur une légitimité qui n'est pas contestée.
Mais la légitimité se mesure aussi aux conditions de l'exercice du pouvoir. Les urnes confèrent un mandat ; elles ne décernent aucune impunité. S'il n'y a pas un modèle unique de démocratie, la liberté, les Droits de l'Homme et la dignité humaine en constituent des impératifs indispensables.
Deuxième principe : le respect de la souveraineté nationale et de l'intégrité des territoires. L'intangibilité des frontières demeure un impératif absolu. Un redécoupage des territoires risquerait d'enclencher de nouveaux processus de désintégration.
Mais il faut tenir compte d'une réalité : aucun conflit touchant un Etat ne pourra se régler indépendamment de ses voisins. La sortie de crise au Congo ne se fera pas sans le Rwanda, l'Ouganda ou sans prendre en compte la situation au Burundi, ni sans l'action déterminée et infatigable de l'Afrique du Sud qui porte la responsabilité de la bonne marche du processus actuel.
C'est pourquoi nous devons encourager les efforts d'intégration régionale, seuls capables de resserrer les solidarités et de résorber les tensions dans le calme et la durée.
Troisième principe : l'appui systématique aux médiations africaines. Car les solutions aux problèmes africains peuvent et doivent être africaines. Et la France n'entend pas intervenir de manière unilatérale pour imposer une solution qui n'aurait pas le soutien de l'Afrique.
Cette détermination de la France s'exprime de façon concrète :
- D'abord par un engagement militaire résolu, avec les 4000 hommes de Licorne en Côte d'Ivoire, les 300 présents à Bangui, les 1500 envoyés pour sécuriser Bunia. Ou encore avec la formation, l'équipement et le financement des forces militaires régionales. Partout, l'intervention française répond aux mêmes objectifs : éviter la guerre civile et le désastre humanitaire, conforter un processus politique de réconciliation, s'inscrire dans un schéma régional ou multilatéral.
- Notre détermination se traduit aussi par le souci de mobiliser la communauté internationale. Pour Madagascar, nous avons organisé en juillet dernier à Paris une table ronde des donateurs. Pour la Côte d'Ivoire, nous avons saisi le Conseil de sécurité et les bailleurs multilatéraux. En Centrafrique, nous nous efforçons de renouer le dialogue avec les institutions financières internationales. Au Congo, parallèlement à une intervention militaire immédiate, la diplomatie est mobilisée. Chaque fois, nous activons le dialogue avec nos partenaires africains et occidentaux, jouant des complémentarités au service d'une approche collective et régionale. Profondément attachés à votre continent, nous voulons en permanence alerter, sensibiliser, catalyser les volontés.
C'est pourquoi, nous souhaitons travailler en étroite collaboration avec le président de l'Union africaine comme avec les présidents des organisations régionales. En vous quittant, je me rendrais au Ghana, qui exerce actuellement la présidence de la CEDEAO.
Au-delà du continent africain, nos convergences sont réelles sur des sujets essentiels qui nous préoccupent aujourd'hui. La question irakienne en est un exemple, qui a d'ailleurs plusieurs fois retardé cette visite en Afrique du Sud !
Tout au long de la crise irakienne, la France a défendu le principe d'une solution politique dans le respect de la légalité internationale. Elle a salué les efforts de l'Afrique du Sud pour convaincre l'Irak de respecter les résolutions du Conseil de sécurité et pour faire adopter par les chefs d'Etat africains une déclaration de soutien à nos positions communes. Nos choix n'ont pas été faits contre un pays ou contre un autre mais au nom d'une certaine idée de la responsabilité collective et d'une vision du monde : seuls l'exigence de justice et le respect du droit donnent à la force la légitimité nécessaire. Seule l'autorité de la communauté internationale peut donner à son action toute son efficacité.
Nous devons à présent nous tourner vers l'avenir. L'Irak traverse des bouleversements considérables. Nous nous sommes mobilisés dès le déclenchement du conflit pour apporter au peuple irakien une aide humanitaire et nous sommes réjouis de la chute de Saddam Hussein. Nous nous félicitons à présent que la communauté internationale ait retrouvé son unité en faveur de la reconstruction de l'Irak.
La résolution 1483 a été adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité après une négociation conduite dans un esprit constructif de part et d'autre. Au sommet d'Evian auquel l'Afrique du Sud a pris part dans le cadre de dialogue élargi, les membres du G8 ont salué et affirmé que leur objectif commun était un Irak pleinement souverain, stable et démocratique, en paix avec ses voisins et engagé sur la voie du progrès.
La crise en Irak a confirmé l'importance du système multilatéral et la nécessité pour nous tous de nous engager avec détermination pour faire respecter les principes qui doivent inspirer notre ordre international.
La France partage votre vision de l'action multilatérale, fondée en particulier sur le dialogue et le respect de l'Autre. C'est aussi une des raisons de cette visite auprès d'un pays qui, fort de son modèle particulier avec 11 langues nationales, défend, avec des pays comme le Sénégal, le Canada et la France, la diversité culturelle dans le monde.
Aujourd'hui, aucune puissance seule ne peut assumer la responsabilité de l'équilibre et de la stabilité du monde. Le partage des responsabilités, clé de voûte du multilatéralisme, est nécessaire à tous égards :
Seule la délibération collective offre la légitimité nécessaire à l'efficacité de la puissance.
Seul le dialogue des cultures permet de donner voix à la diversité des approches et des points de vue, et d'éviter ainsi la méconnaissance et la peur de l'autre.
Seule la solidarité, notamment entre pays du Nord et pays du Sud, tout particulièrement après les Sommets de Durban et de Johannesburg, constitue une réponse aux facteurs profonds de désordre et d'instabilité que sont l'extrême pauvreté, la famine ou les épidémies.
