Texte intégral
Monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, messieurs les parlementaires, mesdames et messieurs, il ne manquait que le bleu de l'Europe au drapeau polonais pour qu'il ressemble au drapeau français. Il m'est particulièrement agréable d'ouvrir ce colloque en présence de monsieur Leszek MILLER, le Premier ministre de Pologne. Je vous remercie monsieur le Premier ministre de la qualité de votre accueil, de la qualité de nos échanges, en effet, avec vous-même, avec le président de la République. Tout à l'heure avec le président de l'Assemblée, le président du sénat nous avons trouvé les voies et les moyens de renforcer notre coopération bilatérale afin de renforcer ensemble la place de la Pologne et de la France en Europe. Le moment m'apparaît singulièrement bien choisi pour réfléchir tous ensemble à l'avenir de notre relation économique bilatérale. Dans cinq mois jour pour jour, l'Union européenne va en effet franchir une étape cruciale dans son évolution depuis le fameux traité de Rome. Cette étape doit être l'occasion de donner une nouvelle dimension à la relation d'amitié ancienne et fertile entre nos deux pays. A l'occasion de son quatrième élargissement déjà, quatrième élargissement majeur, l'Union va donc accueillir 10 nouveaux membres d'Europe centrale, et de la Méditerranée. Nombre de ces pays ont subi des décennies de dictature, désormais ils sont fermement ancrés dans la démocratie, ils ont une soif légitime de progrès et de prospérité. C 'est pour eux et avec eux que l'Europe va non seulement s'élargir mais aussi naturellement se transformer afin de devenir cette maison commune où chaque membre fondateur comme nouveau membre se sentira à l'aise chez lui.
La Pologne, je le sais, attend beaucoup de son adhésion à l'Union et les 15 pays qui composent cette Union, accueillent la Pologne chaleureusement. La Pologne souhaite qu'on l'aide financièrement, qu'on lui fournisse l'expertise nécessaire pour achever sa transition vers l'Economie de marché, qu'on investisse ici pour créer de la richesse et des emplois et qu'on accueille ces jeunes pour parfaire leur formation. Ces attentes sont légitimes, l'Union européenne doit répondre à cette attente polonaise. Les Quinze, quant à eux, ont aussi leur attente, ils attendent sur la Pologne pour aller au bout du processus volontariste de la transposition de l'acquis communautaire dans lequel elle est actuellement engagée. Ces 15 comptent sur la Pologne pour que ce processus qui rendra son économie plus performante, son administration plus efficace, et son environnement juridique plus stable que ce processus donc se poursuive. L'adhésion de la Pologne à l'Union aura bien sûr un impact important sur notre relation économique bilatérale, qui se distingue d'ores et déjà à la fois par sa densité, mais aussi par sa diversité. Le partenariat économique franco-polonais présente aujourd'hui en effet un bilan convaincant. Je pense en particulier à l'action de la France en faveur du rééchelonnement de la dette polonaise au club de Paris, au soutien jamais démenti que la France a apporté d'abord à la conclusion par la Pologne d'un accord d'association avec l'Union européenne, puis plus tard à son adhésion à l'Union. La Pologne est devenue pour la France un partenaire économique incontournable. Avec 39 millions d'habitants et un produit intérieur brut de plus de 200 milliards d'euros, elle constitue aujourd'hui à elle seule, en termes de population comme de richesse nationale, la moitié du futur élargissement de l'Union. Pour les entreprises exportatrices françaises, elle représente évidemment un enjeu majeur avec un marché compétitif et prometteur et un pouvoir d'achat par habitant qui devrait connaître une croissance rapide grâce au puissant mouvement de convergence économique dans lequel la Pologne sera entraînée après le 1er mai 2004.
Les chiffres sont éloquents. La France est le troisième fournisseur de la Pologne, cela représente pour les entreprises françaises un montant d'exportation de près de 4 milliards d'euros, et 80 000 Français travaillent pour ces 4 milliards d'euros, soit deux fois plus qu'il y a cinq ans. La France est aujourd'hui le premier investisseur étranger en Pologne avec un total d'investissement supérieur à 12 milliards d'euros. Pour la Pologne, la présence économique française est un atout de taille. Grâce à sa grande diversité celle-ci irrigue, en effet, tous les secteurs productifs. Et les entreprises à capitaux français représentent en Pologne 150 000 emplois directs. Les entreprises françaises implantées en Pologne ont de ce fait noué des relations étroites avec les entreprises polonaises. Je voyais tout à l'heure plusieurs des partenaires se saluer avec chaleur. Ces entreprises contribuent ainsi à l'intégration dans l'environnement européen de la Pologne. Beaucoup de nos investissements sont aussi, vous le savez, générateurs d'exportations polonaises vers la France ou les pays voisins. Exportations polonaises qui sont elles-mêmes en croissance. La France est ainsi aujourd'hui le deuxième client étranger de la Pologne.
