Texte intégral
QUESTION : Vous êtes dans votre circonscription ce matin, D. JULIA, député de Seine-et-Marne, membre du groupe UMP que vous présidez est, lui, encore à Damas. Est-ce que vous savez quand compte-t-il rentrer à Paris ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Non, je n'ai strictement aucune nouvelle de D. JULIA et je regrette évidemment, et je condamne cette initiative regrettable et absolument injustifiable.
QUESTION : C'est un peu tard, si l'on peut se permettre, parce que D. JULIA, et ses collaborateurs sont à Amman, à Damas depuis mardi, et jusqu'à ce week-end on ne peut pas dire que des condamnations venant de l'UMP nous soient parvenues aux oreilles.
Bernard ACCOYER (Réponse) : Dans cette affaire, J.-M. APHATIE, ce qui prévaut, et doit toujours prévaloir, c'est la sécurité et l'avenir de nos deux compatriotes, C. CHESNOT et G. MALBRUNOT, ainsi que celle de leur chauffeur syrien. Et par conséquent, toute initiative, tout mouvement, en tout cas c'est ce que jusque là le Gouvernement, mais également l'ensemble de la classe politique, ont observé comme priorité. Par conséquent, au-delà de la condamnation sans réserve qui est la mienne, le reste, et qui me paraît être essentiel, c'est d'abord la mesure, la sécurité, et de ne pas rentrer dans une polémique qui serait inutile.
QUESTION : Alors ce matin, on sait un peu mieux où on en est, c'est-à-dire que, l'équipée de Didier JULIA et de ses collaborateurs se révèle vaine - il le dit lui-même - parsemée de mensonges - "les bombardements américains - ne semblent avoir existé que dans l'imagination de D. JULIA -, "les valises de billets" qu'il a évoquées aussi. L'un de ses collaborateurs disait : "je suis en compagnie des otages", ceci semble être complètement faux. C'est-à-dire qu'un responsable politique, un élu du peuple, un membre de l'UMP, a pu mentir, comme ça. Quel bilan tirez-vous des dégâts de cette équipée, ce matin B. ACCOYER ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Encore une fois, comme vous le dites, J.-M. APHATIE, "cette équipée" ne doit pas occulter le vrai problème, la vraie priorité, qui est l'action qui est conduite par le Gouvernement, sa diplomatie et ses Services. Quant à l'initiative de Didier JULIA, on apprend, peu à peu, ce qu'elle est en réalité. Mais nul, à la première minute, n'a pu savoir exactement ce qu'il faisait, car D. JULIA est un parlementaire, il a toute son indépendance, il n'a jamais informé personne, ni le président de son groupe, ni quiconque de ses initiatives, et c'est bien là le problème nous plaçant d'une certaine façon devant le fait accompli. Mais encore une fois, il faut se rassembler derrière notre objectif, la cause que nous devons tous continuer de servir, c'est-à-dire la cause de la libération de nos deux compatriotes.
QUESTION : La question qu'on se pose ce matin, c'est de savoir si vous allez sanctionner Didier JULIA ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Le moment venu, bien entendu. Le groupe, son bureau, le groupe UMP à l'Assemblée, prendront les décisions qui s'imposent mais, encore une fois, ce qui prévaut c'est la priorité de nos compatriotes.
QUESTION : On a compris que c'était la priorité qui prévalait. Ca, on l'a bien compris, ce matin, au micro de RTL. Vous êtes président du groupe UMP, souhaitez-vous que votre groupe prenne des sanctions contre Didier JULIA ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Il va de soi que, lorsque quelqu'un a un comportement qui est irresponsable, et de surcroît dangereux, lorsque quelqu'un, alors qu'il y a un consensus national, ne prend pas l'avis du Gouvernement, ne serait-ce que pour s'exprimer sur une question aussi grave, il y aura des suites. Maintenant, ces suites, je ne sais pas ce qu'elles seront, mais elles seront évidemment à la hauteur des circonstances.
QUESTION : On est d'accord pour dire, ce matin qu'un responsable politique ne peut pas se comporter comme cela ? Que l'irresponsabilité qui se dégage de son comportement est condamnable ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : A la fois, un élu et un parlementaire, est libre de s'exprimer, de se déplacer, et d'entreprendre des initiatives. Mais en même temps il est encore plus responsable que les autres, de façon collective, de l'action qui est menée par la Nation. Et s'il en est une qui est consensuelle et qui doit le rester, c'est celle-ci, en écartant toute polémique. Et c'est pour ça que cette initiative est grave.
