Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, j'ai engagé avec François d'Aubert, dès ma prise de fonctions, un dialogue direct avec la communauté scientifique. Nous nous sommes entretenus avec les responsables des grands organismes, avec le bureau de la Conférence des Présidents d'Universités, ainsi qu'avec le Comité d'initiative et de proposition.
Ces premiers échanges ont permis un tour d'horizon sur les difficultés immédiates exprimées par nos interlocuteurs, mais aussi, sur la nécessité d'engager la recherche française dans de nouvelles perspectives d'avenir.
Ce qui me frappe, c'est l'esprit d'ouverture et le sens des responsabilités de tous. C'est pourquoi, au delà des enjeux à court terme dont je n'ignore pas l'importance et sur lesquels je reviendrai dans un instant, je tiens à souligner la place qu'accorde le gouvernement à la politique de recherche : celle d'une priorité nationale.
Il est essentiel à mes yeux que la crise que connaît le secteur depuis quelques mois trouve un dénouement favorable dans les meilleurs délais et, si je puis dire, " par le haut ". Cette crise peut être surmontée de façon collective et constructive.
J'ai entendu les besoins immédiats exprimés par les laboratoires et les universités. Mais j'ai aussi entendu combien la communauté des chercheurs était prête à engager une réflexion de fond et un dialogue fructueux sur les nécessaires évolutions de la recherche publique. La crise que nous venons de traverser aura eu le mérite de provoquer une prise de conscience de tous sur la situation et sur la nécessité de tracer en commun des perspectives claires et fortes pour la recherche.
C'est avec ce dessein que le gouvernement a décidé un effort exceptionnel et immédiat en faveur de l'emploi scientifique au bénéfice de la recherche publique.
550 postes statutaires seront proposés au concours dans les délais les plus courts, à raison de 200 emplois de chercheurs et de 350 emplois d'ingénieurs et de techniciens. Les emplois de chercheur seront pourvus dès cette année, à partir des listes complémentaires afférentes aux concours déjà lancés.
Pour renforcer la recherche dans l'enseignement supérieur, les concours de maîtres de conférences ouverts au printemps 2004 permettent d'ores et déjà de recruter 2000 jeunes chercheurs. Nous avons décidé d'y ajouter 1000 nouveaux emplois : 150 ATER et 150 IATOS pour la rentrée 2004 et 700 postes de professeurs et maîtres de conférence dès janvier 2005. Ces recrutements s'inscriront à partir de 2005 dans le cadre d'un plan pluriannuel.
Dans la perspective de ce plan pluriannuel, j'ai décidé d'ouvrir rapidement avec l'ensemble des organisations syndicales représentatives, une discussion sur la programmation de l'emploi scientifique. Les recrutements sur des postes de contractuels seront suspendus dans l'attente de leur conclusion.
Comme je l'ai souligné au début de cette intervention, ces décisions exceptionnelles, bénéficiant à la fois aux organismes de recherche et à la recherche universitaire, sont prises dans la perspective d'une réflexion d'ensemble sur l'avenir de la recherche française.
Il faut saisir cette occasion pour relancer la préparation de la loi d'orientation et de programmation relative à la recherche qu'a voulue le Président de la République.
Cette loi sera élaborée par le Gouvernement et proposée au Parlement à l'automne au terme d'une procédure associant tous les acteurs de la recherche, avec notamment le Comité d'initiative et de proposition, présidé par MM. BAULIEU et BREZIN, qui organisera une série de débats publics dont la synthèse est prévue fin juillet. La discussion engagée avec les organisations syndicales sur l'emploi scientifique contribuera elle aussi à la préparation de la loi.
La nécessité d'une ambition nationale pour la recherche est reconnue par tous les Français. Dans un contexte budgétaire difficile, la recherche est une priorité pour la France.
Cette priorité doit être confortée par une évolution de notre organisation de nature à garantir son efficacité, son évaluation, et son influence internationale. Elle doit être associée à la reconnaissance de la Nation envers ses chercheurs, à qui j'adresse aujourd'hui un seul message : construisons ensemble la recherche pour la France.