Tout ceci est bien et satisfaisant, mais comme vous le disiez, monsieur le Premier ministre, il faut désormais aller plus loin, il s'agit aujourd'hui d'approfondir nos relations, en donnant aux entreprises françaises et polonaises le moyen de profiter de toutes les opportunités que leur offrira le marché intérieur élargi, cet espace économique unique de 450 millions de consommateurs que nous allons très bientôt partager ensemble. Votre colloque se place résolument dans cette perspective. Comment progresser encore à la satisfaction réciproque de nos deux pays ? Comment affronter ensemble les difficultés économiques qui seront posées dans une Europe à 25 ? Quel partenariat économique franco-polonais devront nous construire pour demain ? Je souhaiterais à cet égard rapidement suggérer quelques pistes de réflexion pour la suite de vos travaux. La première de ces pistes concerne les perspectives du développement des partenariats publics-privés en Pologne, PPP. Je crois qu'il s'agit là d'une dynamique active, notamment pour les secteurs de l'environnement et des infrastructures. L'amélioration des infrastructures constitue un défi majeur pour l'ensemble des pays de l'élargissement. Et un effort très important sera engagé dans les années à venir dans tous ces domaines. Les fonds structurels, les fonds de cohésion mis en place par l'Union européenne mis en place en faveur des projets d'infrastructure polonais apporteront des réponses. Sur ce plan là,la France peut compter sur la Pologne pour défendre ensemble une vision du partenariat public-privé moderne, mais la Pologne peut compter sur la France pour faire en sorte que l'on puisse intégrer les financements privés aux contrepartiesdes fonds structurels de manière à ce que la Pologne puisse consommer les fonds qui lui sont ainsi accordés.
A la lumière de l'expérience française nous pensons aussi qu'il sera utile pour la Pologne de s'appuyer ainsi sur l'ensemble de ce partenariat public-privé et comme l'ont montré la Caisse des dépôts et consignations et la Banque publique polonaise de pouvoir ainsi disposer de support et d'ingénierie technique et financière adapté. La France a une longue expérience de concessions de service public et mon Gouvernement est engagé, aujourd'hui, dans une politique de développement de ces partenariats, une ordonnance prochaine en définira les conditions. Les entreprises françaises ont largement démontré à l'international, y compris dans d'autres pays européens qui ont bénéficié des aides communautaires, leur savoir-faire et leurs résultats en la matière. Je pense notamment donc aux grands travaux d'infrastructure. La conjugaison de l'expérience française et les besoins considérables de la Pologne et ses capacités ouvrent la porte, j'en suis certain, à une collaboration et une concertation étroite entre nos deux pays.
La seconde piste de réflexion concerne l'approfondissement que nous devons mener de notre partenariat économique. Les entreprises françaises sont heureuses en Pologne. Plusieurs responsables d'entreprise me l'ont dit hier en louant la qualité des cadres polonais, des employés polonais. La présence économique française permet de créer des emplois durables dans les régions polonaises en y développant l'expertise, en permettant à des jeunes de se former ou de se perfectionner sur place ou en France. C'est pourquoi je crois qu'un bel avenir est en vue pour nos relations économiques. De nombreuses entreprises françaises ont envie de venir travailler en Pologne et plusieurs des chefs d'entreprise ici présents pourront témoigner, au cours de votre colloque, de la vitalité de ce partenariat qui est positif pour tous et positif pour l'économie de la Pologne et de la France. Je note que la progressive stabilité juridique et fiscale de la Pologne contribue à ces différentes avancées.
