Texte intégral
MARIANNE le 31 mai 2004
Le débat central des élections européennes risque bien de tourner autour de la question de l'adhésion turque à l'Union européenne. Depuis des mois, voire des années, cette question est l'objet d'une surenchère d'hypocrisies. Et pourtant la Turquie entrera dans l'UE et une fois de plus le débat fondamental sur l'Europe aura été escamoté
A Helsinki en 1999, les Quinze ont reconnu Ankara comme candidate à l'adhésion. Les mêmes, lors du Conseil Européen de Laeken, avaient confié à Valéry Giscard d'Estaing le soin de présider la Convention chargée de la rédaction du projet de " traité constitutionnel " pour l'UE. Or ce dernier a déclaré le 8 novembre 2002 que l'adhésion turque signifierait " la fin de l'Union européenne ".. En janvier 2004, Romano Prodi, Président de la Commission Européenne, s'est déplacé à Ankara pour " rassurer " le gouvernement turc sur son adhésion prochaine. Curieuse Europe : un Conseil européen qui se dérobe face à ses responsabilités, un " Père fondateur " qui lui met des bâtons dans les roues et le contredit ouvertement, un président de la Commission qui se comporte en notaire de critères technico-juridiques d'adhésion C'est ainsi que les étapes techniques de l'adhésion turque semblent devoir être franchies sans que personne n'en assume la responsabilité politique !
Il existe deux types d'opposants à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne : les idéologues et les cyniques.
Ceux qui poursuivent l'objectif d'édifier une Europe supplantant les Etats-nations, une Europe fondée sur une essence unitaire transcendante, sont logiques avec eux-mêmes. Disciples de Jacques Maritain ou de Coudenhove-Kalergi, admirateurs de Schuman, Gasperi ou Adenauer, oscillant entre le personnalisme et la démocratie-chrétienne, ils n'ont aucune raison d'accepter la Turquie, pays situé, selon eux, hors de ce qu'ils définissent comme la " civilisation " européenne.
Mais il existe aussi une catégorie d'opposants plus indifférents à la nature du projet européen. Pour ces derniers, la Turquie fait déplacer des voix, elle est une variable d'ajustement électoral. Peu importe qu'elle entre finalement dans l'Union européenne ; seul importe son impact électoral immédiat. L'UMP fait volte-face pour ne pas perdre des voix qui risquent de toute façon de lui faire défaut. Les " souverainistes " combattent l'Europe mais en défendent " l'identité " en ressuscitant l'esprit de la Bataille de Lépante, se mettant ainsi en porte à faux par rapport à leur raison d'être Au sein du PS, on voit poindre quelques attitudes cyniques liées à la seule prise en compte d'une hypothétique hostilité de " l'opinion publique " à l'adhésion turque.
Jacques Chirac a, pour sa part, suivi le Cardinal de Retz et sait bien, qu'en la matière, il ne sortira de l'ambiguité qu'à ses dépends. Ankara dans l'Union ? Oui ! Mais dans quinze ans !
