Entretien de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, avec des radios françaises le 16 janvier 2004, sur la perspective d'une opération de maintien de la paix des Nations unies en Côte d'Ivoire.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Texte intégral


Q - Quelles sont les grandes lignes du projet de résolution pour une opération de maintien de la paix des Nations unies en Côte d'Ivoire ?
R - Ce projet porte essentiellement sur le déploiement d'une force qui ferait environ 6.000 personnes, une force multinationale, et dont le but serait de procéder au désarmement, d'aider à leur reconversion et à la préparation du terrain pour les élections présidentielles de 2005.
Q - La date de début février pour l'adoption de cette résolution est-elle une certitude ?
R - Il y a une prise de conscience de la nécessité d'aller le plus vite possible. Ensuite tout dépendra des différents amendements et des différentes réactions sur la résolution. Le processus onusien demande parfois un certain temps. Début février paraîtrait quelque chose de raisonnable. Mais il est trop tôt pour donner une date extrêmement précise.
Q - Mais est-ce un calendrier qui vous semble être suivi par M. Kofi Annan ? Est-ce qu'il croit à cette date ?
R - Effectivement le Secrétaire général m'a paru convaincu du bien-fondé de cette date et de la possibilité qu'elle soit réalisée.
Q - Que cette résolution soit adoptée ou non l'opération Licorne se poursuit ?
R - Oui, bien entendu, l'opération Licorne c'est autre chose, c'est une opération qui tend à rétablir une situation de sécurité et de réconciliation sur l'ensemble de la Côte d'Ivoire et d'ailleurs le Secrétaire général a insisté sur le fait que la présence de la force Licorne est en quelque sorte une condition du déploiement de cette force des Nations unies sous la forme qui a été envisagée.
Q - Est-ce que vous avez parlé de l'Irak avec M. Kofi Annan ?
R - Nous avons parlé de l'Irak et nous avons notamment abordé la réunion du 19 janvier qui doit avoir lieu en présence des Irakiens et en présence de M. Bremer.
(Source http://www.défense.gouv.fr, le 20 janvier 2004)