Texte intégral
L'Europe pour donner un avenir à notre civilisation
Le monde dans lequel nous vivons est lourd de menaces pour les nations européennes et pour l'ensemble des Européens. On assiste en effet à la montée inexorable de nouvelles puissances en même temps que l'on constate le déclin progressif du vieux continent.
Le monde islamique se réveille. Il a pour lui la très forte démographie de la plupart des peuples musulmans et l'immigration massive qui en résulte dans les pays occidentaux. Et cette vitalité se traduit par une volonté de faire prévaloir partout où il se trouve la loi de la charia et donc d'imposer sa civilisation. Même s'il n'est pas organisé en une force unique, il pèse de plus en plus sur les équilibres politiques et culturels de la planète et génère une aile terroriste qui met en cause la sécurité aux quatre coin du monde.
Dans le même temps la Chine est en train d'acquérir un poids considérable et va indéniablement jouer dans les décennies qui viennent un rôle déterminant dans les affaires du monde. Sa population est écrasante et déjà elle a conquis un poids économique de premier plan.
Notons cependant que d'autres puissances disposent également de perspectives d'expansion considérable comme le Japon ainsi que la Russie dont il ne faut pas mésestimer le potentiel et les capacités.
Mais il y a surtout les États-Unis qui s'imposent comme la puissance majeure sinon comme l'hyper puissance mondiale et dont la volonté de plus en plus clairement affirmée est de régenter le monde et d'affirmer partout leur prééminence. Les États-Unis qui, contrairement aux discours officiels, n'agissent pas principalement au nom du droit et de la liberté mais en fonction de leurs intérêts exclusifs.
Dans un monde qui pourrait bien être dominé d'ici à vingt ans par le couple antagoniste sino-américain et qui restera soumis aux entreprises déstabilisatrices de la nébuleuse islamique, l'Europe semble vouée si rien ne change à un déclin inéluctable. Les peuples européens connaissent une régression démographique majeure et ne représenteront bientôt plus qu'une fraction marginale de la population mondiale. Leur dynamisme économique s'est par ailleurs terriblement affaibli et le poids de l'économie européenne dans le PIB mondial va décroissant. La capacité de recherche et d'innovation de l'Europe qui a pourtant été de tout temps l'apanage des peuples européens est actuellement de plus en plus faible. Quant à la puissance militaire du vieux continent, elle est aujourd'hui quasi nulle avec des budgets qui ne cessent de diminuer.
Cette situation est insupportable car elle implique à terme la marginalisation des peuples européens et avec elle une régression de toutes les valeurs de civilisation dont l'Europe a été porteuse pendant plusieurs millénaires. Cet affaiblissement, s'il se poursuit, débouchera de surcroît sur un appauvrissement dramatique des Européens et au-delà sur une soumission à d'autres puissances.
C'est donc pour enrayer ces perspectives inquiétantes qu'il faut être pour l'Europe. Mais une Europe qui soit fière d'elle et qui cherche à s'imposer à nouveau dans le monde comme une puissance indépendante et forte.
Une Europe européenne, indépendante et puissante
La question qui se pose aujourd'hui s'agissant de l'Europe n'est pas celle des institutions de Bruxelles. Le problème n'est pas de savoir quels doivent être les mécanismes et les niveaux de compétences dévolues aux différents organismes de l'Union. La vraie question est de savoir quelles sont ses frontières, quelle est sa position par rapport aux États-Unis et par rapport à l'islam, quelle est sa stratégie économique face au dollar et face à la mondialisation, quels sont ses objectifs en matière de recherche scientifique, quelles sont ses intentions sur le plan militaire. On peut déplorer que le projet de constitution européenne s'enlise dans des considérations purement institutionnelles et ne réponde à aucune de ces questions pourtant fondamentales.
Nous entendons quant à nous apporter trois réponses majeures.
L'Europe doit se fonder sur sa civilisation européenne et chrétienne.
L'Europe n'a en effet de sens que si elle est fondée autour de ce qui rassemble les Européens depuis des siècles. Or leur héritage commun est bien celui de leur commune civilisation plongée dans l'histoire, façonnée par leurs langues, leurs cultures, leurs origines, mais aussi par les apports de la Grèce et de Rome ainsi que par la religion chrétienne. Il importe donc que l'Europe se préoccupe de défendre et de promouvoir ce magnifique héritage. Cela signifie notamment qu'elle doit empêcher le processus d'islamisation auquel certains voudraient la soumettre. Cela signifie aussi qu'elle doit fixer clairement ses frontières et ne pas intégrer en son sein des pays non européens. À cet égard la Turquie n'a pas sa place dans l'Union européenne pour une raison qui n'a rien à voir avec le régime politique d'Ankara mais simplement parce que la Turquie n'est pas un pays européen.
L'Europe doit s'ériger en puissance pour défendre les intérêts des nations qu'elle rassemble
L'Europe n'a par ailleurs de sens que si elle s'organise pour défendre les intérêts des nations et des peuples qui la composent. Or actuellement ça n'est pas le cas puisque la commission de Bruxelles semble plus préoccupée de faire appliquer des règles juridiques abstraites que de développer une stratégie offensive au service des intérêts européens. Elle semble de surcroît se plier à la volonté les États-Unis et ne fait rien pour éviter l'islamisation. Il est donc essentiel que l'Europe développe une stratégie de puissance dans tous les domaines économiques, culturels, scientifiques, monétaires et militaire pour faire valoir ses valeurs et ses intérêts dans le monde et assurer l'avenir de nos peuples et de notre civilisation.
L'Europe doit respecter les nations qui la composent
Pour atteindre cet objectif il n'est nullement nécessaire de détruire les États-nations qui existent actuellement. Il y a quelque chose d'absurde dans l'entreprise bruxelloise à vouloir déposséder coûte que coûte et dans les moindres détails l'ensemble des États de toutes leurs prérogatives alors que sur les questions majeures où l'Europe est la seule à pouvoir agir efficacement pour les nations, elle est totalement absente. Nous voulons donc une Europe qui s'investisse beaucoup moins dans les détails de la vie quotidienne et qui laisse aux nations une large marge de liberté mais qui accomplisse son rôle au service de l'indépendance et de la puissance de notre continent.
Les cinq axes stratégiques du renouveau de l'Europe
Pour atteindre ces objectifs l'Europe doit s'organiser en une confédération de nation souveraine et poursuivre cinq objectifs majeurs qui constituent les cinq priorités pour permettre en Europe d'accéder de nouveau à l'indépendance collective et à la puissance.