QUESTION : D'après vous, D. JULIA peut-il continuer à siéger au sein de la Commission des Affaires étrangères après ce qu'il a fait ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Ecoutez, ça ne revient pas à l'autorité du groupe parlementaire. Mais il y aura sûrement des questions très graves qui devront être soulevées, qui devront être examinées, et qui seront suivies de décisions le moment venu.
QUESTION : Pourquoi êtes-vous réticent à ce point pour évoquer les suites à donner à cette équipée de D. JULIA ? Qu'est-ce qui vous retient par rapport à lui ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Je ne crois pas qu'il faille confondre 'les suites à donner' à une initiative extrêmement malencontreuse, avec le fond du drame que nous connaissons, que notre pays et la famille de nos compatriotes connaissent. Et c'est pour cela qu'il ne faut pas, encore une fois, inverser les priorités. Soyez tranquille, des suites il y en aura et les décisions seront à la hauteur de la gravité des comportements. Cela ne pose pas de problème, mais ne doit pas nous faire rentrer dans une polémique franco-française qui rajouterait à une confusion dont chacun s'accorde à reconnaître qu'elle n'est que trop importante.
QUESTION : Il ne s'agit pas de "polémique", il s'agit d'ausculter les responsabilités des uns et des autres.
Bernard ACCOYER (Réponse) : Oui mais... la responsabilité, s'il s'avère que, comme cela apparaît chaque jour un peu plus clairement, nous sommes devant quelque chose qui n'a strictement aucune justification, tout au contraire, les suites seront à la hauteur de l'erreur commise. Ca ce n'est pas discutable. Nous en débattrons et je sais déjà quelles seront les conclusions qui en sortiront.
QUESTION : C'est-à-dire... "vous savez déjà" ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Je sais déjà que les conséquences concerneront, bien entendu, l'organisation, les responsabilités de ce député, même si cette polémique ne doit pas susciter encore de la confusion par l'expression des uns ou des autres, ou, voire de l'intéressé.
QUESTION : Pensez-vous qu'il peut continuer à siéger au sein du groupe UMP ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Il ne m'appartient pas à moi seul de dire cela aujourd'hui. Je crois que l'on peut prévoir, sans se tromper, qu'il y aura des sanctions qui seront à la hauteur effectivement d'une mise à l'écart.
QUESTION : Que vous dites ce matin aux familles des otages qui ont pu croire ces derniers jours, qui ont pu espérer dans l'initiative de Didier JULIA ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Ecoutez, s'il n'y a vraiment rien du tout de concret à l'origine de l'initiative de Didier JULIA, je crois que cette initiative est complètement inexcusable. Mais, pour ma part, je reste complètement solidaire de ce consensus national, pour tout faire pour renouer les fils du contact, et finalement aboutir, je l'espère dans les meilleurs délais, à la libération de Christian CHESNOT et de Georges MALBRUNOT.
QUESTION : Et aux familles des otages, que leur dit-on ce matin ? Tout ça c'était du flan ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Le courage de garder l'espoir. Il y a toujours des difficultés qui sont inattendues, et celle-ci en est une, il faut absolument qu'elles soient surmontées.
QUESTION : S. ROYAL, au Grand Jury RTL, hier soir, souhaitait que J.-P. RAFFARIN s'exprime demain, s'explique, remette un peu les choses dans l'ordre. Le souhaitez-vous aussi Bernard ACCOYER ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Hier soir, J.-P. RAFFARIN s'est exprimé à nouveau sur cette très grave question. Il est constamment disponible, et je ne doute pas que, comme il l'a fait à de nombreuses reprises, il aura l'occasion de parler avec les différentes formations représentées au Parlement.
QUESTION : Pensez-vous que D. JULIA sera là, demain, pour la reprise de la séance de l'Assemblée Nationale ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : J'en doute fort.
