Déclaration de M. Pierre-André Wiltzer, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, en réponse à une question d'actualité sur la situation en Haiti, à l'Assemblée nationale le 7 janvier 2004.

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Circonstance : Réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale, le 7 janvier 2004

Texte intégral

Comme vous le dites, Monsieur le Député, la situation en Haïti est très préoccupante.
Deux membres de votre assemblée l'ont constaté sur place ces derniers jours, à l'occasion de la commémoration du bicentenaire de l'indépendance d'Haïti.
Ce pays connaît une crise politique et institutionnelle aiguë qui aggrave encore les conditions de vie de la population.
Cette situation pousse d'ailleurs beaucoup d'Haïtiens à quitter leur pays. Nos départements de la Guadeloupe et de la Martinique voient affluer une importante immigration clandestine.
La France n'est pas et ne peut pas être indifférente à ce qui se passe en Haïti, un pays francophone, un pays pour lequel nous éprouvons une grande sympathie, un pays auquel nous avons apporté une aide matérielle importante.
En étroite concertation avec les partenaires d'Haïti, nos partenaires américains, canadiens et européens, ainsi que l'OEA, nous recherchons activement les moyens de faciliter une issue politique à la crise actuelle.
Nous encourageons les forces en présence, le gouvernement du président Aristide, les partis d'opposition, les organisations de la société civile, à accepter un dialogue politique, soit directement, soit en acceptant une médiation, notamment celle des Eglises, qui l'ont proposée.
Ce dialogue peut seul ramener la paix civile, permettre de rétablir les droits et libertés, et de définir un calendrier permettant la tenue d'élections libres. Parallèlement à la réalisation de ce calendrier, les partenaires et amis d'Haïti, dont nous sommes, pourraient renforcer fortement leur aide.
Le gouvernement est également soucieux de renforcer les relations franco-haïtiennes, qui ont des racines anciennes : un comité de réflexion et de propositions, animé par M. Régis Debray, a été mis en place par Dominique de Villepin. Il doit remettre ses propositions d'ici la fin de ce mois.
Le gouvernement en tirera aussitôt les conclusions.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 janvier 2004)