L'offensive industrielle
Actuellement la commission de Bruxelles, sous couvert d'accepter la mondialisation et de pratiquer le libéralisme, ouvre les marchés européens sans aucune contrepartie. Alors que la plupart des grandes nations avec lesquelles l'Europe entretient des relations commerciales pratiquent le protectionnisme déguisé, l'Europe abaisse unilatéralement ses frontières sans jamais exiger la réciprocité de ses partenaires. Pis, au nom du principe de la concurrence, elle empêche les regroupements d'entreprises européennes qui pourraient ainsi acquérir la taille de géants mondiaux susceptibles de faire face aux colosses américains. Et cela alors même que l'économie est mondialisée et que cette même commission ne peut évidemment rien faire contre les abus de position dominante pratiquée à l'échelle mondiale par les grands groupes américains.
Le résultat de cette politique absurde, c'est la désindustrialisation galopante que connaît la France et l'ensemble des pays européens, avec des délocalisations, des licenciements, des plans sociaux et des dépôts de bilan. Il faut arrêter ce jeu de massacre et cesser de privilégier systématiquement les consommateurs sur les travailleurs. Il faut maintenant que l'Europe développe une véritable stratégie industrielle pour maintenir et développer l'industrie en usant de tous les leviers qui sont à sa disposition que ce soit la monnaie, la recherche scientifique, les droits de douane et l'abaissement des charges.
Le renouveau de la recherche scientifique
Dans cet esprit l'Europe doit donner la priorité absolue au développement de la recherche scientifique et technologique. Alors que la plupart des savants et des scientifiques de haut niveau dans le monde sont européens, la recherche européenne est en profond déclin. La plupart des personnalités de talent quittent le continent pour les États-Unis notamment où ils trouvent des salaires et des conditions de travail bien meilleurs. Cette situation absurde qui conduit l'Europe à former les savants qui vont ensuite servir les États-Unis doit cesser. Il est donc essentiel que l'Europe accorde à ses scientifiques une position digne de leurs mérites et de leurs talents et que l'Europe devienne au contraire un pôle d'excellence où les scientifiques du monde entier chercheront à venir s'installer.
L'euro pour faire pièce au dollar
L'euro constitue maintenant la monnaie unique de la plupart des pays européens et doit donc être utilisé comme un instrument de puissance au service de l'économie européenne. Il importe notamment que l'euro soit en mesure d'abroger le privilège exorbitant dont disposent les États-Unis avec le dollar. Les Américains peuvent en effet, grâce au statut de leur devise nationale, multiplier les déficits en les faisant financer à leur place par les autres nations ce qui revient à prélever sur le monde un tribut totalement illégitime. Pour concurrencer le dollar l'euro doit acquérir à son tour un statut international de monnaie de réserve et de change au même titre que le dollar. Cette nouvelle position de l'euro permettra de surcroît aux industriels européens de se prémunir des variations de change car si leurs contrats sont libellés en euros peu importe que son cour s'évalue ou se déprécie par rapport au dollar. L'Europe doit donc développer autour de l'euro une stratégie de puissance monétaire.
Pour une alliance militaire européenne
Il est totalement absurde que l'Europe qui est aussi riche que les États-Unis et plus peuplée qu'eux soit incapable de disposer d'une puissance militaire suffisante. Il est encore plus absurde que les maigres armées des pays européens restent intégrées à l'OTAN, une organisation totalement contrôlée par les Américains pour assurer leur prééminence politique sur les nations européennes. Or l'Europe n'a de sens que si elle retrouve son indépendance et sa puissance ce qui passe à l'évidence par la constitution d'une alliance militaire européenne indépendante de l'OTAN. Une alliance militaire qui permette de mobiliser des moyens comparables à ceux des États-Unis d'Amérique. Là est la vraie condition pour assurer la puissance et l'indépendance de l'Europe.
Non à l'entrée de la Turquie dans l'Europe
La Turquie n'est pas un pays européen ni par sa géographie, ni par son histoire, ni par sa culture, ni par sa religion. À ce titre elle ne doit pas entrer dans l'Union européenne. Cela ne signifie pas qu'il ne faille pas créer avec la Turquie et d'autres pays du bassin méditerranéen des liens privilégiés d'alliance. Mais si la Turquie rentrait dans l'Europe, l'Union deviendrait si peu européennequ'elle aurait des frontières communes avec l'Irak et l'Iran. Il en résulterait de surcroît une explosion de l'immigration turque sur l'ensemble des pays d'Europe occidentale, une accélération du processus d'islamisation de nos pays ainsi qu'une aggravation du chômage liée à la différence du coût de la main d'uvre entre l'Europe et la Turquie. Autant de perspectives qui ne sont pas acceptables dès lors qu'on se soucie de l'intérêt de l'Europe et des Européens. Il faut donc s'opposer coûte que coûte à l'entrée de la Turquie dans l'Europe.
Tel est le projet qu'il convient de défendre pour assurer l'avenir des nations européennes. L'Europe est indispensable, l'Europe est vitale, l'Europe c'est l'avenir à condition qu'il s'agisse d'une Europe européenne, indépendante et puissante respectant les nations qui la composent.
(Source http://www.m-n-r.com, le 28 mai 2004)
Projet du Mouvement national républicain
Un nouveau mode de scrutin
Depuis les dernières élections européennes de 1999, le gouvernement UMP a modifié le mode de scrutin des élections européennes en compliquant un peu les choses comme il l'a déjà fait pour les régionales. Autrefois, les députés français au parlement européen étaient élus sur une liste nationale unique comportant autant de candidats que de sièges à pourvoir (environ 80). Dorénavant, il n'y aura plus une liste nationale mais sept listes représentant chacune des sept "super-régions" métropolitaines, chacune de ces super-régions regroupant entre une et cinq régions administratives. En fonction du nombre d'habitants de chacune de ces grandes circonscriptions, le nombre de sièges à pourvoir varie de six à quatorze. La répartition des sièges a lieu ensuite à la proportionnelle intégrale pour ceux qui ont atteint le seuil de 5% des suffrages exprimés. Les listes obtiennent le remboursement des frais de campagne si elles atteignent 3% des suffrages exprimés.
Les 7 super-régions :
Nord-Ouest 12 sièges
(Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie, Basse-Normandie)
Est 10 sièges
(Champagne-Ardenne, Bourgogne, Alsace, Lorraine, Franche-Comté)
Ile-de-France 14 sièges
(Ile-de-France)
Sud-Est 13 sièges
(Rhône-Alpes, PACA, Corse)
Sud-Ouest 10 sièges
(Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon)
Loire-Massif central 6 sièges
(Centre, Auvergne, Limousin)
Ouest 10 sièges
(Poitou-Charente, Pays de la Loire, Bretagne)
Le financement de la campagne
Aux élections européennes, le MNR a un message essentiel à faire passer qui n'est ni le projet mondialiste de Bruxelles, ni le repli frileux sur l'hexagone des souverainistes. Notre mouvement doit dès lors être présent à cette échéance majeure. Et chacun doit donc se mobiliser pour en assurer le financement : 1 000 euros pour chacun des 150 candidats.
