Texte intégral
QUESTION.- Comptez-vous engager une procédure de sanction à l'encontre du député Didier Julia ?
B. ACCOYER.- Pour nous, l'ordre des priorités est le suivant : d'abord la sécurité des otages.
Ensuite, tout faire pour permettre leur libération. Enfin, la responsabilité et la discrétion. Mes réponses à vos questions respecteront ces priorités.
Je veillerai à ce que les suites à donner à cette initiative individuelle d'un parlementaire ne viennent en aucune façon ajouter de la confusion à une situation qui est déjà très confuse. J'ai écouté hier les explications de Didier Julia, conformément à nos statuts. Je jugerai du moment et de l'opportunité à poursuivre cette procédure en le faisant entendre par le bureau du groupe. En tout état de cause, cette audition n'aura lieu qu'une fois la libération des otages intervenue, et lorsque nous connaîtrons les conditions et l'environnement de cette initiative. Alors seulement le bureau du groupe pourra décider d'une sanction, s'il la juge nécessaire. Dans notre esprit, et conformément à ce que souhaite la communauté nationale, il faut d'abord se concentrer sur des initiatives favorables à la libération de nos compatriotes.
Il ne faut pas troubler les circonstances actuelles en ajoutant des décisions qui pourraient interférer en déclenchant des réactions.
QUESTION.- M. Julia vous a-t-il apporté des éléments nouveaux ?
B. ACCOYER.- J'ai décidé de ne pas faire état du contenu de notre entretien. Je vous précise toutefois qu'il n'a rien apporté d'extraordinaire.
QUESTION.- On sait désormais que l'Elysée était informé de la mission Julia. Différer toute sanction à son encontre ne risque-t-il pas d'accréditer l'idée selon laquelle sa mission aurait été non seulement connue, mais encouragée par les pouvoirs publics
français ?
B. ACCOYER.- Aucunement. Le fait que le groupe UMP privilégie la sauvegarde des conditions nécessaires pour parvenir à une issue heureuse dans l'affaire des otages relève du bon sens. Par ailleurs, il ne serait absolument pas conforme à la réalité d'affirmer que les informations dont disposaient les pouvoirs publics à ce sujet étaient complètes. Le ministre des affaires étrangères, le premier ministre et le président de la République reçoivent chaque jour énormément d'informations. C'est parmi cette masse d'informations qu'aurait figuré, in extremis, l'intention exprimée par Didier Julia de se rendre en Irak. On ne peut pas dire qu'il y ait eu des échanges à ce sujet.
QUESTION.- En redoutant les conséquences que le prononcé d'une sanction à l'encontre de M. Julia pourrait avoir sur la sécurité des otages, n'apportez-vous pas la preuve de son utilité dans cette affaire ?
B. ACCOYER.- Vous me permettrez de ne pas suivre cette démarche tortueuse.
L'UMP, qui veut rétablir l'autorité de l'Etat, donne l'impression de ne pas avoir d'autorité sur son propre groupe parlementaire...
Les parlementaires disposent de droits fondamentaux qu'il convient de préserver, notamment le droit de circuler et de s'exprimer. Certains ont une grande indépendance.
QUESTION.- Les services du ministre des affaires étrangères sont intervenus pour délivrer un visa à M. Julia. Le Quai d'Orsay a-t-il commis une faute ?
B. ACCOYER.- Que dirait-on si Didier Julia était en train d'expliquer qu'il n'avait pas pu libérer les otages parce qu'on ne lui aurait pas facilité l'obtention d'un visa !
QUESTION.- Le ministre des relations avec le Parlement, Henri Cuq, a indiqué que M. Julia pouvait agir "mais dans la discrétion". A-t-il traduit la ligne officielle
du gouvernement ?
B. ACCOYER.- La faute la plus évidente est la sur médiatisation qui a entouré ce dossier. Pour le reste, je répète qu'on ne peut pas interdire à un parlementaire de se déplacer.
QUESTION.- François Hollande a dit que "des conclusions devraient être tirées au lendemain de la libération des otages". Le gouvernement devra-t-il rendre des comptes ?
B. ACCOYER.- Nous sommes dans une démocratie. Les parlementaires, les partis politiques, les citoyens disposent des moyens de demander des explications aux pouvoirs publics.
