Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Les élections présidentielles au Chili ont été suivies dans le monde entier, avec une extrême attention et, en France, avec une grande attention et une émotion particulière, d'autant que le premier tour avait donné lieu à un résultat très serré et, au second tour, c'est M. Lagos qui a été élu avec 51,31% des suffrages ; il est le troisième président élu depuis le retour à la démocratie, après deux présidents démocrates chrétiens. Ricardo Lagos a été un proche conseiller du président Allende et il s'est battu ensuite avec courage et constance pour le rétablissement de la liberté et de la démocratie au Chili. Vingt-sept ans après les événements que vous rappeliez, son élection marque, comme le Premier ministre Lionel Jospin lui a écrit aussitôt, comme il lui a dit par téléphone, un moment très émouvant pour tous ceux qui ont accompagné le combat du Chili, pour la reconquête de ses libertés démocratiques. A ce stade, nous devons penser au passé, mais pas uniquement, nous devons penser au défi que le Chili va affronter maintenant dans les secteurs économique et social. Il doit savoir qu'il peut compter sur l'amitié et la coopération du gouvernement français dans cette tâche.
S'agissant de l'affaire Pinochet. Sur mes instructions, l'ambassadeur de France à Londres est intervenu une nouvelle fois, à la fin de la semaine dernière, auprès du ministre britannique de l'Intérieur, pour appeler son attention sur l'émotion suscitée en France par l'annonce d'un éventuel retour du général Pinochet au Chili et demander de plus amples informations sur l'état de santé de celui-ci ; et tous les moyens de procédure dont nous disposons, ont été utilisés pour que le gouvernement britannique soit conscient de cette réaction et de cette situation. Le gouvernement britannique a annoncé qu'il allait prendre très rapidement sa décision définitive. Je relève, à cet égard, que le président élu, M. Lagos, a exprimé le vu, pour des raisons de consolidation de la démocratie au Chili par les Chiliens eux-mêmes, que le général Pinochet puisse répondre de ses actes dans son pays. Quoi qu'il en soit, M. Lagos sait qu'il peut compter sur l'amitié du peuple français et sur la coopération du gouvernement français dans les tâches qui l'attendent aujourd'hui./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 janvier 2000)
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Les élections présidentielles au Chili ont été suivies dans le monde entier, avec une extrême attention et, en France, avec une grande attention et une émotion particulière, d'autant que le premier tour avait donné lieu à un résultat très serré et, au second tour, c'est M. Lagos qui a été élu avec 51,31% des suffrages ; il est le troisième président élu depuis le retour à la démocratie, après deux présidents démocrates chrétiens. Ricardo Lagos a été un proche conseiller du président Allende et il s'est battu ensuite avec courage et constance pour le rétablissement de la liberté et de la démocratie au Chili. Vingt-sept ans après les événements que vous rappeliez, son élection marque, comme le Premier ministre Lionel Jospin lui a écrit aussitôt, comme il lui a dit par téléphone, un moment très émouvant pour tous ceux qui ont accompagné le combat du Chili, pour la reconquête de ses libertés démocratiques. A ce stade, nous devons penser au passé, mais pas uniquement, nous devons penser au défi que le Chili va affronter maintenant dans les secteurs économique et social. Il doit savoir qu'il peut compter sur l'amitié et la coopération du gouvernement français dans cette tâche.
S'agissant de l'affaire Pinochet. Sur mes instructions, l'ambassadeur de France à Londres est intervenu une nouvelle fois, à la fin de la semaine dernière, auprès du ministre britannique de l'Intérieur, pour appeler son attention sur l'émotion suscitée en France par l'annonce d'un éventuel retour du général Pinochet au Chili et demander de plus amples informations sur l'état de santé de celui-ci ; et tous les moyens de procédure dont nous disposons, ont été utilisés pour que le gouvernement britannique soit conscient de cette réaction et de cette situation. Le gouvernement britannique a annoncé qu'il allait prendre très rapidement sa décision définitive. Je relève, à cet égard, que le président élu, M. Lagos, a exprimé le vu, pour des raisons de consolidation de la démocratie au Chili par les Chiliens eux-mêmes, que le général Pinochet puisse répondre de ses actes dans son pays. Quoi qu'il en soit, M. Lagos sait qu'il peut compter sur l'amitié du peuple français et sur la coopération du gouvernement français dans les tâches qui l'attendent aujourd'hui./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 janvier 2000)