On rivalise d'imagination pour justifier le refus de voir l'Union franchir le Bosphore et les Dardanelles. De toutes les raisons avancées contre l'entrée d'Ankara dans l'Europe communautaire, on relèvera l'argument selon lequel il s'agit d'un pays " musulman ". Argument auquel on objectera facilement qu'il s'agit surtout d'un pays laïc, dans lequel il est plus dur qu'en France pour une étudiante de se voiler. Or, selon les détracteurs de la Turquie, cette laïcité ne serait garantie " que " par l'armée. Certes. Mais j'ai pour ma part le souvenir du rôle qu'a joué l'armée portugaise dans le renversement de la dictature salazariste de Caetano et dans l'établissement et la garantie d'une démocratie qui a amené Lisbonne à adhérer à la CEE en 1986. L'opposition de façade à l'adhésion turque ne saurait prendre l'apparence d'un antimilitarisme de pacotille ni d'une absence complète de mémoire historique. La vérité est que ce pays fait tous les efforts possibles pour remplir les fameux critères de Copenhague. Faux arguments sur la religion, faux arguments sur l'armée On n'en finit plus d'enregistrer les tentatives de justification de cette peur irrationnelle de cette nouvelle " turcophobie "
On peut disserter longuement sur " l'identité " de l'Europe. On peut interroger les philosophes, les ethnologues ou les géographes. Il se trouvera toujours un éminent spécialiste pour affirmer que selon les critères de sa discipline la Turquie est en Europe ou que, dans le cas inverse, elle n'y est pas. D'aucuns pensent que le Mont Elbrouz est le toit de l'Europe et le Caucase sa frontière ultime. Vaste débat
Toujours est-il que l'Europe semble incapable de prendre la décision politique de définir ses propres frontières. Qu'est ce au final que cette Europe dont on nous a promis au fil des " avancées " successives qu'elle serait " politique " mais qui a éludé depuis le début la question de sa propre identité ? Curieuse Europe politique, curieux projet d'avenir que celui qui voit des dirigeants pratiquer la défausse perpétuelle. En vérité, l'affaire turque révèle bien l'incapacité décisionnelle totale de l'Europe, qui laisse d'ailleurs présager une fin rapide des illusions sur l'Europe-puissance ou l'Europe sociale. C'est à se demander si il est à souhaiter aux Turcs d'intégrer pareille machinerie
(source http://mrc-france.org, le 2 juin 2004)
VALEURS ACTUELLES le 4 juin 2004
Il y a peu, Michel Rocard proclamait la mort de l'Europe politique et faisait l'éloge de l'espace de paix régi par le droit organisé depuis 1957.
Depuis qu'il a été désigné tête de liste socialiste pour les élections européennes dans la circonscription Sud-Est, l'ancien Premier ministre tient un tout autre discours, et se déchaîne contre l'Europe libérale - or, qu'est-ce qu'un espace régulé par le droit et le marché, sinon l'Europe libérale ?
Pourquoi l'Europe est-elle libérale ? L'explication de Michel Rocard vaut le détour : si l'Europe est libérale, c'est parce qu'elle s'est construite au moment où les électeurs de droite se sont convertis à l'ultralibéralisme venu des Etats-Unis. Il fallait y penser : " Il y a des gens qui croient que l'Europe est libérale parce qu'elle l'a choisi. Mais, pas du tout, ce sont nos électeurs, dans chaque pays, qui se sont ralliés à cette philosophie folle selon laquelle on n'a pas besoin d'Etat, de services publics, de Sécurité sociale. [...] L'ultralibéralisme nous vient des Etats-Unis d'Amérique et a conquis les électorats de droite dans nos pays. La malchance de l'Europe, c'est qu'elle est en train de se construire à ce moment-là et qu'on en a subi l'influence. Mais, potentiellement, l'Europe est un instrument de défense et de protection. "
Il reste, bien sûr, à prouver que les électeurs de droite sont réellement favorables au libéralisme made in USA, ce qui n'est pas évident. La thèse de Michel Rocard tiendrait si la droite avait été au pouvoir dans la plupart des pays d'Europe ces vingt dernières années - du tournant libéral de 1983 à la constitution libérale de 2003 en passant par l'Acte unique, le traité de Maastricht ou le Pacte de stabilité. Or, ce n'est pas le cas.
Le traité de Maastricht, en élargissant les pouvoirs de la Commission européenne en matière de concurrence, en concevant une Banque centrale européenne selon un modèle purement monétariste et en encourageant la rigueur budgétaire, a consacré un " gouvernement économique ", selon la juste analyse de Jean-Paul Fitoussi, imposant une seule orientation de politique économique.
Comment s'appelle le Premier ministre français ayant ratifié le Pacte de stabilité budgétaire après l'avoir dénoncé comme " concession absurdement faite aux Allemands " ? Lionel Jospin, socialiste.
