Texte intégral
Le Parisien .- En cette période de 1er mai, on ne voit pas grand-chose côté mobilisation sociale. Que ce passe-t-il, le gouvernement vous aurait-il subitement entendu ?
Jean-Claude Mailly.- Croyez moi, nous ne sommes pas silencieux ! Nous continuons d'exprimer régulièrement nos revendications sur l'Unedic et les chômeurs " recalculés ", l'assurance maladie, l'emploi... On va le faire à l'occasion du 1er mai à travers de nombreux rassemblements et manifestations. Au plan politique, il y a effectivement eu des premiers signes donnés après les élections (chercheurs, allocation spécifique de solidarité, intermittents...). Maintenant, nous attendons de voir les premières propositions du gouvernement sur les gros dossiers, je pense en particulier à celui de l'assurance maladie. Pour le moment, il y a des ballons d'essai qui sont lancés ici ou là, mais on ne sait pas vraiment ce que Jean-Pierre Raffarin veut faire. Nous sommes dans une période un peu charnière, de vérité.
Le Parisien .- Combien de temps allez-vous attendre ?
Jean-Claude Mailly.- Concernant l'assurance maladie, il faut que le gouvernement se dévoile rapidement et ce avant le mois de juillet. Sinon on n'exclut rien. Nous, nous n'avons pas de problèmes internes. Et tous nos militants sont prêts si nécessaire à réagir, à défendre la Sécurité sociale.
Le Parisien .- Reste que, pour ce 1er mai, chacun défile dans son coin. Cela ne présage rien de bon pour l'unité d'action !
Jean-Claude Mailly.- Ça ne veut rien dire. Le 1er mai est d'abord une journée internationale de solidarité. Contrairement à ce que tout le monde pense, cela n'a rien à voir avec la Fête du travail inventée sous le régime de Vichy. A cette occasion, dans tous les pays, chaque organisation fait valoir ses revendications. Ce n'est pas pour autant que, s'il y a un problème sur l'assurance maladie ou sur autre chose, nous ne chercherons pas demain l'unité d'action. Pour nous, ce 1er mai sera marqué par la défense de la Sécurité sociale, la question de l'emploi et du chômage et des salaires. Plus de salaire, c'est plus de recettes pour les régimes sociaux. On veut qu'à la fois dans le public et dans le privé il y ait des augmentations de pouvoir d'achat, pour créer de l'activité économique et donc de l'emploi. Enfin, on va mettre l'accent sur la défense des services publics, notamment d'EDF-GDF où une nouvelle action est prévue le 27 mai.
Le Parisien .- Le dossier des recalculés fait ressortir deux blocs syndicaux : les réformistes et les contestataires. La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC vous reprochent de ne pas vous " mouiller " en refusant de signer les accords, comme la CGT. Allez-vous accepter de négocier avec eux ?
Jean-Claude Mailly.- FO se prononce en fonction du contenu d'un accord. On conteste quand il le faut, on signe un accord quand il est bon. Sur l'accord Unedic, on n'a pas signé parce qu'il y avait des réductions de durée d'indemnisation des chômeurs. Ils ont été plus qu'imprudents sur cet accord. On considère que les recalculés doivent retrouver leurs droits. Et pour le financement, nous avons préconisé une augmentation des cotisations et une surcotisation sur le travail précaire. Eux, ils l'ont signé, cet accord. Maintenant, on peut ainsi penser que la signature de FO donne du crédit socialement à un accord...
(source http://www.force-ouvriere.org, le 3 mai 2004)
Jean-Claude Mailly.- Croyez moi, nous ne sommes pas silencieux ! Nous continuons d'exprimer régulièrement nos revendications sur l'Unedic et les chômeurs " recalculés ", l'assurance maladie, l'emploi... On va le faire à l'occasion du 1er mai à travers de nombreux rassemblements et manifestations. Au plan politique, il y a effectivement eu des premiers signes donnés après les élections (chercheurs, allocation spécifique de solidarité, intermittents...). Maintenant, nous attendons de voir les premières propositions du gouvernement sur les gros dossiers, je pense en particulier à celui de l'assurance maladie. Pour le moment, il y a des ballons d'essai qui sont lancés ici ou là, mais on ne sait pas vraiment ce que Jean-Pierre Raffarin veut faire. Nous sommes dans une période un peu charnière, de vérité.
Le Parisien .- Combien de temps allez-vous attendre ?
Jean-Claude Mailly.- Concernant l'assurance maladie, il faut que le gouvernement se dévoile rapidement et ce avant le mois de juillet. Sinon on n'exclut rien. Nous, nous n'avons pas de problèmes internes. Et tous nos militants sont prêts si nécessaire à réagir, à défendre la Sécurité sociale.
Le Parisien .- Reste que, pour ce 1er mai, chacun défile dans son coin. Cela ne présage rien de bon pour l'unité d'action !
Jean-Claude Mailly.- Ça ne veut rien dire. Le 1er mai est d'abord une journée internationale de solidarité. Contrairement à ce que tout le monde pense, cela n'a rien à voir avec la Fête du travail inventée sous le régime de Vichy. A cette occasion, dans tous les pays, chaque organisation fait valoir ses revendications. Ce n'est pas pour autant que, s'il y a un problème sur l'assurance maladie ou sur autre chose, nous ne chercherons pas demain l'unité d'action. Pour nous, ce 1er mai sera marqué par la défense de la Sécurité sociale, la question de l'emploi et du chômage et des salaires. Plus de salaire, c'est plus de recettes pour les régimes sociaux. On veut qu'à la fois dans le public et dans le privé il y ait des augmentations de pouvoir d'achat, pour créer de l'activité économique et donc de l'emploi. Enfin, on va mettre l'accent sur la défense des services publics, notamment d'EDF-GDF où une nouvelle action est prévue le 27 mai.
Le Parisien .- Le dossier des recalculés fait ressortir deux blocs syndicaux : les réformistes et les contestataires. La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC vous reprochent de ne pas vous " mouiller " en refusant de signer les accords, comme la CGT. Allez-vous accepter de négocier avec eux ?
Jean-Claude Mailly.- FO se prononce en fonction du contenu d'un accord. On conteste quand il le faut, on signe un accord quand il est bon. Sur l'accord Unedic, on n'a pas signé parce qu'il y avait des réductions de durée d'indemnisation des chômeurs. Ils ont été plus qu'imprudents sur cet accord. On considère que les recalculés doivent retrouver leurs droits. Et pour le financement, nous avons préconisé une augmentation des cotisations et une surcotisation sur le travail précaire. Eux, ils l'ont signé, cet accord. Maintenant, on peut ainsi penser que la signature de FO donne du crédit socialement à un accord...
(source http://www.force-ouvriere.org, le 3 mai 2004)