Troisième axe de réflexion : la place des petites et moyennes entreprises françaises et polonaises dans nos relations économiques. Je suis frappé de voir combien les grands contrats sont importants dans nos partenariats entre la France et la Pologne mais aussi sur d'autres marchés, mais la Pologne est particulièrement dotée d'un tissu remarquable de petites et moyennes entreprises représentant l'immense majorité des 3 millions d'entreprises polonaises. Du côté français d'ailleurs, nos entreprises, elles aussi petites et moyennes sont des acteurs majeurs de nos échanges commerciaux et elles représentent près de 85 % des 10 000 entreprises françaises qui exportent à ce jour vers la Pologne. Nos PME sont pourtant encore parfois fragiles, parfois frileuses en termes d'implantation. Trop peu de petites et moyennes entreprises françaises ont fait le pari de l'investissement dans votre pays, où leurs concurrentes allemandes sont presque trois fois plus nombreuses et trois fois plus nombreuses en termes d'implantation mais aussi en termes de nombreux projets. D'autres pays, je pense à l'Italie, font des efforts également très importants pour que leurs petites et moyennes entreprises participent aux échanges intra-européens. Je veux vous dire combien nous sommes déterminés à développer l'ambition des petites et moyennes entreprises notamment grâce à un réseau mondial de petites et moyennes entreprises "Futuralia" que nous avons créé en France, au Québec et dans divers pays et pour lequel nous avons en projet de faire une grande manifestation en 2006 à Rossoif (phon) de manière à ce qu'on puisse rassembler plusieurs centaines de petites et moyennes entreprises, qui pourront ainsi bâtir des partenariats et développer des investissements. La France et la Pologne ont le même intérêt au renforcement de leurs échanges et aussi évidemment de leurs investissements. Je souhaite que vos travaux dégagent des pistes d'action nouvelle qui pourront être présentées au ministre à l'issue de cette rencontre.
Permettez-moi en conclusion de faire un vu ambitieux pour l'avenir. Nos deux pays ont cette chance de posséder en commun une grande tradition agricole, parce que la France est située d'emblée au cur de la construction européenne, grâce à l'Europe elle a su progressivement devenir un acteur international majeur dans le domaine industriel et une terre d'accueil privilégiée pour les activités de service. Sans renoncer à notre passé, à nos traditions agricoles, au contraire en les valorisant, mais en quelque 50 ans la France s'est profondément modernisée, a rattrapé de nombreux retards en matière d'infrastructure, notamment vis-à-vis des pays voisins. Cette dynamique-là nous la devons à l'Europe. je souhaite que l'Europe soit aussi bénéfique à la Pologne qu'elle l'a été pour la France. Très modestement la France est prête à faire bénéficier son amie, la Pologne, de sa propre expérience et à se faire son avocat en tant que de besoin auprès des institutions communautaires. Monsieur le Premier ministre, dans nos rencontres et tout à l'heure avec le Président j'ai senti à Varsovie le nouveau souffle de l'Europe. L'Europe en effet a besoin du souffle polonais, de l'enthousiasme polonais, de l'élan polonais, c'est pour ça que je souhaite vraiment que l'Europe, la France saluent ce renouveau européen grâce à l'élargissement. Cet élan doit être partagé par nos peuples et le sera d'autant plus que nos échanges seront renforcés parce que derrière les échanges économiques il y a l'emploi, il y a la cohésion sociale, ce qui est l'aspiration de nos peuples. Merci à vous de mettre votre énergie au service de l'avenir de l'Europe et des citoyens.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 5 décembre 2003)
La Pologne, je le sais, attend beaucoup de son adhésion à l'Union et les 15 pays qui composent cette Union, accueillent la Pologne chaleureusement. La Pologne souhaite qu'on l'aide financièrement, qu'on lui fournisse l'expertise nécessaire pour achever sa transition vers l'Economie de marché, qu'on investisse ici pour créer de la richesse et des emplois et qu'on accueille ces jeunes pour parfaire leur formation. Ces attentes sont légitimes, l'Union européenne doit répondre à cette attente polonaise. Les Quinze, quant à eux, ont aussi leur attente, ils attendent sur la Pologne pour aller au bout du processus volontariste de la transposition de l'acquis communautaire dans lequel elle est actuellement engagée. Ces 15 comptent sur la Pologne pour que ce processus qui rendra son économie plus performante, son administration plus efficace, et son environnement juridique plus stable que ce processus donc se poursuive. L'adhésion de la Pologne à l'Union aura bien sûr un impact important sur notre relation économique bilatérale, qui se distingue d'ores et déjà à la fois par sa densité, mais aussi par sa diversité. Le partenariat économique franco-polonais présente aujourd'hui en effet un bilan convaincant. Je pense en particulier à l'action de la France en faveur du rééchelonnement de la dette polonaise au club de Paris, au soutien jamais démenti que la France a apporté d'abord à la conclusion par la Pologne d'un accord d'association avec l'Union européenne, puis plus tard à son adhésion à l'Union. La Pologne est devenue pour la France un partenaire économique incontournable. Avec 39 millions d'habitants et un produit intérieur brut de plus de 200 milliards d'euros, elle constitue aujourd'hui à elle seule, en termes de population comme de richesse nationale, la moitié du futur élargissement de l'Union. Pour les entreprises exportatrices françaises, elle représente évidemment un enjeu majeur avec un marché compétitif et prometteur et un pouvoir d'achat par habitant qui devrait connaître une croissance rapide grâce au puissant mouvement de convergence économique dans lequel la Pologne sera entraînée après le 1er mai 2004.
