Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je puis vous l'assurer, la France maintient le cap. Notre objectif reste d'adopter la Constitution européenne en 2004, sur la base des travaux de la Convention. Par ailleurs, le Traité de Nice devait en tout état de cause s'appliquer jusqu'en 2009 et il prévoit déjà l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. Ce qui est selon nous, tout à fait en accord avec notre souci très présent de rigueur budgétaire. Mais je voudrais surtout souligner un point : nous avons tout intérêt à continuer à aider ces pays sur la voie de l'adhésion. D'une part, nous avons avec la Bulgarie et la Roumanie des liens culturels traditionnels très forts, notamment en matière de francophonie - un Roumain sur quatre parle français. D'autre part, nous avons avec eux des liens économiques très étroits, nous sommes les premiers investisseurs en Roumanie, et ces liens ont été encore renforcés lors des visites récentes en France des chefs d'Etat et de gouvernement de ces deux pays. Enfin, la France est parmi les plus présentes en matière de jumelage, à destination de ces pays. C'est pourquoi nous avons soutenu les conclusions du dernier Conseil européen qui fixent pour objectif janvier 2007 pour l'adhésion de ces pays ; c'est en réalité une précision par rapport à ce qui a déjà été décidé au Conseil européen de Copenhague. Mais je voudrais encore insister : nous souhaitons que ces pays soient prêts. Nous souhaitons qu'ils puissent finaliser leurs négociations d'adhésion étant entendu qu'ils n'adhéreront à l'Union que si, effectivement, ils l'ont fait. Nous devons le leur souhaiter, dans leur intérêt bien sûr, mais dans l'intérêt de l'Europe - et je le crois très fermement - dans l'intérêt bien compris de notre pays
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 janvier 2004)