C. CHESNOT et G. MALBRUNOT connaissent leur 46ème jour de détention aujourd'hui quelque part en Irak. D. JULIA, lui, est toujours à Damas, et B. ACCOYER était avec nous ce matin sur RTL. Bonne journée.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 5 octobre 2004)
Bernard ACCOYER (Réponse) : Non, je n'ai strictement aucune nouvelle de D. JULIA et je regrette évidemment, et je condamne cette initiative regrettable et absolument injustifiable.
QUESTION : C'est un peu tard, si l'on peut se permettre, parce que D. JULIA, et ses collaborateurs sont à Amman, à Damas depuis mardi, et jusqu'à ce week-end on ne peut pas dire que des condamnations venant de l'UMP nous soient parvenues aux oreilles.
Bernard ACCOYER (Réponse) : Dans cette affaire, J.-M. APHATIE, ce qui prévaut, et doit toujours prévaloir, c'est la sécurité et l'avenir de nos deux compatriotes, C. CHESNOT et G. MALBRUNOT, ainsi que celle de leur chauffeur syrien. Et par conséquent, toute initiative, tout mouvement, en tout cas c'est ce que jusque là le Gouvernement, mais également l'ensemble de la classe politique, ont observé comme priorité. Par conséquent, au-delà de la condamnation sans réserve qui est la mienne, le reste, et qui me paraît être essentiel, c'est d'abord la mesure, la sécurité, et de ne pas rentrer dans une polémique qui serait inutile.
QUESTION : Alors ce matin, on sait un peu mieux où on en est, c'est-à-dire que, l'équipée de Didier JULIA et de ses collaborateurs se révèle vaine - il le dit lui-même - parsemée de mensonges - "les bombardements américains - ne semblent avoir existé que dans l'imagination de D. JULIA -, "les valises de billets" qu'il a évoquées aussi. L'un de ses collaborateurs disait : "je suis en compagnie des otages", ceci semble être complètement faux. C'est-à-dire qu'un responsable politique, un élu du peuple, un membre de l'UMP, a pu mentir, comme ça. Quel bilan tirez-vous des dégâts de cette équipée, ce matin B. ACCOYER ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Encore une fois, comme vous le dites, J.-M. APHATIE, "cette équipée" ne doit pas occulter le vrai problème, la vraie priorité, qui est l'action qui est conduite par le Gouvernement, sa diplomatie et ses Services. Quant à l'initiative de Didier JULIA, on apprend, peu à peu, ce qu'elle est en réalité. Mais nul, à la première minute, n'a pu savoir exactement ce qu'il faisait, car D. JULIA est un parlementaire, il a toute son indépendance, il n'a jamais informé personne, ni le président de son groupe, ni quiconque de ses initiatives, et c'est bien là le problème nous plaçant d'une certaine façon devant le fait accompli. Mais encore une fois, il faut se rassembler derrière notre objectif, la cause que nous devons tous continuer de servir, c'est-à-dire la cause de la libération de nos deux compatriotes.
QUESTION : La question qu'on se pose ce matin, c'est de savoir si vous allez sanctionner Didier JULIA ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Le moment venu, bien entendu. Le groupe, son bureau, le groupe UMP à l'Assemblée, prendront les décisions qui s'imposent mais, encore une fois, ce qui prévaut c'est la priorité de nos compatriotes.
QUESTION : On a compris que c'était la priorité qui prévalait. Ca, on l'a bien compris, ce matin, au micro de RTL. Vous êtes président du groupe UMP, souhaitez-vous que votre groupe prenne des sanctions contre Didier JULIA ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Il va de soi que, lorsque quelqu'un a un comportement qui est irresponsable, et de surcroît dangereux, lorsque quelqu'un, alors qu'il y a un consensus national, ne prend pas l'avis du Gouvernement, ne serait-ce que pour s'exprimer sur une question aussi grave, il y aura des suites. Maintenant, ces suites, je ne sais pas ce qu'elles seront, mais elles seront évidemment à la hauteur des circonstances.
QUESTION : On est d'accord pour dire, ce matin qu'un responsable politique ne peut pas se comporter comme cela ? Que l'irresponsabilité qui se dégage de son comportement est condamnable ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : A la fois, un élu et un parlementaire, est libre de s'exprimer, de se déplacer, et d'entreprendre des initiatives. Mais en même temps il est encore plus responsable que les autres, de façon collective, de l'action qui est menée par la Nation. Et s'il en est une qui est consensuelle et qui doit le rester, c'est celle-ci, en écartant toute polémique. Et c'est pour ça que cette initiative est grave.