Les chiffres sont éloquents. La France est le troisième fournisseur de la Pologne, cela représente pour les entreprises françaises un montant d'exportation de près de 4 milliards d'euros, et 80 000 Français travaillent pour ces 4 milliards d'euros, soit deux fois plus qu'il y a cinq ans. La France est aujourd'hui le premier investisseur étranger en Pologne avec un total d'investissement supérieur à 12 milliards d'euros. Pour la Pologne, la présence économique française est un atout de taille. Grâce à sa grande diversité celle-ci irrigue, en effet, tous les secteurs productifs. Et les entreprises à capitaux français représentent en Pologne 150 000 emplois directs. Les entreprises françaises implantées en Pologne ont de ce fait noué des relations étroites avec les entreprises polonaises. Je voyais tout à l'heure plusieurs des partenaires se saluer avec chaleur. Ces entreprises contribuent ainsi à l'intégration dans l'environnement européen de la Pologne. Beaucoup de nos investissements sont aussi, vous le savez, générateurs d'exportations polonaises vers la France ou les pays voisins. Exportations polonaises qui sont elles-mêmes en croissance. La France est ainsi aujourd'hui le deuxième client étranger de la Pologne.
Tout ceci est bien et satisfaisant, mais comme vous le disiez, monsieur le Premier ministre, il faut désormais aller plus loin, il s'agit aujourd'hui d'approfondir nos relations, en donnant aux entreprises françaises et polonaises le moyen de profiter de toutes les opportunités que leur offrira le marché intérieur élargi, cet espace économique unique de 450 millions de consommateurs que nous allons très bientôt partager ensemble. Votre colloque se place résolument dans cette perspective. Comment progresser encore à la satisfaction réciproque de nos deux pays ? Comment affronter ensemble les difficultés économiques qui seront posées dans une Europe à 25 ? Quel partenariat économique franco-polonais devront nous construire pour demain ? Je souhaiterais à cet égard rapidement suggérer quelques pistes de réflexion pour la suite de vos travaux. La première de ces pistes concerne les perspectives du développement des partenariats publics-privés en Pologne, PPP. Je crois qu'il s'agit là d'une dynamique active, notamment pour les secteurs de l'environnement et des infrastructures. L'amélioration des infrastructures constitue un défi majeur pour l'ensemble des pays de l'élargissement. Et un effort très important sera engagé dans les années à venir dans tous ces domaines. Les fonds structurels, les fonds de cohésion mis en place par l'Union européenne mis en place en faveur des projets d'infrastructure polonais apporteront des réponses. Sur ce plan là,la France peut compter sur la Pologne pour défendre ensemble une vision du partenariat public-privé moderne, mais la Pologne peut compter sur la France pour faire en sorte que l'on puisse intégrer les financements privés aux contrepartiesdes fonds structurels de manière à ce que la Pologne puisse consommer les fonds qui lui sont ainsi accordés.
A la lumière de l'expérience française nous pensons aussi qu'il sera utile pour la Pologne de s'appuyer ainsi sur l'ensemble de ce partenariat public-privé et comme l'ont montré la Caisse des dépôts et consignations et la Banque publique polonaise de pouvoir ainsi disposer de support et d'ingénierie technique et financière adapté. La France a une longue expérience de concessions de service public et mon Gouvernement est engagé, aujourd'hui, dans une politique de développement de ces partenariats, une ordonnance prochaine en définira les conditions. Les entreprises françaises ont largement démontré à l'international, y compris dans d'autres pays européens qui ont bénéficié des aides communautaires, leur savoir-faire et leurs résultats en la matière. Je pense notamment donc aux grands travaux d'infrastructure. La conjugaison de l'expérience française et les besoins considérables de la Pologne et ses capacités ouvrent la porte, j'en suis certain, à une collaboration et une concertation étroite entre nos deux pays.