On pourrait continuer la litanie. Michel Rocard se moque du monde. L'Europe a bien choisi le libéralisme car elle est le fait des élites dirigeantes nationales, peu importe leur couleur politique, qui se sont toutes ralliées au libéralisme. L'Europe a même été le moyen pour ces élites d'imposer le libéralisme à des sociétés politiques qui rechignent à s'adapter à une mondialisation posée comme une fatalité. Admettons que la pression de la droite libérale était trop forte : cela voudrait dire que la gauche, ces dernières années, a complètement failli, puisqu'elle n'a pas su s'y opposer ; et cela voudrait dire, aussi, qu'elle a menti, en prétendant pouvoir mettre en oeuvre l'Europe sociale avec Maastricht (rappelons que les affiches du PS, pendant la campagne référendaire de 1992, représentaient un patron maculé d'une énorme croix rouge afin de symboliser l'Europe sociale...) ou s'opposer au Pacte de stabilité budgétaire. Il y a quelques années, quand treize gouvernements sur quinze, dans l'Union européenne, étaient de coloration socialiste, Rocard nous avait annoncé l'Europe de gauche ; et l'on n'a rien vu venir...
Le mensonge n'est bien sûr pas l'apanage de la gauche. Il est de mise dès lors que l'Europe est confrontée au suffrage universel. La gauche ment sur l'Europe sociale. La droite ment sur l'Europe puissance, et fait preuve d'une démagogie effrayante au sujet de la candidature de la Turquie à l'Union européenne, alors que cette candidature a été reconnue dans son principe en 1987, confirmée en 1999 et 2002, et que le pays a introduit depuis trois ans toute une série de réformes législatives et constitutionnelles tendant à le placer en conformité avec les critères de Copenhague.
Il faudra un jour dire la vérité sur l'Europe. Les élections, en particulier les élections européennes, ne paraissent visiblement pas indiquées pour cela...
(source http://mrc-france.org, le 7 juin 2004)
Le débat central des élections européennes risque bien de tourner autour de la question de l'adhésion turque à l'Union européenne. Depuis des mois, voire des années, cette question est l'objet d'une surenchère d'hypocrisies. Et pourtant la Turquie entrera dans l'UE et une fois de plus le débat fondamental sur l'Europe aura été escamoté
A Helsinki en 1999, les Quinze ont reconnu Ankara comme candidate à l'adhésion. Les mêmes, lors du Conseil Européen de Laeken, avaient confié à Valéry Giscard d'Estaing le soin de présider la Convention chargée de la rédaction du projet de " traité constitutionnel " pour l'UE. Or ce dernier a déclaré le 8 novembre 2002 que l'adhésion turque signifierait " la fin de l'Union européenne ".. En janvier 2004, Romano Prodi, Président de la Commission Européenne, s'est déplacé à Ankara pour " rassurer " le gouvernement turc sur son adhésion prochaine. Curieuse Europe : un Conseil européen qui se dérobe face à ses responsabilités, un " Père fondateur " qui lui met des bâtons dans les roues et le contredit ouvertement, un président de la Commission qui se comporte en notaire de critères technico-juridiques d'adhésion C'est ainsi que les étapes techniques de l'adhésion turque semblent devoir être franchies sans que personne n'en assume la responsabilité politique !
Il existe deux types d'opposants à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne : les idéologues et les cyniques.
Ceux qui poursuivent l'objectif d'édifier une Europe supplantant les Etats-nations, une Europe fondée sur une essence unitaire transcendante, sont logiques avec eux-mêmes. Disciples de Jacques Maritain ou de Coudenhove-Kalergi, admirateurs de Schuman, Gasperi ou Adenauer, oscillant entre le personnalisme et la démocratie-chrétienne, ils n'ont aucune raison d'accepter la Turquie, pays situé, selon eux, hors de ce qu'ils définissent comme la " civilisation " européenne.