QUESTION : D'après vous, D. JULIA peut-il continuer à siéger au sein de la Commission des Affaires étrangères après ce qu'il a fait ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Ecoutez, ça ne revient pas à l'autorité du groupe parlementaire. Mais il y aura sûrement des questions très graves qui devront être soulevées, qui devront être examinées, et qui seront suivies de décisions le moment venu.
QUESTION : Pourquoi êtes-vous réticent à ce point pour évoquer les suites à donner à cette équipée de D. JULIA ? Qu'est-ce qui vous retient par rapport à lui ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Je ne crois pas qu'il faille confondre 'les suites à donner' à une initiative extrêmement malencontreuse, avec le fond du drame que nous connaissons, que notre pays et la famille de nos compatriotes connaissent. Et c'est pour cela qu'il ne faut pas, encore une fois, inverser les priorités. Soyez tranquille, des suites il y en aura et les décisions seront à la hauteur de la gravité des comportements. Cela ne pose pas de problème, mais ne doit pas nous faire rentrer dans une polémique franco-française qui rajouterait à une confusion dont chacun s'accorde à reconnaître qu'elle n'est que trop importante.
QUESTION : Il ne s'agit pas de "polémique", il s'agit d'ausculter les responsabilités des uns et des autres.
Bernard ACCOYER (Réponse) : Oui mais... la responsabilité, s'il s'avère que, comme cela apparaît chaque jour un peu plus clairement, nous sommes devant quelque chose qui n'a strictement aucune justification, tout au contraire, les suites seront à la hauteur de l'erreur commise. Ca ce n'est pas discutable. Nous en débattrons et je sais déjà quelles seront les conclusions qui en sortiront.
QUESTION : C'est-à-dire... "vous savez déjà" ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Je sais déjà que les conséquences concerneront, bien entendu, l'organisation, les responsabilités de ce député, même si cette polémique ne doit pas susciter encore de la confusion par l'expression des uns ou des autres, ou, voire de l'intéressé.
QUESTION : Pensez-vous qu'il peut continuer à siéger au sein du groupe UMP ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Il ne m'appartient pas à moi seul de dire cela aujourd'hui. Je crois que l'on peut prévoir, sans se tromper, qu'il y aura des sanctions qui seront à la hauteur effectivement d'une mise à l'écart.
QUESTION : Que vous dites ce matin aux familles des otages qui ont pu croire ces derniers jours, qui ont pu espérer dans l'initiative de Didier JULIA ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Ecoutez, s'il n'y a vraiment rien du tout de concret à l'origine de l'initiative de Didier JULIA, je crois que cette initiative est complètement inexcusable. Mais, pour ma part, je reste complètement solidaire de ce consensus national, pour tout faire pour renouer les fils du contact, et finalement aboutir, je l'espère dans les meilleurs délais, à la libération de Christian CHESNOT et de Georges MALBRUNOT.
QUESTION : Et aux familles des otages, que leur dit-on ce matin ? Tout ça c'était du flan ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Le courage de garder l'espoir. Il y a toujours des difficultés qui sont inattendues, et celle-ci en est une, il faut absolument qu'elles soient surmontées.
QUESTION : S. ROYAL, au Grand Jury RTL, hier soir, souhaitait que J.-P. RAFFARIN s'exprime demain, s'explique, remette un peu les choses dans l'ordre. Le souhaitez-vous aussi Bernard ACCOYER ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Hier soir, J.-P. RAFFARIN s'est exprimé à nouveau sur cette très grave question. Il est constamment disponible, et je ne doute pas que, comme il l'a fait à de nombreuses reprises, il aura l'occasion de parler avec les différentes formations représentées au Parlement.
QUESTION : Pensez-vous que D. JULIA sera là, demain, pour la reprise de la séance de l'Assemblée Nationale ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : J'en doute fort.
C. CHESNOT et G. MALBRUNOT connaissent leur 46ème jour de détention aujourd'hui quelque part en Irak. D. JULIA, lui, est toujours à Damas, et B. ACCOYER était avec nous ce matin sur RTL. Bonne journée.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 5 octobre 2004)