Pour la France, le principe de responsabilité collective est au cur du système international. Il fonde notre soutien résolu aux Nations unies qui constituent, aujourd'hui, la clé de voûte de l'ordre international. Depuis 1945, l'action des Nations unies, et notamment du Conseil de sécurité, a montré que le strict respect de la Charte était parfaitement compatible avec la nécessaire adaptation aux nouvelles réalités des relations internationales et notamment aux nouvelles menaces.
La France sait que, pour jouer pleinement son rôle, l'Organisation des Nations unies doit poursuivre sa réforme. Car il est essentiel que le système multilatéral se dote de moyens de décision et d'action propres à renforcer son efficacité.
De longue date, nous avons souhaité conforter la représentativité du Conseil de sécurité en élargissant les deux catégories de membres, permanents et non-permanents, au bénéfice des pays développés et des pays en développement.
Dans le même esprit, nous avons proposé à l'Assemblée générale des Nations unies la création d'un Conseil de sécurité économique et social ainsi que d'une Organisation mondiale de l'environnement.
Notre soutien à un ordre multilatéral rénové n'est pas une simple profession de foi. Elle s'inscrit dans une exigence d'action et dans une volonté de mobilisation de toutes les énergies pour faire prévaloir les principes du droit et de la morale qui seuls peuvent garantir la paix et la stabilité de notre monde.
Tels sont les objectifs que la France souhaite partager avec l'Afrique du Sud, en Afrique, et bien au-delà de l'Afrique, au sein de toute la communauté internationale. Mon pays sait ce que l'Afrique et le monde doivent à l'Afrique du Sud. Ensemble nos deux nations peuvent et doivent s'engager résolument en faveur d'un nouveau système multilatéral capable de promouvoir les valeurs de dialogue et d'écoute que votre pays porte si haut en exemple pour le monde.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 juin 2003)
Interview à la télévision sud-africaine "E-TV"
(...) Nous sommes aux côtés des soldats sud-africains. Nous faisons la même chose en Côte d'Ivoire et ailleurs. Il est important d'avoir ce type de responsabilités et il est important que les pays d'Afrique, la région, prennent la direction des opérations. En effet, parce que nous faisons toujours mieux quand nous agissons nous-mêmes, quand nous connaissons les gens. Vous connaissez la région, vous avez la légitimité pour agir. Je crois donc que l'un des objectifs est de trouver un moyen de mener et de financer certaines de ces opérations, locales et régionales, de soutenir les armées régionales afin de conduire ce type d'opérations.
En ce qui concerne le Fonds Sida, c'est la plus grande tragédie, qui a de grandes conséquences en Afrique. Nous sommes déterminés à faire plus. La France a triplé ses contributions au Fonds Sida et nous avons la conviction qu'il faut faire davantage. Nous soutenons l'idée et nous nous efforçons de faire de notre mieux pour que tous les pays européens s'y engagent. Nous croyons également que des mesures adéquates doivent être prises en ce qui concerne les traitements. Il faut de nouvelles politiques. Nous devons faire preuve de davantage d'imagination pour être au niveau de la situation
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1 juillet 2003)
Interview à "France 2"
Q - Pourquoi cette visite en Afrique du Sud ?
R - Parce que c'est un pays avec lequel la France a des liens très importants. Ces liens se sont considérablement renforcés et cela fait partie des points forts des derniers mois. La France et l'Afrique du Sud partagent une même vision du monde, une même exigence. Il y a une expérience de l'histoire, une expérience humaine qui nous rapprochent. Nous savons à quel point l'histoire peut être tragique, nous savons que l'histoire peut être marquée par d'énormes souffrances. Mais nous savons aussi que par la volonté, on peut arriver à dominer cela et je dois l'avouer, nous avons une profonde admiration pour ce qu'a réalisé l'Afrique du Sud, Nelson Mandela, Thabo Mbeki aujourd'hui. Dans les relations avec l'Afrique, dans la volonté que nous avons d'une politique globale avec l'Afrique, il est évident que le partenariat, la relation très forte pour la paix et pour le développement, trouvent avec l'Afrique du Sud un point d'application très fort. Nous sommes donc désireux d'entretenir ces liens : Thabo Mbeki est venu en quelques mois trois fois en France, il reviendra pour une visite d'Etat au mois de novembre. Et c'est donc très important pour moi de venir ici préparer cette visite, poser les jalons d'une relation nouvelle. Il y a des crises africaines sur lesquelles nous travaillons très bien ensemble, c'est le cas au Congo, c'est le cas évidemment dans la région, en ce qui concerne le Zimbabwe. Il y a la volonté d'essayer d'apporter notre soutien aux médiations africaines compte tenu de l'investissement de l'Afrique du Sud sur l'ensemble de ces crises. C'est important que nous puissions nous en entretenir.
Q - Quand on interroge les Sud-Africains, "qu'est-ce que cela représente la visite de Dominique de Villepin ?"... "L'Irak" !
R - Il y a deux éléments à travers l'expérience irakienne très importants pour la France et l'Afrique du Sud. Il y a d'abord une vision commune d'un monde multilatéral, nous pensons que, pour être forts, pour résoudre les crises, pour résoudre les difficultés du monde, il faut prendre appui sur les grandes institutions internationales, et notamment l'ONU. Puis il y a une autre idée très forte entre nos deux pays, c'est le thème de la diversité culturelle. Il y a onze langues officielles en Afrique du Sud, on attache de l'importance et on respecte les identités. Nous aussi Français, nous sommes attachés à cela et nous pensons que l'identité, le respect, la tolérance sont des éléments-clés de la vie internationale. Donc vous voyez que, entre l'Afrique du Sud et nous, il y a beaucoup et on veut le développer encore davantage
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1 juillet 2003)