Texte intégral
Philippe Goudé : Bonsoir Hervé Morin, vous êtes député de l'Eure, et vous êtes Président du Groupe UDF à l'Assemblée nationale. Cela fait plusieurs mois qu'on vous entend dire : allez je vais y aller, je vais monter au créneau, alors est-ce que c'est fait, est-ce que vraiment vous êtes candidat à ces élections régionales à la tête d'une liste en Haute-Normandie ?
Hervé Morin : Je mènerai une liste en Haute-Normandie. Je la mènerai pour deux raisons. La première, c'est parce que la Normandie va mal. Quand vous regardez les chiffres, les choses, vous vous rendez compte que la Normandie va plus mal encore que la moyenne des régions françaises. Qu'il s'agisse du taux de pauvreté, du taux de chômage, qu'il s'agisse des indicateurs en matière de santé, d'espérance de vie, de taux de mortalité, de niveaux de formation, de sous qualification : sur tous ces domaines la Normandie est largement en dessous de la ligne de flottaison.
Je veux, à travers mon projet qui est la réunification de la Normandie, donner à la Normandie un nouvel horizon, un nouveau souffle, lui donner la capacité et donner la capacité aux Normands de prendre leur destin en main, de ne pas assister avec passivité au déclin industriel de la Normandie, à des délocalisations permanentes. C'est se dire qu'on va se bouger, qu'on va se prendre en main : c'est la première raison.
Et puis, il y a une autre raison et un autre enjeu à travers ces élections régionales, c'est d'adresser un message au gouvernement. Ce message, c'est de lui dire : aux élections de l'année dernière, les Français ont voulu deux choses. Ils ont voulu que les choses changent et ils ont voulu que les choses se fassent avec plus de justice. Il est temps que le gouvernement entende les Français sur un certain nombre de sujets. Ces régionales seront l'occasion de sortir de ce débat stérile, qui n'avance pas, droite contre gauche, et qui ne permet pas à la France de s'en sortir.
PG : Alors vous dites : sortir de ce débat stérile. Pour autant Monsieur F.Hollande, le premier secrétaire du parti socialiste, dans " Le Monde " daté de demain, estime que ces élections régionales seront plus qu'un avertissement, et que le début de la reconquête du pouvoir peut passer par les régionales. Est-ce que vous n'allez pas objectivement aider la gauche ?
HM : Ce que nous souhaitons, au titre de l'UDF, c'est proposer une alternative, donner aux Français la possibilité de s'exprimer. Si leur choix c'est simplement entre le parti socialiste qui a échoué, et qui a été renvoyé l'année dernière, et l'UMP avec les difficultés du gouvernement, les inquiétudes ou les interrogations des Français, quel choix leur reste-t-il ? Le Front national ou l'extrême gauche ! C'est le premier point.
Et le second : il y a un enjeu régional, qui pour moi est d'offrir un nouvel horizon aux Normands avec une région forte, puissante, la cinquième de France, à travers la réunification de la Normandie. Voilà l'enjeu des régionales !
PG : Alors cela dit, est-ce que le maire de Mont-Saint-Aignan, qui a l'air plutôt peu réceptif, tout en étant UDF, Pierre Marie Hébert, qui est conseiller régional, qui se pose aussi des questions, est-ce que vous n'allez pas malgré tout en ayant sur votre liste des gens de gauche et des verts, finalement aller contre votre camp ?
HM : Sur ma liste il y aura des personnes issues de toutes les sensibilités. Des UMP, des gaullistes, des UDF et aussi des gens de gauche parce que le projet de la réunification de la Normandie dépasse tout cela.
Quant à celles et ceux qui estiment qu'il faut toujours aller vers l'union même si c'est vide de sens, je leur conseille quelque chose : s'ils considèrent que l'union c'est la seule chose qui marche, il faut qu'ils changent de famille, c'est tout.
Pour ma part, je crois qu'il est important que nous construisions quelque chose.
PG : Merci Monsieur Morin
(source http://www.lesnormandsont1avenir.com, le 28 janvier 2004)
Hervé Morin : Je mènerai une liste en Haute-Normandie. Je la mènerai pour deux raisons. La première, c'est parce que la Normandie va mal. Quand vous regardez les chiffres, les choses, vous vous rendez compte que la Normandie va plus mal encore que la moyenne des régions françaises. Qu'il s'agisse du taux de pauvreté, du taux de chômage, qu'il s'agisse des indicateurs en matière de santé, d'espérance de vie, de taux de mortalité, de niveaux de formation, de sous qualification : sur tous ces domaines la Normandie est largement en dessous de la ligne de flottaison.
Je veux, à travers mon projet qui est la réunification de la Normandie, donner à la Normandie un nouvel horizon, un nouveau souffle, lui donner la capacité et donner la capacité aux Normands de prendre leur destin en main, de ne pas assister avec passivité au déclin industriel de la Normandie, à des délocalisations permanentes. C'est se dire qu'on va se bouger, qu'on va se prendre en main : c'est la première raison.
Et puis, il y a une autre raison et un autre enjeu à travers ces élections régionales, c'est d'adresser un message au gouvernement. Ce message, c'est de lui dire : aux élections de l'année dernière, les Français ont voulu deux choses. Ils ont voulu que les choses changent et ils ont voulu que les choses se fassent avec plus de justice. Il est temps que le gouvernement entende les Français sur un certain nombre de sujets. Ces régionales seront l'occasion de sortir de ce débat stérile, qui n'avance pas, droite contre gauche, et qui ne permet pas à la France de s'en sortir.
PG : Alors vous dites : sortir de ce débat stérile. Pour autant Monsieur F.Hollande, le premier secrétaire du parti socialiste, dans " Le Monde " daté de demain, estime que ces élections régionales seront plus qu'un avertissement, et que le début de la reconquête du pouvoir peut passer par les régionales. Est-ce que vous n'allez pas objectivement aider la gauche ?
HM : Ce que nous souhaitons, au titre de l'UDF, c'est proposer une alternative, donner aux Français la possibilité de s'exprimer. Si leur choix c'est simplement entre le parti socialiste qui a échoué, et qui a été renvoyé l'année dernière, et l'UMP avec les difficultés du gouvernement, les inquiétudes ou les interrogations des Français, quel choix leur reste-t-il ? Le Front national ou l'extrême gauche ! C'est le premier point.
Et le second : il y a un enjeu régional, qui pour moi est d'offrir un nouvel horizon aux Normands avec une région forte, puissante, la cinquième de France, à travers la réunification de la Normandie. Voilà l'enjeu des régionales !
PG : Alors cela dit, est-ce que le maire de Mont-Saint-Aignan, qui a l'air plutôt peu réceptif, tout en étant UDF, Pierre Marie Hébert, qui est conseiller régional, qui se pose aussi des questions, est-ce que vous n'allez pas malgré tout en ayant sur votre liste des gens de gauche et des verts, finalement aller contre votre camp ?
HM : Sur ma liste il y aura des personnes issues de toutes les sensibilités. Des UMP, des gaullistes, des UDF et aussi des gens de gauche parce que le projet de la réunification de la Normandie dépasse tout cela.
Quant à celles et ceux qui estiment qu'il faut toujours aller vers l'union même si c'est vide de sens, je leur conseille quelque chose : s'ils considèrent que l'union c'est la seule chose qui marche, il faut qu'ils changent de famille, c'est tout.
Pour ma part, je crois qu'il est important que nous construisions quelque chose.
PG : Merci Monsieur Morin
(source http://www.lesnormandsont1avenir.com, le 28 janvier 2004)