(source http://www.education.gouv.fr, le 8 avril 2004)
Comme vous le savez, j'ai engagé avec François d'Aubert, dès ma prise de fonctions, un dialogue direct avec la communauté scientifique. Nous nous sommes entretenus avec les responsables des grands organismes, avec le bureau de la Conférence des Présidents d'Universités, ainsi qu'avec le Comité d'initiative et de proposition.
Ces premiers échanges ont permis un tour d'horizon sur les difficultés immédiates exprimées par nos interlocuteurs, mais aussi, sur la nécessité d'engager la recherche française dans de nouvelles perspectives d'avenir.
Ce qui me frappe, c'est l'esprit d'ouverture et le sens des responsabilités de tous. C'est pourquoi, au delà des enjeux à court terme dont je n'ignore pas l'importance et sur lesquels je reviendrai dans un instant, je tiens à souligner la place qu'accorde le gouvernement à la politique de recherche : celle d'une priorité nationale.
Il est essentiel à mes yeux que la crise que connaît le secteur depuis quelques mois trouve un dénouement favorable dans les meilleurs délais et, si je puis dire, " par le haut ". Cette crise peut être surmontée de façon collective et constructive.
J'ai entendu les besoins immédiats exprimés par les laboratoires et les universités. Mais j'ai aussi entendu combien la communauté des chercheurs était prête à engager une réflexion de fond et un dialogue fructueux sur les nécessaires évolutions de la recherche publique. La crise que nous venons de traverser aura eu le mérite de provoquer une prise de conscience de tous sur la situation et sur la nécessité de tracer en commun des perspectives claires et fortes pour la recherche.
C'est avec ce dessein que le gouvernement a décidé un effort exceptionnel et immédiat en faveur de l'emploi scientifique au bénéfice de la recherche publique.
550 postes statutaires seront proposés au concours dans les délais les plus courts, à raison de 200 emplois de chercheurs et de 350 emplois d'ingénieurs et de techniciens. Les emplois de chercheur seront pourvus dès cette année, à partir des listes complémentaires afférentes aux concours déjà lancés.
Pour renforcer la recherche dans l'enseignement supérieur, les concours de maîtres de conférences ouverts au printemps 2004 permettent d'ores et déjà de recruter 2000 jeunes chercheurs. Nous avons décidé d'y ajouter 1000 nouveaux emplois : 150 ATER et 150 IATOS pour la rentrée 2004 et 700 postes de professeurs et maîtres de conférence dès janvier 2005. Ces recrutements s'inscriront à partir de 2005 dans le cadre d'un plan pluriannuel.
Dans la perspective de ce plan pluriannuel, j'ai décidé d'ouvrir rapidement avec l'ensemble des organisations syndicales représentatives, une discussion sur la programmation de l'emploi scientifique. Les recrutements sur des postes de contractuels seront suspendus dans l'attente de leur conclusion.
Comme je l'ai souligné au début de cette intervention, ces décisions exceptionnelles, bénéficiant à la fois aux organismes de recherche et à la recherche universitaire, sont prises dans la perspective d'une réflexion d'ensemble sur l'avenir de la recherche française.
Il faut saisir cette occasion pour relancer la préparation de la loi d'orientation et de programmation relative à la recherche qu'a voulue le Président de la République.
Cette loi sera élaborée par le Gouvernement et proposée au Parlement à l'automne au terme d'une procédure associant tous les acteurs de la recherche, avec notamment le Comité d'initiative et de proposition, présidé par MM. BAULIEU et BREZIN, qui organisera une série de débats publics dont la synthèse est prévue fin juillet. La discussion engagée avec les organisations syndicales sur l'emploi scientifique contribuera elle aussi à la préparation de la loi.
La nécessité d'une ambition nationale pour la recherche est reconnue par tous les Français. Dans un contexte budgétaire difficile, la recherche est une priorité pour la France.
Cette priorité doit être confortée par une évolution de notre organisation de nature à garantir son efficacité, son évaluation, et son influence internationale. Elle doit être associée à la reconnaissance de la Nation envers ses chercheurs, à qui j'adresse aujourd'hui un seul message : construisons ensemble la recherche pour la France.
(source http://www.education.gouv.fr, le 8 avril 2004)