Les élections européennes du 13 juin prochain constituent un enjeu politique essentiel. Il s'agit de savoir quel avenir on souhaite donner à l'Europe. Entre la gauche et la fausse droite qui représenteront le mondialisme et la soumission de l'Europe aux États- Unis et à l'islam d'un côté et, de l'autre, les lepénistes et villiéristes qui plaident pour un repli souverainiste inadapté aux réalités du monde d'ajourd'hui, le MNR doit défendre l'option d'une Europe européenne, indépendante et puissante. Il est donc essentiel que notre mouvement soit massivement présent à ces élections. Et cela d'autant plus qu'il s'agira de la dernière consultation électorale avant 2007.
Faire passer le message du MNR
Nous devons donc à cette occasion montrer aux Français que le MNR incarne une voie originale indispensable à notre pays et avec laquelle il faudra compter. Fidèle à sa stratégie de tenir et de durer aujourd'hui pour faire triompher nos idées demain lorsqu'un contexte politique plus favorable le permettra, le bureau national du MNR a donc pris la décision d'assurer la présence de la vraie droite dans chacune des sept "super-régions" européennes. Dans le même esprit que pour les régionales, il s'agit d'abord d'être présent, de faire entendre notre voix et de faire connaître notre projet. Et, de ce point de vue, la campagne donnera de nouveau aux têtes de liste du MNR la possibilité d'intervenir dans les médias et d'accéder à la "campagne officielle". La difficulté principale qui demeure est bien sûr d'ordre financier. En effet, comme pour les régionales, il n'est pas question d'accroître la dette du mouvement et de menacer ainsi un équilibre financier déjà fragile. Le principe de l'auto-financement total est donc retenu.
Mobilisation de chacun
Dans la mesure où il faut présenter dans chaque super-région deux fois plus de candidats que de sièges à pourvoir, le MNR doit donc rassembler 150 candidats (75 hommes et 75 femmes) sur l'ensemble de la France. Le coût minimal de la campagne (impression des professions de foi, des bulletins de vote et des affiches) s'élève à environ 150 000 euros. Il faut donc que chaque candidat apporte personnellement 1000 euros ou rassemble cette somme dans sa fédération, dans son entourage militant, dans sa famille ou auprès d'amis. Le dépôt des candidatures ayant lieu le 17 mai, il est indispensable que cette collecte soit achevée à cette date afin de procéder à la fabrication du matériel de campagne dans les délais imposés par la loi. Une mobilisation exceptionnelle est donc nécessaire pour assurer la présence du MNR aux européennes et montrer la vitalité de notre mouvement et la force de nos convictions.
(Source http://www.m-n-r.com, le 28 mai 2004)
Projet du Mouvement national républicain Européennes 2004
30 questions et réponses
Institutionnel
Que penser de l'élargissement ?
Dès lors qu'il s'agit d'un élargissement à des pays européens, nous y sommes favorables car nous considérons que l'Europe a vocation à s'étendre à l'ensemble des pays de notre continent. Le fait que ces pays soient plus pauvres que ceux d'Europe occidentale ne doit pas nous arrêter car ils ne le sont pas davantage que ne l'étaient le Portugal, la Grèce ou même l'Espagne lors de leur adhésion et ils vont donc constituer un espace de développement qui servira l'Europe dans son ensemble.
Quel fonctionnement pour les institutions ?
Nous ne voulons pas d'une Europe fédérale avec un super-Etat bruxellois tentaculaire et bureaucratique qui permet moins de disparités qu'au sein des Etats-Unis d'Amérique. Nous voulons donc une structure légère qui se consacre à l'essentiel et qui permette une coopération efficace entre les nations.
Une Europe à plusieurs vitesses est-elle acceptable ?
Oui, c'est ce que nous préconisons sous la forme d'une Europe à la carte ou d'une Europe en cercles concentriques. Actuellement, c'est déjà un peu le cas puisque tous les pays n'ont pas l'euro et que tous ne participent pas à Airbus.
Faut-il un président pour l'Europe ?
Dans le principe, nous ne sommes pas contre. Toute la question est de savoir quelles sont ses prérogatives et comment il serait nommé. Les modalités prévues dans le projet de constitution de M. Giscard d'Estaing ne sont pas absurdes et évitent le système d'une présidence tournante à 25 tous les six mois qui lui est abérrant.
Faut-il une constitution ?
Faut-il renégocier les traités ?
Il faut indéniablement arrêter la pratique actuelle de l'entassement des traités successifs et adopter un traité qui définisse une fois pour toutes le fonctionnement des institutions européennes. Le problème est de savoir quel est le contenu de ce traité. S'il s'agit de l'embryon d'un super état fédéral, nous sommes contre. S'il s'agit d'une structure légère fondant une confédération de l'Europe des nations, nous sommes pour.
Que pensez-vous du projet de constitution défini par M. Giscard d'Estaing ?
Il s'agit d'une texte extrêmement lourd qui s'efforce de faire la synthèse de tous les traités précédents. Il n'y a donc pas véritablement de simplification et de clarification. Mais surtout, ce traité ne définit pas clairement l'identité européenne et chrétienne de l'Europe ni les frontières de celles-ci. Il s'agit donc d'une constitution qui ouvre la voie à l'entrée de la Turquie et qui à ce titre doit être rejetée.
Comment ratifier la constitution ?
Devant l'importance de ce texte et des enjeux qui y sont attachés, nous demandons un référendum.
Agriculture
Quid de la Pac ?
La politique agricole commune est malsaine dans sa philosophie car elle vise à aligner les prix des produits agricoles sur les cours mondiaux et ce faisant, elle les ramène en-dessous des prix de revient. Pour éviter la faillite de toutes les exploitations, la PAC prévoit des subventions, lesquelles sont progressivement diminuées en même temps que le nombre des agriculteurs et des exploitations diminue. Cette démarche malthusienne conduit à détruire progressivement l'agriculture européenne et à importer une part croissante des denrées alimentaires. Il s'agit en fait d'une délocalisation des emplois agricoles. Nous refusons cette logique.
Comment aider les agriculteurs ?
Nous sommes partisans de protéger les frontières européennes et de n'importer que ce qui ne peut pas être produit en France et en Europe. Il faut par ailleurs réduire les charges pesant sur les agriculteurs et limiter la réglementation par trop étouffante à laquelle ils sont soumis. Il faut enfin développer le monde rural et y faciliter l'implantation d'activités économiques décentralisées notamment les réseaux de communication à haut débit.
Social et emploi
Comment résoudre le déclin démographique de l'Europe ?
Cette question est sans doute l'une des plus importantes pour l'avenir de la France et de l'Europe. L'importance des populations européennes ne cesse de diminuer au sein de la population mondiale et si rien ne change, le nombre des Européens va commencer à diminuer en valeur absolue. Il est donc essentiel de manifester une très forte volonté démographique et de lancer partout dans les pays européens une grande politique familiale. Si celle-ci doit rester sous la responsabilité des états nationaux, l'Europe doit y inciter et créer une véritable démographique entre les pays de l'Union.
