Texte intégral
Monsieur le Préfet,
Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les présidents d'associations patriotiques,
Mesdames et Messieurs,
Voici 90 ans, aux premiers jours de septembre 1914, Joseph Joffre entrait dans l'Histoire.
A la tête de nos armées, sur la Marne, il venait de remporter une victoire décisive. Face au péril immense qui menaçait le pays, il avait su maîtriser la retraite, réorganiser son dispositif, saisir l'erreur de l'ennemi, l'exploiter, et mener ses hommes à la victoire.
Le 10 septembre 1914, quand le " miracle de la Marne " fut avéré, le Général Joffre avait acquis, pour toujours, la gloire militaire et la reconnaissance des Français.
Aujourd'hui, au nom du Gouvernement, en signe de gratitude et d'admiration, je suis venu me recueillir devant sa tombe pour honorer sa mémoire.
Déjà, le 5 septembre dernier, à Mondement, en présence d'un très vaste public et de délégations de tous les belligérants, la République lui a rendu un hommage solennel.
Nous y avons associé tous les combattants de l'illustre bataille de la Marne et des terrifiants combats de l'été 1914, leurs chefs, et nos alliés britanniques, belges et russes.
A cette occasion, j'ai rappelé ces mots du Général de Gaulle qui donnent l'exacte mesure de la gratitude que nous devons au Maréchal Joffre : " ...si la guerre sanctionne impitoyablement les déficiences et les défaillances, elle ne ménage pas le succès à la valeur et à la vertu. Ce fut la fortune de la France que son armée, demeurée solide en dépit du revers initial, eût alors à sa tête un chef qui ne perdit point l'équilibre ".
La victoire de la Marne couronne des années de préparation patiente et résolue, la mobilisation exceptionnelle de tout le pays et de ses alliés, le courage héroïque des soldats, l'engagement loyal et courageux des combattants de l'outre-mer, et la qualité du haut commandement français.
Mais, elle consacre aussi, de façon éclatante, l'action personnelle de Joseph Joffre.
Alors que l'ennemi était aux portes de Paris, que le Gouvernement avait quitté la capitale, que Reims, Verdun et Chalons étaient occupés, pendant quelques jours, le " salut du pays " reposa sur lui. Son sang-froid légendaire, son sens du commandement et de la tactique, son habileté diplomatique, son charisme, sa lucidité, sa capacité à décider, bousculèrent le cours de l'Histoire.
Oui, Joffre fut au rendez-vous de l'Histoire. Il fut l'homme de la situation. Jamais, nous ne l'avons oublié. A leur tour, les jeunes qui sont avec nous ce matin l'apprennent. Plus tard, ils le transmettront aux générations futures.
D'autant qu'aujourd'hui, nous nous souvenons, non seulement du vainqueur de la Marne, mais aussi d'un serviteur exemplaire de la Patrie qui dédia toute sa vie au service de la République.
Né à Rivesaltes le 12 janvier 1852, Joffre est le fils d'un viticulteur. Il poursuit des études brillantes. Reçu à Polytechnique, il fait la guerre de 1870 comme sous-lieutenant dans l'Artillerie, avant de choisir l'arme du Génie.
Au cours d'une de ses premières affectations, il oeuvre à la fortification du Jura. A Formose, au Tonkin, au Soudan et à Madagascar, il affirme ses qualités aussi bien de chef militaire que de bâtisseur.
A 50 ans, il est promu général. Après plusieurs affectations en état-major, ce général, républicain et humaniste, est nommé, le 28 juillet 1911, chef d'état-major général. Convaincu de l'imminence de la guerre, il s'engage résolument dans la préparation militaire, mais aussi diplomatique et civique de la France.
Puis, c'est août 1914, la victoire de la Marne, la course à la mer, les offensives improductives de 1915 et 1916, les Dardanelles, Verdun, la Somme.
Le 25 décembre 1916, pour lui, la République rétablit la dignité de Maréchal de France. Une consécration suprême que notre pays n'accorde qu'aux plus illustres de ses chefs militaires.
S'il quitte alors les responsabilités directement opérationnelles, il continue à servir l'intérêt national et à jouer un rôle à sa mesure. En 1917, il est un acteur majeur de notre relation stratégique avec les Etats-Unis.
Le 11 novembre 1919, aux côtés de Foch, il défile en tête de l'inoubliable défilé de la victoire.
Couvert de gloire, comblé d'honneurs, élu triomphalement à l'Académie française, le Maréchal Joffre meurt le 3 janvier 1931.
La France lui accorde des obsèques nationales.
Joffre figure désormais au panthéon des héros de la Nation. Son nom est inscrit pour toujours dans la prestigieuse histoire militaire de notre pays.
Il a hautement servi la France. Il restera comme un des plus illustres de ses enfants.
Honneur au Maréchal Joffre !
