Texte intégral
Les problèmes du Moyen-Orient sont tous liés : les crises se nourrissent entre elles et font le jeu du terrorisme et de la violence.
La paix ne pourra être que globale et fondée sur le respect des principes du droit, de la responsabilité collective, de la justice et de la solidarité. C'est cette démarche qui guide notre action.
En soutenant la résolution 1511, nous avons voulu marquer la nécessaire unité de la communauté internationale face au terrorisme à Bagdad. Mais nous plaçons aussi l'administration américaine devant ses responsabilités, et nous prenons date pour l'avenir. Pour la France, la solution passe par la reconnaissance d'un gouvernement provisoire auquel seraient progressivement confiées les responsabilités du pouvoir. C'est dans cet esprit que nous abordons la réunion des donateurs à Madrid.
Pour sortir de l'impasse au Proche-Orient et ne pas s'enfermer dans une logique de préalables, il faut appliquer la Feuille de route, en commençant par une conférence internationale. J'ai reçu ce matin les initiateurs de l'accord de Genève, qui contribuent utilement à un dialogue constructif entre Israéliens et Palestiniens.
Nous avons enfin obtenu en Iran des engagements clairs : satisfaction des demandes de l'Agence internationale de l'énergie atomique, signature du protocole additionnel, suspension des activités d'enrichissement de l'uranium et de retraitement. L'Europe a fait entendre sa voix et contribué au règlement d'une crise majeure, ceci dans un cadre multilatéral, dans le respect du droit et en concertation permanente avec l'ensemble de ses partenaires.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 octobre 2003)