Quelle politique pour l'emploi ?
A l'échelon européen, le rôle de l'Europe pour favoriser l'emploi doit être double. Il faut d'une part protéger le marché intérieur européen en cessant d'abattre unilatéralement sans aucune réciprocité les barrières tarifaires. Il faut d'autre part développer une stratégie industrielle offensive en aidant par tous les moyens à la constitution de grands groupes européens dans tous les secteurs économiques et tout particulièrement dans les secteurs de haute technologie. Pour le reste, l'Europe doit éviter la bureaucratie et le fiscalisme.
Quelles positions par rapport à la mondialisation,
Rétablir les frontières ?
La mondialisation est un processus objectif qui résulte du développement des moyens de communication et des progrès de la technologie et qu'on ne peut donc que constater. Le vrai problème est de savoir comment on maîtrise cette mondialisation pour bénéficier de ces effets positifs et empêcher ses effets nuisibles. A cet égard, il convient d'agir a contrario de ce que fait l'Europe de Bruxelles pour qui la mondialisation n'est que bénéfique et qui, en encourageant aveuglément et frénétiquement les échanges, en aggrave dramatiquement toutes les conséquences néfastes. Il faut donc plus raisonnablement rétablir les frontières européennes, n'abaisser les barrières que dans la mesure où il y a réciprocité. Il faut exiger la cessation de toutes les pratiques déloyales comme par exemple la sous-évaluation délibérée et artificielle de la devise chinoise. Il faut enfin et plus globalement mettre en place des mécanismes de régulation des échanges internationaux.
Quelles positions par rapport l'antimondialisation, l'altermondialisation ?
Les altermondialistes sont en effet dans la réalité, comme leur nom l'indique, des mondialistes frénétiques. Ils ne s'opposent nullement à la disparition des frontières ou des nations. Ils s'opposent simplement aux pouvoirs financiers internationaux. Ils veulent en réalité rétablir à l'échelle mondiale le conflit capitalistes/communistes qui a peu ou prou disparu à l'échelle nationale. Ce sont donc des révolutionnaires internationalistes et à ce titre des ennemis.
Comment éviter les délocalisations ?
Pour empêcher les délocalisations, il serait illusoire, comme essaie de le faire la gauche, de les interdire. Car elles sont la conséquence de la mondialisation sauvage que nous subissons. Et on ne pourra jamais interdire la faillite des entreprises. La vraie solution consiste donc à combattre le mondialisme et à réguler la mondialisation.
Que penser des délocalisations à l'intérieur de l'UE (exemple : Usine Peugeot-Citroën en République tchèque) ?
Il vaut mieux que les délocalisations s'effectuent à l'intérieur de l'Union européenne élargie qu'à l'extérieur de ses frontières ou pire encore dans les pays africains ou asiatiques. La hausse du niveau de vie dans l'Europe de l'Est peut d'ailleurs stimuler l'ensemble de la production européenne et être à terme globalement bénéfique.
Faut-il craindre un dumping social ?
C'est la main d'uvre bon marché et la suppression des obstacles aux frontières qui provoquent les délocalisations et donc le chômage en France ou en Europe. Ce processus parfaitement détestable devient proprement odieux lorsqu'il s'accompagne du travail des enfants ou dans certains cas de l'utilisation gratuite d'une main d'uvre carcérale. L'Europe doit exiger que soit organisé le boycott international des états et des entreprises pratiquent le dumping social.
Economie
Quid de l'euro ?
Nous étions contre l'euro en raison des préjudices que cette monnaie commune pouvait causer aux Français. Et le fait est que sa mise en circulation a provoqué une hausse du coût de la vie ainsi que de graves perturbations pour beaucoup de nos compatriotes. Mais maintenant qu'il existe, nous l'acceptons et nous demandons qu'après en avoir subi les inconvénients, on bénéficie des avantages qu'il peut procurer. Or ces avantages ne sont pas principalement liés à la facilité apportée dans les voyages à l'étranger. L'euro doit servir la prospérité et la puissance de l'Europe et pour cela elle doit devenir une monnaie internationale de change et de réserve capable de faire face au dollar et de mettre l'économie européenne à l'abri des fluctuations monétaires.
Que faire du pacte de stabilité ?
Le pacte de stabilité procède d'une vision qui n'est pas la nôtre de l'Europe. Il impose de façon abstraite et juridique des contraintes budgétaires dans le seul objectif d'empêcher toute inflation. Nous considérons quant à nous que la Banque centrale comme l'euro doivent être mis au service d'une stratégie économique de puissance et de prospérité pour l'Europe.
Quelle politique industrielle ?
Actuellement, l'Europe bruxelloise adopte une attitude purement juridique qui concourt à aggraver de façon dramatique le processus des délocalisations et de la désindustrialisation des pays européens. Elle ouvre le marché européen sans réciprocité, et empêche au nom d'une prétendue concurrence, les rapprochements entre entreprises européennes. Il faut au contraire développer une véritable stratégie industrielle pour l'Europe visant à faire émerger dans tous les secteurs économiques de grands groupes européens capables de concurrencer les géants mondiaux américains ou japonais. C'est ce qui a été fait pour Airbus, Aventis ou Air-France-KLM, c'est ce qui doit être fait dans tous les domaines.
Sciences
Comment favoriser la recherche ?
Nous sommes pour une grande politique de recherche en Europe. La recherche, ne l'oublions pas, a été de tout temps l'apanage des peuples européens. Elle doit le rester dans l'avenir. Pour cela, chaque pays doit intensifier ses efforts dans ce domaine et l'Europe doit intervenir partout où il faut des moyens massifs. Ainsi faut-il multiplier les projets comme le réseau GPS européen Galiléo. Il faut également renforcer la recherche et l'exploration spatiale européenne et lancer de grands projets scientifiques et techniques européens, plaçant notre continent à la pointe dans le monde.
Défense et politique étrangère
Que peut faire l'Europe pour l'Irak ?
A la manière dont le conflit irakien évolue, on voit aujourd'hui combien la position franco-allemande était la bonne. Il serait donc souhaitable que l'Europe dans son ensemble s'aligne sur l'axe Paris-Berlin pour défendre l'indépendance des nations et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Que peut faire l'Europe au Proche-Orient ?
L'Europe devrait sur cette question majeure adopter une position originale et mesurée. Les Juifs et les Palestiniens se battent pour la même terre. Il n'y a donc de solution que dans la partition et le développement séparé de chacun des deux peuples, assurant aux Israéliens des frontières sûres et reconnues et aux Palestiniens un Etat indépendant et souverain. Si l'Europe s'érigeait en grande puissance, elle disposerait du poids économique, diplomatique et militaire pour imposer aux deux protagoniste cette solution de paix durable.