La seconde piste de réflexion concerne l'approfondissement que nous devons mener de notre partenariat économique. Les entreprises françaises sont heureuses en Pologne. Plusieurs responsables d'entreprise me l'ont dit hier en louant la qualité des cadres polonais, des employés polonais. La présence économique française permet de créer des emplois durables dans les régions polonaises en y développant l'expertise, en permettant à des jeunes de se former ou de se perfectionner sur place ou en France. C'est pourquoi je crois qu'un bel avenir est en vue pour nos relations économiques. De nombreuses entreprises françaises ont envie de venir travailler en Pologne et plusieurs des chefs d'entreprise ici présents pourront témoigner, au cours de votre colloque, de la vitalité de ce partenariat qui est positif pour tous et positif pour l'économie de la Pologne et de la France. Je note que la progressive stabilité juridique et fiscale de la Pologne contribue à ces différentes avancées.
Troisième axe de réflexion : la place des petites et moyennes entreprises françaises et polonaises dans nos relations économiques. Je suis frappé de voir combien les grands contrats sont importants dans nos partenariats entre la France et la Pologne mais aussi sur d'autres marchés, mais la Pologne est particulièrement dotée d'un tissu remarquable de petites et moyennes entreprises représentant l'immense majorité des 3 millions d'entreprises polonaises. Du côté français d'ailleurs, nos entreprises, elles aussi petites et moyennes sont des acteurs majeurs de nos échanges commerciaux et elles représentent près de 85 % des 10 000 entreprises françaises qui exportent à ce jour vers la Pologne. Nos PME sont pourtant encore parfois fragiles, parfois frileuses en termes d'implantation. Trop peu de petites et moyennes entreprises françaises ont fait le pari de l'investissement dans votre pays, où leurs concurrentes allemandes sont presque trois fois plus nombreuses et trois fois plus nombreuses en termes d'implantation mais aussi en termes de nombreux projets. D'autres pays, je pense à l'Italie, font des efforts également très importants pour que leurs petites et moyennes entreprises participent aux échanges intra-européens. Je veux vous dire combien nous sommes déterminés à développer l'ambition des petites et moyennes entreprises notamment grâce à un réseau mondial de petites et moyennes entreprises "Futuralia" que nous avons créé en France, au Québec et dans divers pays et pour lequel nous avons en projet de faire une grande manifestation en 2006 à Rossoif (phon) de manière à ce qu'on puisse rassembler plusieurs centaines de petites et moyennes entreprises, qui pourront ainsi bâtir des partenariats et développer des investissements. La France et la Pologne ont le même intérêt au renforcement de leurs échanges et aussi évidemment de leurs investissements. Je souhaite que vos travaux dégagent des pistes d'action nouvelle qui pourront être présentées au ministre à l'issue de cette rencontre.
Permettez-moi en conclusion de faire un vu ambitieux pour l'avenir. Nos deux pays ont cette chance de posséder en commun une grande tradition agricole, parce que la France est située d'emblée au cur de la construction européenne, grâce à l'Europe elle a su progressivement devenir un acteur international majeur dans le domaine industriel et une terre d'accueil privilégiée pour les activités de service. Sans renoncer à notre passé, à nos traditions agricoles, au contraire en les valorisant, mais en quelque 50 ans la France s'est profondément modernisée, a rattrapé de nombreux retards en matière d'infrastructure, notamment vis-à-vis des pays voisins. Cette dynamique-là nous la devons à l'Europe. je souhaite que l'Europe soit aussi bénéfique à la Pologne qu'elle l'a été pour la France. Très modestement la France est prête à faire bénéficier son amie, la Pologne, de sa propre expérience et à se faire son avocat en tant que de besoin auprès des institutions communautaires. Monsieur le Premier ministre, dans nos rencontres et tout à l'heure avec le Président j'ai senti à Varsovie le nouveau souffle de l'Europe. L'Europe en effet a besoin du souffle polonais, de l'enthousiasme polonais, de l'élan polonais, c'est pour ça que je souhaite vraiment que l'Europe, la France saluent ce renouveau européen grâce à l'élargissement. Cet élan doit être partagé par nos peuples et le sera d'autant plus que nos échanges seront renforcés parce que derrière les échanges économiques il y a l'emploi, il y a la cohésion sociale, ce qui est l'aspiration de nos peuples. Merci à vous de mettre votre énergie au service de l'avenir de l'Europe et des citoyens.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 5 décembre 2003)