(Source http://www.u-m-p.assemblee-nationale.fr, le 7 octobre 2004)
B. ACCOYER.- Pour nous, l'ordre des priorités est le suivant : d'abord la sécurité des otages.
Ensuite, tout faire pour permettre leur libération. Enfin, la responsabilité et la discrétion. Mes réponses à vos questions respecteront ces priorités.
Je veillerai à ce que les suites à donner à cette initiative individuelle d'un parlementaire ne viennent en aucune façon ajouter de la confusion à une situation qui est déjà très confuse. J'ai écouté hier les explications de Didier Julia, conformément à nos statuts. Je jugerai du moment et de l'opportunité à poursuivre cette procédure en le faisant entendre par le bureau du groupe. En tout état de cause, cette audition n'aura lieu qu'une fois la libération des otages intervenue, et lorsque nous connaîtrons les conditions et l'environnement de cette initiative. Alors seulement le bureau du groupe pourra décider d'une sanction, s'il la juge nécessaire. Dans notre esprit, et conformément à ce que souhaite la communauté nationale, il faut d'abord se concentrer sur des initiatives favorables à la libération de nos compatriotes.
Il ne faut pas troubler les circonstances actuelles en ajoutant des décisions qui pourraient interférer en déclenchant des réactions.
QUESTION.- M. Julia vous a-t-il apporté des éléments nouveaux ?
B. ACCOYER.- J'ai décidé de ne pas faire état du contenu de notre entretien. Je vous précise toutefois qu'il n'a rien apporté d'extraordinaire.
QUESTION.- On sait désormais que l'Elysée était informé de la mission Julia. Différer toute sanction à son encontre ne risque-t-il pas d'accréditer l'idée selon laquelle sa mission aurait été non seulement connue, mais encouragée par les pouvoirs publics
français ?
B. ACCOYER.- Aucunement. Le fait que le groupe UMP privilégie la sauvegarde des conditions nécessaires pour parvenir à une issue heureuse dans l'affaire des otages relève du bon sens. Par ailleurs, il ne serait absolument pas conforme à la réalité d'affirmer que les informations dont disposaient les pouvoirs publics à ce sujet étaient complètes. Le ministre des affaires étrangères, le premier ministre et le président de la République reçoivent chaque jour énormément d'informations. C'est parmi cette masse d'informations qu'aurait figuré, in extremis, l'intention exprimée par Didier Julia de se rendre en Irak. On ne peut pas dire qu'il y ait eu des échanges à ce sujet.
QUESTION.- En redoutant les conséquences que le prononcé d'une sanction à l'encontre de M. Julia pourrait avoir sur la sécurité des otages, n'apportez-vous pas la preuve de son utilité dans cette affaire ?
B. ACCOYER.- Vous me permettrez de ne pas suivre cette démarche tortueuse.
L'UMP, qui veut rétablir l'autorité de l'Etat, donne l'impression de ne pas avoir d'autorité sur son propre groupe parlementaire...
Les parlementaires disposent de droits fondamentaux qu'il convient de préserver, notamment le droit de circuler et de s'exprimer. Certains ont une grande indépendance.
QUESTION.- Les services du ministre des affaires étrangères sont intervenus pour délivrer un visa à M. Julia. Le Quai d'Orsay a-t-il commis une faute ?
B. ACCOYER.- Que dirait-on si Didier Julia était en train d'expliquer qu'il n'avait pas pu libérer les otages parce qu'on ne lui aurait pas facilité l'obtention d'un visa !
QUESTION.- Le ministre des relations avec le Parlement, Henri Cuq, a indiqué que M. Julia pouvait agir "mais dans la discrétion". A-t-il traduit la ligne officielle
du gouvernement ?
B. ACCOYER.- La faute la plus évidente est la sur médiatisation qui a entouré ce dossier. Pour le reste, je répète qu'on ne peut pas interdire à un parlementaire de se déplacer.
QUESTION.- François Hollande a dit que "des conclusions devraient être tirées au lendemain de la libération des otages". Le gouvernement devra-t-il rendre des comptes ?
B. ACCOYER.- Nous sommes dans une démocratie. Les parlementaires, les partis politiques, les citoyens disposent des moyens de demander des explications aux pouvoirs publics.
(Source http://www.u-m-p.assemblee-nationale.fr, le 7 octobre 2004)