Sortir de l'Otan ?
L'Otan, qui avait toute sa justification à l'époque du pacte de Varsovie, n'a plus aucune raison d'être depuis l'effondrement de l'Union soviétique. Son maintien n'a qu'un seul effet : maintenir les pays européens sous la tutelle militaire et politique des Etats-Unis. Cette situation est intolérable, d'autant que l'Europe est plus peuplée et dispose d'un PNB équivalent à celui des Etats-Unis. Les pays européens doivent donc sortir de l'Otan et créer une alliance militaire autonome.
Armée ou alliance militaire européenne ?
Nous sommes contre l'idée d'une armée européenne intégrée, qui mélangerait les nationalités à l'intérieur d'unités communes créant ainsi une tour de Babel militaire. En revanche, nous sommes favorables à une alliance militaire européenne, respectant l'intégrité des armées nationales mais organisant entre elles une harmonisation et une coopération. Il s'agirait en fait de créer une Otan européenne, avec des commandements communs, des armements standards, des doctrines d'emplois harmonisées et une industrie de l'armement européenne.
Etats-Unis
Quelles relations Europe / Etats-Unis ?
Aujourd'hui, les Etats-Unis représentent la seule hyper puissance mondiale et cherche à imposer leur volonté à tous et partout dans le monde. Cette situation n'est pas saine et il est nécessaire pour l'équilibre de la planète que le monde ne devienne pas unipolaire mais multipolaire. C'est pourquoi l'Europe doit s'affranchir des Etats-Unis et devenir une grande puissance autonome. Cela ne signifie pas qu'il faille les considérer comme des adversaires car nous avons avec les Etats-Unis de nombreux liens de solidarité propre à l'ensemble occidental mais l'Europe doit retrouver son indépendance et donc sa puissance.
Comment gérer l'atlantisme des nouveaux entrants dans l'UE ?
Le problème de l'Europe est que les pays qui la composent n'ont pas tous la même conception, notamment par rapport à l'atlantisme. Il faut donc progressivement faire comprendre à tous ses membres et notamment aux plus récents que l'Europe n'a pas de sens si elle n'est qu'une zone économique de libre échange et que pour exister comme communauté de civilisation, elle doit s'affranchir des Etats-Unis. L'intérêt d'une Europe à plusieurs vitesses est de reléguer ceux qui ne comprennent pas cette impérieuse nécessité dans le cercle le plus éloigné et de construire une Europe puissante avec ceux du cercle le plus central.
Equilibre euro / dollar ?
Le dollar occupe aujourd'hui sur la scène monétaire internationale une place tout à fait privilégiée. Le dollar est en effet la seule monnaie de change et de réserve. Elle met de ce fait les Américains à l'abri des conséquences de la fluctuation du dollar et leur permet de creuser un lourd déficit commercial sans avoir à le financer. Ce déficit étant couvert par les partenaires commerciaux des Etats-Unis qui paient ainsi un tribut invisible à l'Amérique. L'euro, en s'affirmant à son tour comme une monnaie de change et de réserve, doit concurrencer le dollar, lui ravir ses privilèges et offrir à l'économie européenne des avantages et des atouts comparables à ceux que le dollar apporte à l'économie américaine.
Positionnement
Quelles sont vos différences avec les souverainistes ?
Nous sommes naturellement pour le maintien des nations, de leur identité, de leurs valeurs et de leurs institutions et à ce titre nous sommes pour la défense de la souveraineté nationale. Pour autant, nous ne sommes pas souverainistes au sens propre du terme, car nous ne limitons pas notre combat à la seule défense de la souveraineté. Celle-ci n'est en effet qu'un moyen et qu'un instrument au service de notre politique et ne peut donc se suffire à elle-même. C'est tellement vrai qu'il y a des souverainistes de droite et des souverainistes de gauche qui ne parviennent jamais à s'entendre. Pour ce qui nous concerne, nous sommes pour une France qui gagne et une Europe européenne, indépendante et puissante.
Quelles sont vos différences avec le FN ?
Le FN a une vision totalement passéiste du monde. Comme l'a dit Le Pen lors des présidentielles, ils veulent sortir purement et simplement de l'Europe, abandonner l'euro et se recroqueviller sur la France et le franc. S'ils envisagent la création d'une alliance internationale, ce n'est de surcroît pas avec les pays européens mais, comme l'a toujours préconisé Jean-Claude Martinez, avec ceux de la Méditerranées et de l'Afrique pour créer une Euro-Méditerranée ou une " Francafrique ". Ces conceptions, qui relèvent de l'époque de la France coloniale, sont non seulement totalement dépassées par la marche du temps mais seraient de surcroît tragiquement néfastes car elles conduiraient inévitablement à une nouvelle et durable accélération de l'immigration. Nous pensons quant à nous que la page coloniale doit être définitivement tournée et qu'il faut s'inscrire de nouveau dans la longue histoire qui est celle d'une France européenne partie prenante de notre commune et grande civilisation.
(Source http://www.m-n-r.com, le 28 mai 2004)
Projet du Mouvement national républicain Européennes 2004
Pour une Europe européenne indépendante et puissante
Dans un monde qui pourrait bien être dominé d'ici à vingt ans par le couple antagoniste sino-américain et qui restera soumis aux entreprises hégémoniques de la nébuleuse islamique, l'Europe semble vouée si rien ne change à un déclin inéluctable. Cette situation est insupportable car elle implique à terme la marginalisation des peuples européens et avec elle une régression de toutes les valeurs de civilisation dont l'Europe a été porteuse pendant plusieurs millénaires. La question qui se pose aujourd'hui n'est donc pas celle des institutions de Bruxelles. La vraie question est de savoir si l'Europe va s'ériger en puissance pour défendre les intérêts des nations qu'elle rassemble. La vrai question est donc de savoir quelles sont ses frontières, quelle est sa position par rapport aux États-Unis et par rapport à l'islam, quelle est sa stratégie économique face au dollar et face à la mondialisation, quels sont ses objectifs en matière de recherche scientifique, quelles sont ses intentions sur le plan militaire. Sur toutes ses questions, il faut une réponse qui permette à l'Europe de rester européenne et de redevenir indépendante et puissante.
(Source http://www.m-n-r.com, le 28 mai 2004)
Le monde dans lequel nous vivons est lourd de menaces pour les nations européennes et pour l'ensemble des Européens. On assiste en effet à la montée inexorable de nouvelles puissances en même temps que l'on constate le déclin progressif du vieux continent.
Le monde islamique se réveille. Il a pour lui la très forte démographie de la plupart des peuples musulmans et l'immigration massive qui en résulte dans les pays occidentaux. Et cette vitalité se traduit par une volonté de faire prévaloir partout où il se trouve la loi de la charia et donc d'imposer sa civilisation. Même s'il n'est pas organisé en une force unique, il pèse de plus en plus sur les équilibres politiques et culturels de la planète et génère une aile terroriste qui met en cause la sécurité aux quatre coin du monde.