Mais il existe aussi une catégorie d'opposants plus indifférents à la nature du projet européen. Pour ces derniers, la Turquie fait déplacer des voix, elle est une variable d'ajustement électoral. Peu importe qu'elle entre finalement dans l'Union européenne ; seul importe son impact électoral immédiat. L'UMP fait volte-face pour ne pas perdre des voix qui risquent de toute façon de lui faire défaut. Les " souverainistes " combattent l'Europe mais en défendent " l'identité " en ressuscitant l'esprit de la Bataille de Lépante, se mettant ainsi en porte à faux par rapport à leur raison d'être Au sein du PS, on voit poindre quelques attitudes cyniques liées à la seule prise en compte d'une hypothétique hostilité de " l'opinion publique " à l'adhésion turque.
Jacques Chirac a, pour sa part, suivi le Cardinal de Retz et sait bien, qu'en la matière, il ne sortira de l'ambiguité qu'à ses dépends. Ankara dans l'Union ? Oui ! Mais dans quinze ans !
On rivalise d'imagination pour justifier le refus de voir l'Union franchir le Bosphore et les Dardanelles. De toutes les raisons avancées contre l'entrée d'Ankara dans l'Europe communautaire, on relèvera l'argument selon lequel il s'agit d'un pays " musulman ". Argument auquel on objectera facilement qu'il s'agit surtout d'un pays laïc, dans lequel il est plus dur qu'en France pour une étudiante de se voiler. Or, selon les détracteurs de la Turquie, cette laïcité ne serait garantie " que " par l'armée. Certes. Mais j'ai pour ma part le souvenir du rôle qu'a joué l'armée portugaise dans le renversement de la dictature salazariste de Caetano et dans l'établissement et la garantie d'une démocratie qui a amené Lisbonne à adhérer à la CEE en 1986. L'opposition de façade à l'adhésion turque ne saurait prendre l'apparence d'un antimilitarisme de pacotille ni d'une absence complète de mémoire historique. La vérité est que ce pays fait tous les efforts possibles pour remplir les fameux critères de Copenhague. Faux arguments sur la religion, faux arguments sur l'armée On n'en finit plus d'enregistrer les tentatives de justification de cette peur irrationnelle de cette nouvelle " turcophobie "
On peut disserter longuement sur " l'identité " de l'Europe. On peut interroger les philosophes, les ethnologues ou les géographes. Il se trouvera toujours un éminent spécialiste pour affirmer que selon les critères de sa discipline la Turquie est en Europe ou que, dans le cas inverse, elle n'y est pas. D'aucuns pensent que le Mont Elbrouz est le toit de l'Europe et le Caucase sa frontière ultime. Vaste débat
Toujours est-il que l'Europe semble incapable de prendre la décision politique de définir ses propres frontières. Qu'est ce au final que cette Europe dont on nous a promis au fil des " avancées " successives qu'elle serait " politique " mais qui a éludé depuis le début la question de sa propre identité ? Curieuse Europe politique, curieux projet d'avenir que celui qui voit des dirigeants pratiquer la défausse perpétuelle. En vérité, l'affaire turque révèle bien l'incapacité décisionnelle totale de l'Europe, qui laisse d'ailleurs présager une fin rapide des illusions sur l'Europe-puissance ou l'Europe sociale. C'est à se demander si il est à souhaiter aux Turcs d'intégrer pareille machinerie
(source http://mrc-france.org, le 2 juin 2004)
VALEURS ACTUELLES le 4 juin 2004
Il y a peu, Michel Rocard proclamait la mort de l'Europe politique et faisait l'éloge de l'espace de paix régi par le droit organisé depuis 1957.
Depuis qu'il a été désigné tête de liste socialiste pour les élections européennes dans la circonscription Sud-Est, l'ancien Premier ministre tient un tout autre discours, et se déchaîne contre l'Europe libérale - or, qu'est-ce qu'un espace régulé par le droit et le marché, sinon l'Europe libérale ?
