Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales, en réponse à une question sur l'arrestation de membres de l'ETA militaire et du terrorisme islamiste, à l'Assemblée nationale le 10 décembre 2003.

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La cruauté, voire la barbarie, des assassinats perpétrés par l'ETA militaire, principalement sur le territoire espagnol, à l'encontre de personnes qui avaient le seul tort d'être des élus ou des représentants de la société civile, font un devoir à la démocratie française d'être aux côtés de la démocratie espagnole dans une lutte sans merci contre le terrorisme. Cette politique a été partagée de tous temps et par tous les gouvernements. Nous ne pouvons être la base arrière d'un terrorisme qui frappe quelque démocratie que ce soit dans le monde. Depuis le début de l'année, 47 personnes liées à l'ETA ont été arrêtées, dont deux responsables de très haut niveau. Il faut féliciter les renseignements généraux et la DNAT pour leur action courageuse et l'excellence de leur travail.
En ce qui concerne le terrorisme islamiste, 101 personnes ont été interpellées et 42 emprisonnées. Mais la vigilance du gouvernement ne se résume pas à cela. La semaine dernière, un préfet a été amené à fermer une maternelle et une crèche illégales d'inspiration salafiste, à Fontenay et à Antony. La lutte contre le terrorisme n'admet aucun relâchement. Chacun doit le savoir : ceux qui ne respectent pas la règle républicaine et les lois de notre pays seront reconduits dans leur pays et leurs établissements seront fermés.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 décembre 2003)