Dans le même temps la Chine est en train d'acquérir un poids considérable et va indéniablement jouer dans les décennies qui viennent un rôle déterminant dans les affaires du monde. Sa population est écrasante et déjà elle a conquis un poids économique de premier plan.
Notons cependant que d'autres puissances disposent également de perspectives d'expansion considérable comme le Japon ainsi que la Russie dont il ne faut pas mésestimer le potentiel et les capacités.
Mais il y a surtout les États-Unis qui s'imposent comme la puissance majeure sinon comme l'hyper puissance mondiale et dont la volonté de plus en plus clairement affirmée est de régenter le monde et d'affirmer partout leur prééminence. Les États-Unis qui, contrairement aux discours officiels, n'agissent pas principalement au nom du droit et de la liberté mais en fonction de leurs intérêts exclusifs.
Dans un monde qui pourrait bien être dominé d'ici à vingt ans par le couple antagoniste sino-américain et qui restera soumis aux entreprises déstabilisatrices de la nébuleuse islamique, l'Europe semble vouée si rien ne change à un déclin inéluctable. Les peuples européens connaissent une régression démographique majeure et ne représenteront bientôt plus qu'une fraction marginale de la population mondiale. Leur dynamisme économique s'est par ailleurs terriblement affaibli et le poids de l'économie européenne dans le PIB mondial va décroissant. La capacité de recherche et d'innovation de l'Europe qui a pourtant été de tout temps l'apanage des peuples européens est actuellement de plus en plus faible. Quant à la puissance militaire du vieux continent, elle est aujourd'hui quasi nulle avec des budgets qui ne cessent de diminuer.
Cette situation est insupportable car elle implique à terme la marginalisation des peuples européens et avec elle une régression de toutes les valeurs de civilisation dont l'Europe a été porteuse pendant plusieurs millénaires. Cet affaiblissement, s'il se poursuit, débouchera de surcroît sur un appauvrissement dramatique des Européens et au-delà sur une soumission à d'autres puissances.
C'est donc pour enrayer ces perspectives inquiétantes qu'il faut être pour l'Europe. Mais une Europe qui soit fière d'elle et qui cherche à s'imposer à nouveau dans le monde comme une puissance indépendante et forte.
Une Europe européenne, indépendante et puissante
La question qui se pose aujourd'hui s'agissant de l'Europe n'est pas celle des institutions de Bruxelles. Le problème n'est pas de savoir quels doivent être les mécanismes et les niveaux de compétences dévolues aux différents organismes de l'Union. La vraie question est de savoir quelles sont ses frontières, quelle est sa position par rapport aux États-Unis et par rapport à l'islam, quelle est sa stratégie économique face au dollar et face à la mondialisation, quels sont ses objectifs en matière de recherche scientifique, quelles sont ses intentions sur le plan militaire. On peut déplorer que le projet de constitution européenne s'enlise dans des considérations purement institutionnelles et ne réponde à aucune de ces questions pourtant fondamentales.
Nous entendons quant à nous apporter trois réponses majeures.
L'Europe doit se fonder sur sa civilisation européenne et chrétienne.
L'Europe n'a en effet de sens que si elle est fondée autour de ce qui rassemble les Européens depuis des siècles. Or leur héritage commun est bien celui de leur commune civilisation plongée dans l'histoire, façonnée par leurs langues, leurs cultures, leurs origines, mais aussi par les apports de la Grèce et de Rome ainsi que par la religion chrétienne. Il importe donc que l'Europe se préoccupe de défendre et de promouvoir ce magnifique héritage. Cela signifie notamment qu'elle doit empêcher le processus d'islamisation auquel certains voudraient la soumettre. Cela signifie aussi qu'elle doit fixer clairement ses frontières et ne pas intégrer en son sein des pays non européens. À cet égard la Turquie n'a pas sa place dans l'Union européenne pour une raison qui n'a rien à voir avec le régime politique d'Ankara mais simplement parce que la Turquie n'est pas un pays européen.
L'Europe doit s'ériger en puissance pour défendre les intérêts des nations qu'elle rassemble
L'Europe n'a par ailleurs de sens que si elle s'organise pour défendre les intérêts des nations et des peuples qui la composent. Or actuellement ça n'est pas le cas puisque la commission de Bruxelles semble plus préoccupée de faire appliquer des règles juridiques abstraites que de développer une stratégie offensive au service des intérêts européens. Elle semble de surcroît se plier à la volonté les États-Unis et ne fait rien pour éviter l'islamisation. Il est donc essentiel que l'Europe développe une stratégie de puissance dans tous les domaines économiques, culturels, scientifiques, monétaires et militaire pour faire valoir ses valeurs et ses intérêts dans le monde et assurer l'avenir de nos peuples et de notre civilisation.
L'Europe doit respecter les nations qui la composent
Pour atteindre cet objectif il n'est nullement nécessaire de détruire les États-nations qui existent actuellement. Il y a quelque chose d'absurde dans l'entreprise bruxelloise à vouloir déposséder coûte que coûte et dans les moindres détails l'ensemble des États de toutes leurs prérogatives alors que sur les questions majeures où l'Europe est la seule à pouvoir agir efficacement pour les nations, elle est totalement absente. Nous voulons donc une Europe qui s'investisse beaucoup moins dans les détails de la vie quotidienne et qui laisse aux nations une large marge de liberté mais qui accomplisse son rôle au service de l'indépendance et de la puissance de notre continent.
Les cinq axes stratégiques du renouveau de l'Europe
Pour atteindre ces objectifs l'Europe doit s'organiser en une confédération de nation souveraine et poursuivre cinq objectifs majeurs qui constituent les cinq priorités pour permettre en Europe d'accéder de nouveau à l'indépendance collective et à la puissance.
L'offensive industrielle
Actuellement la commission de Bruxelles, sous couvert d'accepter la mondialisation et de pratiquer le libéralisme, ouvre les marchés européens sans aucune contrepartie. Alors que la plupart des grandes nations avec lesquelles l'Europe entretient des relations commerciales pratiquent le protectionnisme déguisé, l'Europe abaisse unilatéralement ses frontières sans jamais exiger la réciprocité de ses partenaires. Pis, au nom du principe de la concurrence, elle empêche les regroupements d'entreprises européennes qui pourraient ainsi acquérir la taille de géants mondiaux susceptibles de faire face aux colosses américains. Et cela alors même que l'économie est mondialisée et que cette même commission ne peut évidemment rien faire contre les abus de position dominante pratiquée à l'échelle mondiale par les grands groupes américains.