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 5 octobre 2004)
Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les présidents d'associations patriotiques,
Mesdames et Messieurs,
Voici 90 ans, aux premiers jours de septembre 1914, Joseph Joffre entrait dans l'Histoire.
A la tête de nos armées, sur la Marne, il venait de remporter une victoire décisive. Face au péril immense qui menaçait le pays, il avait su maîtriser la retraite, réorganiser son dispositif, saisir l'erreur de l'ennemi, l'exploiter, et mener ses hommes à la victoire.
Le 10 septembre 1914, quand le " miracle de la Marne " fut avéré, le Général Joffre avait acquis, pour toujours, la gloire militaire et la reconnaissance des Français.
Aujourd'hui, au nom du Gouvernement, en signe de gratitude et d'admiration, je suis venu me recueillir devant sa tombe pour honorer sa mémoire.
Déjà, le 5 septembre dernier, à Mondement, en présence d'un très vaste public et de délégations de tous les belligérants, la République lui a rendu un hommage solennel.
Nous y avons associé tous les combattants de l'illustre bataille de la Marne et des terrifiants combats de l'été 1914, leurs chefs, et nos alliés britanniques, belges et russes.
A cette occasion, j'ai rappelé ces mots du Général de Gaulle qui donnent l'exacte mesure de la gratitude que nous devons au Maréchal Joffre : " ...si la guerre sanctionne impitoyablement les déficiences et les défaillances, elle ne ménage pas le succès à la valeur et à la vertu. Ce fut la fortune de la France que son armée, demeurée solide en dépit du revers initial, eût alors à sa tête un chef qui ne perdit point l'équilibre ".
La victoire de la Marne couronne des années de préparation patiente et résolue, la mobilisation exceptionnelle de tout le pays et de ses alliés, le courage héroïque des soldats, l'engagement loyal et courageux des combattants de l'outre-mer, et la qualité du haut commandement français.
Mais, elle consacre aussi, de façon éclatante, l'action personnelle de Joseph Joffre.
Alors que l'ennemi était aux portes de Paris, que le Gouvernement avait quitté la capitale, que Reims, Verdun et Chalons étaient occupés, pendant quelques jours, le " salut du pays " reposa sur lui. Son sang-froid légendaire, son sens du commandement et de la tactique, son habileté diplomatique, son charisme, sa lucidité, sa capacité à décider, bousculèrent le cours de l'Histoire.
Oui, Joffre fut au rendez-vous de l'Histoire. Il fut l'homme de la situation. Jamais, nous ne l'avons oublié. A leur tour, les jeunes qui sont avec nous ce matin l'apprennent. Plus tard, ils le transmettront aux générations futures.
D'autant qu'aujourd'hui, nous nous souvenons, non seulement du vainqueur de la Marne, mais aussi d'un serviteur exemplaire de la Patrie qui dédia toute sa vie au service de la République.
Né à Rivesaltes le 12 janvier 1852, Joffre est le fils d'un viticulteur. Il poursuit des études brillantes. Reçu à Polytechnique, il fait la guerre de 1870 comme sous-lieutenant dans l'Artillerie, avant de choisir l'arme du Génie.
Au cours d'une de ses premières affectations, il oeuvre à la fortification du Jura. A Formose, au Tonkin, au Soudan et à Madagascar, il affirme ses qualités aussi bien de chef militaire que de bâtisseur.
A 50 ans, il est promu général. Après plusieurs affectations en état-major, ce général, républicain et humaniste, est nommé, le 28 juillet 1911, chef d'état-major général. Convaincu de l'imminence de la guerre, il s'engage résolument dans la préparation militaire, mais aussi diplomatique et civique de la France.
Puis, c'est août 1914, la victoire de la Marne, la course à la mer, les offensives improductives de 1915 et 1916, les Dardanelles, Verdun, la Somme.
Le 25 décembre 1916, pour lui, la République rétablit la dignité de Maréchal de France. Une consécration suprême que notre pays n'accorde qu'aux plus illustres de ses chefs militaires.
S'il quitte alors les responsabilités directement opérationnelles, il continue à servir l'intérêt national et à jouer un rôle à sa mesure. En 1917, il est un acteur majeur de notre relation stratégique avec les Etats-Unis.
Le 11 novembre 1919, aux côtés de Foch, il défile en tête de l'inoubliable défilé de la victoire.
Couvert de gloire, comblé d'honneurs, élu triomphalement à l'Académie française, le Maréchal Joffre meurt le 3 janvier 1931.
La France lui accorde des obsèques nationales.
Joffre figure désormais au panthéon des héros de la Nation. Son nom est inscrit pour toujours dans la prestigieuse histoire militaire de notre pays.
Il a hautement servi la France. Il restera comme un des plus illustres de ses enfants.
Honneur au Maréchal Joffre !
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 5 octobre 2004)