Pourquoi l'Europe est-elle libérale ? L'explication de Michel Rocard vaut le détour : si l'Europe est libérale, c'est parce qu'elle s'est construite au moment où les électeurs de droite se sont convertis à l'ultralibéralisme venu des Etats-Unis. Il fallait y penser : " Il y a des gens qui croient que l'Europe est libérale parce qu'elle l'a choisi. Mais, pas du tout, ce sont nos électeurs, dans chaque pays, qui se sont ralliés à cette philosophie folle selon laquelle on n'a pas besoin d'Etat, de services publics, de Sécurité sociale. [...] L'ultralibéralisme nous vient des Etats-Unis d'Amérique et a conquis les électorats de droite dans nos pays. La malchance de l'Europe, c'est qu'elle est en train de se construire à ce moment-là et qu'on en a subi l'influence. Mais, potentiellement, l'Europe est un instrument de défense et de protection. "
Il reste, bien sûr, à prouver que les électeurs de droite sont réellement favorables au libéralisme made in USA, ce qui n'est pas évident. La thèse de Michel Rocard tiendrait si la droite avait été au pouvoir dans la plupart des pays d'Europe ces vingt dernières années - du tournant libéral de 1983 à la constitution libérale de 2003 en passant par l'Acte unique, le traité de Maastricht ou le Pacte de stabilité. Or, ce n'est pas le cas.
Le traité de Maastricht, en élargissant les pouvoirs de la Commission européenne en matière de concurrence, en concevant une Banque centrale européenne selon un modèle purement monétariste et en encourageant la rigueur budgétaire, a consacré un " gouvernement économique ", selon la juste analyse de Jean-Paul Fitoussi, imposant une seule orientation de politique économique.
Comment s'appelle le Premier ministre français ayant ratifié le Pacte de stabilité budgétaire après l'avoir dénoncé comme " concession absurdement faite aux Allemands " ? Lionel Jospin, socialiste.
On pourrait continuer la litanie. Michel Rocard se moque du monde. L'Europe a bien choisi le libéralisme car elle est le fait des élites dirigeantes nationales, peu importe leur couleur politique, qui se sont toutes ralliées au libéralisme. L'Europe a même été le moyen pour ces élites d'imposer le libéralisme à des sociétés politiques qui rechignent à s'adapter à une mondialisation posée comme une fatalité. Admettons que la pression de la droite libérale était trop forte : cela voudrait dire que la gauche, ces dernières années, a complètement failli, puisqu'elle n'a pas su s'y opposer ; et cela voudrait dire, aussi, qu'elle a menti, en prétendant pouvoir mettre en oeuvre l'Europe sociale avec Maastricht (rappelons que les affiches du PS, pendant la campagne référendaire de 1992, représentaient un patron maculé d'une énorme croix rouge afin de symboliser l'Europe sociale...) ou s'opposer au Pacte de stabilité budgétaire. Il y a quelques années, quand treize gouvernements sur quinze, dans l'Union européenne, étaient de coloration socialiste, Rocard nous avait annoncé l'Europe de gauche ; et l'on n'a rien vu venir...
Le mensonge n'est bien sûr pas l'apanage de la gauche. Il est de mise dès lors que l'Europe est confrontée au suffrage universel. La gauche ment sur l'Europe sociale. La droite ment sur l'Europe puissance, et fait preuve d'une démagogie effrayante au sujet de la candidature de la Turquie à l'Union européenne, alors que cette candidature a été reconnue dans son principe en 1987, confirmée en 1999 et 2002, et que le pays a introduit depuis trois ans toute une série de réformes législatives et constitutionnelles tendant à le placer en conformité avec les critères de Copenhague.
Il faudra un jour dire la vérité sur l'Europe. Les élections, en particulier les élections européennes, ne paraissent visiblement pas indiquées pour cela...
(source http://mrc-france.org, le 7 juin 2004)