Le résultat de cette politique absurde, c'est la désindustrialisation galopante que connaît la France et l'ensemble des pays européens, avec des délocalisations, des licenciements, des plans sociaux et des dépôts de bilan. Il faut arrêter ce jeu de massacre et cesser de privilégier systématiquement les consommateurs sur les travailleurs. Il faut maintenant que l'Europe développe une véritable stratégie industrielle pour maintenir et développer l'industrie en usant de tous les leviers qui sont à sa disposition que ce soit la monnaie, la recherche scientifique, les droits de douane et l'abaissement des charges.
Le renouveau de la recherche scientifique
Dans cet esprit l'Europe doit donner la priorité absolue au développement de la recherche scientifique et technologique. Alors que la plupart des savants et des scientifiques de haut niveau dans le monde sont européens, la recherche européenne est en profond déclin. La plupart des personnalités de talent quittent le continent pour les États-Unis notamment où ils trouvent des salaires et des conditions de travail bien meilleurs. Cette situation absurde qui conduit l'Europe à former les savants qui vont ensuite servir les États-Unis doit cesser. Il est donc essentiel que l'Europe accorde à ses scientifiques une position digne de leurs mérites et de leurs talents et que l'Europe devienne au contraire un pôle d'excellence où les scientifiques du monde entier chercheront à venir s'installer.
L'euro pour faire pièce au dollar
L'euro constitue maintenant la monnaie unique de la plupart des pays européens et doit donc être utilisé comme un instrument de puissance au service de l'économie européenne. Il importe notamment que l'euro soit en mesure d'abroger le privilège exorbitant dont disposent les États-Unis avec le dollar. Les Américains peuvent en effet, grâce au statut de leur devise nationale, multiplier les déficits en les faisant financer à leur place par les autres nations ce qui revient à prélever sur le monde un tribut totalement illégitime. Pour concurrencer le dollar l'euro doit acquérir à son tour un statut international de monnaie de réserve et de change au même titre que le dollar. Cette nouvelle position de l'euro permettra de surcroît aux industriels européens de se prémunir des variations de change car si leurs contrats sont libellés en euros peu importe que son cour s'évalue ou se déprécie par rapport au dollar. L'Europe doit donc développer autour de l'euro une stratégie de puissance monétaire.
Pour une alliance militaire européenne
Il est totalement absurde que l'Europe qui est aussi riche que les États-Unis et plus peuplée qu'eux soit incapable de disposer d'une puissance militaire suffisante. Il est encore plus absurde que les maigres armées des pays européens restent intégrées à l'OTAN, une organisation totalement contrôlée par les Américains pour assurer leur prééminence politique sur les nations européennes. Or l'Europe n'a de sens que si elle retrouve son indépendance et sa puissance ce qui passe à l'évidence par la constitution d'une alliance militaire européenne indépendante de l'OTAN. Une alliance militaire qui permette de mobiliser des moyens comparables à ceux des États-Unis d'Amérique. Là est la vraie condition pour assurer la puissance et l'indépendance de l'Europe.
Non à l'entrée de la Turquie dans l'Europe
La Turquie n'est pas un pays européen ni par sa géographie, ni par son histoire, ni par sa culture, ni par sa religion. À ce titre elle ne doit pas entrer dans l'Union européenne. Cela ne signifie pas qu'il ne faille pas créer avec la Turquie et d'autres pays du bassin méditerranéen des liens privilégiés d'alliance. Mais si la Turquie rentrait dans l'Europe, l'Union deviendrait si peu européennequ'elle aurait des frontières communes avec l'Irak et l'Iran. Il en résulterait de surcroît une explosion de l'immigration turque sur l'ensemble des pays d'Europe occidentale, une accélération du processus d'islamisation de nos pays ainsi qu'une aggravation du chômage liée à la différence du coût de la main d'uvre entre l'Europe et la Turquie. Autant de perspectives qui ne sont pas acceptables dès lors qu'on se soucie de l'intérêt de l'Europe et des Européens. Il faut donc s'opposer coûte que coûte à l'entrée de la Turquie dans l'Europe.
Tel est le projet qu'il convient de défendre pour assurer l'avenir des nations européennes. L'Europe est indispensable, l'Europe est vitale, l'Europe c'est l'avenir à condition qu'il s'agisse d'une Europe européenne, indépendante et puissante respectant les nations qui la composent.
(Source http://www.m-n-r.com, le 28 mai 2004)
Projet du Mouvement national républicain
Un nouveau mode de scrutin
Depuis les dernières élections européennes de 1999, le gouvernement UMP a modifié le mode de scrutin des élections européennes en compliquant un peu les choses comme il l'a déjà fait pour les régionales. Autrefois, les députés français au parlement européen étaient élus sur une liste nationale unique comportant autant de candidats que de sièges à pourvoir (environ 80). Dorénavant, il n'y aura plus une liste nationale mais sept listes représentant chacune des sept "super-régions" métropolitaines, chacune de ces super-régions regroupant entre une et cinq régions administratives. En fonction du nombre d'habitants de chacune de ces grandes circonscriptions, le nombre de sièges à pourvoir varie de six à quatorze. La répartition des sièges a lieu ensuite à la proportionnelle intégrale pour ceux qui ont atteint le seuil de 5% des suffrages exprimés. Les listes obtiennent le remboursement des frais de campagne si elles atteignent 3% des suffrages exprimés.
Les 7 super-régions :
Nord-Ouest 12 sièges
(Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie, Basse-Normandie)
Est 10 sièges
(Champagne-Ardenne, Bourgogne, Alsace, Lorraine, Franche-Comté)
Ile-de-France 14 sièges
(Ile-de-France)
Sud-Est 13 sièges
(Rhône-Alpes, PACA, Corse)
Sud-Ouest 10 sièges
(Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon)
Loire-Massif central 6 sièges
(Centre, Auvergne, Limousin)
Ouest 10 sièges
(Poitou-Charente, Pays de la Loire, Bretagne)
Le financement de la campagne
Aux élections européennes, le MNR a un message essentiel à faire passer qui n'est ni le projet mondialiste de Bruxelles, ni le repli frileux sur l'hexagone des souverainistes. Notre mouvement doit dès lors être présent à cette échéance majeure. Et chacun doit donc se mobiliser pour en assurer le financement : 1 000 euros pour chacun des 150 candidats.
Les élections européennes du 13 juin prochain constituent un enjeu politique essentiel. Il s'agit de savoir quel avenir on souhaite donner à l'Europe. Entre la gauche et la fausse droite qui représenteront le mondialisme et la soumission de l'Europe aux États- Unis et à l'islam d'un côté et, de l'autre, les lepénistes et villiéristes qui plaident pour un repli souverainiste inadapté aux réalités du monde d'ajourd'hui, le MNR doit défendre l'option d'une Europe européenne, indépendante et puissante. Il est donc essentiel que notre mouvement soit massivement présent à ces élections. Et cela d'autant plus qu'il s'agira de la dernière consultation électorale avant 2007.
Faire passer le message du MNR
Nous devons donc à cette occasion montrer aux Français que le MNR incarne une voie originale indispensable à notre pays et avec laquelle il faudra compter. Fidèle à sa stratégie de tenir et de durer aujourd'hui pour faire triompher nos idées demain lorsqu'un contexte politique plus favorable le permettra, le bureau national du MNR a donc pris la décision d'assurer la présence de la vraie droite dans chacune des sept "super-régions" européennes. Dans le même esprit que pour les régionales, il s'agit d'abord d'être présent, de faire entendre notre voix et de faire connaître notre projet. Et, de ce point de vue, la campagne donnera de nouveau aux têtes de liste du MNR la possibilité d'intervenir dans les médias et d'accéder à la "campagne officielle". La difficulté principale qui demeure est bien sûr d'ordre financier. En effet, comme pour les régionales, il n'est pas question d'accroître la dette du mouvement et de menacer ainsi un équilibre financier déjà fragile. Le principe de l'auto-financement total est donc retenu.
Mobilisation de chacun
Dans la mesure où il faut présenter dans chaque super-région deux fois plus de candidats que de sièges à pourvoir, le MNR doit donc rassembler 150 candidats (75 hommes et 75 femmes) sur l'ensemble de la France. Le coût minimal de la campagne (impression des professions de foi, des bulletins de vote et des affiches) s'élève à environ 150 000 euros. Il faut donc que chaque candidat apporte personnellement 1000 euros ou rassemble cette somme dans sa fédération, dans son entourage militant, dans sa famille ou auprès d'amis. Le dépôt des candidatures ayant lieu le 17 mai, il est indispensable que cette collecte soit achevée à cette date afin de procéder à la fabrication du matériel de campagne dans les délais imposés par la loi. Une mobilisation exceptionnelle est donc nécessaire pour assurer la présence du MNR aux européennes et montrer la vitalité de notre mouvement et la force de nos convictions.
(Source http://www.m-n-r.com, le 28 mai 2004)
Projet du Mouvement national républicain Européennes 2004
30 questions et réponses
Institutionnel
Que penser de l'élargissement ?
Dès lors qu'il s'agit d'un élargissement à des pays européens, nous y sommes favorables car nous considérons que l'Europe a vocation à s'étendre à l'ensemble des pays de notre continent. Le fait que ces pays soient plus pauvres que ceux d'Europe occidentale ne doit pas nous arrêter car ils ne le sont pas davantage que ne l'étaient le Portugal, la Grèce ou même l'Espagne lors de leur adhésion et ils vont donc constituer un espace de développement qui servira l'Europe dans son ensemble.
Quel fonctionnement pour les institutions ?
Nous ne voulons pas d'une Europe fédérale avec un super-Etat bruxellois tentaculaire et bureaucratique qui permet moins de disparités qu'au sein des Etats-Unis d'Amérique. Nous voulons donc une structure légère qui se consacre à l'essentiel et qui permette une coopération efficace entre les nations.
Une Europe à plusieurs vitesses est-elle acceptable ?
Oui, c'est ce que nous préconisons sous la forme d'une Europe à la carte ou d'une Europe en cercles concentriques. Actuellement, c'est déjà un peu le cas puisque tous les pays n'ont pas l'euro et que tous ne participent pas à Airbus.
Faut-il un président pour l'Europe ?
Dans le principe, nous ne sommes pas contre. Toute la question est de savoir quelles sont ses prérogatives et comment il serait nommé. Les modalités prévues dans le projet de constitution de M. Giscard d'Estaing ne sont pas absurdes et évitent le système d'une présidence tournante à 25 tous les six mois qui lui est abérrant.
Faut-il une constitution ?
Faut-il renégocier les traités ?
Il faut indéniablement arrêter la pratique actuelle de l'entassement des traités successifs et adopter un traité qui définisse une fois pour toutes le fonctionnement des institutions européennes. Le problème est de savoir quel est le contenu de ce traité. S'il s'agit de l'embryon d'un super état fédéral, nous sommes contre. S'il s'agit d'une structure légère fondant une confédération de l'Europe des nations, nous sommes pour.
Que pensez-vous du projet de constitution défini par M. Giscard d'Estaing ?
Il s'agit d'une texte extrêmement lourd qui s'efforce de faire la synthèse de tous les traités précédents. Il n'y a donc pas véritablement de simplification et de clarification. Mais surtout, ce traité ne définit pas clairement l'identité européenne et chrétienne de l'Europe ni les frontières de celles-ci. Il s'agit donc d'une constitution qui ouvre la voie à l'entrée de la Turquie et qui à ce titre doit être rejetée.
Comment ratifier la constitution ?
Devant l'importance de ce texte et des enjeux qui y sont attachés, nous demandons un référendum.
Agriculture
Quid de la Pac ?
La politique agricole commune est malsaine dans sa philosophie car elle vise à aligner les prix des produits agricoles sur les cours mondiaux et ce faisant, elle les ramène en-dessous des prix de revient. Pour éviter la faillite de toutes les exploitations, la PAC prévoit des subventions, lesquelles sont progressivement diminuées en même temps que le nombre des agriculteurs et des exploitations diminue. Cette démarche malthusienne conduit à détruire progressivement l'agriculture européenne et à importer une part croissante des denrées alimentaires. Il s'agit en fait d'une délocalisation des emplois agricoles. Nous refusons cette logique.
Comment aider les agriculteurs ?
Nous sommes partisans de protéger les frontières européennes et de n'importer que ce qui ne peut pas être produit en France et en Europe. Il faut par ailleurs réduire les charges pesant sur les agriculteurs et limiter la réglementation par trop étouffante à laquelle ils sont soumis. Il faut enfin développer le monde rural et y faciliter l'implantation d'activités économiques décentralisées notamment les réseaux de communication à haut débit.
Social et emploi
Comment résoudre le déclin démographique de l'Europe ?
Cette question est sans doute l'une des plus importantes pour l'avenir de la France et de l'Europe. L'importance des populations européennes ne cesse de diminuer au sein de la population mondiale et si rien ne change, le nombre des Européens va commencer à diminuer en valeur absolue. Il est donc essentiel de manifester une très forte volonté démographique et de lancer partout dans les pays européens une grande politique familiale. Si celle-ci doit rester sous la responsabilité des états nationaux, l'Europe doit y inciter et créer une véritable démographique entre les pays de l'Union.
Quelle politique pour l'emploi ?
A l'échelon européen, le rôle de l'Europe pour favoriser l'emploi doit être double. Il faut d'une part protéger le marché intérieur européen en cessant d'abattre unilatéralement sans aucune réciprocité les barrières tarifaires. Il faut d'autre part développer une stratégie industrielle offensive en aidant par tous les moyens à la constitution de grands groupes européens dans tous les secteurs économiques et tout particulièrement dans les secteurs de haute technologie. Pour le reste, l'Europe doit éviter la bureaucratie et le fiscalisme.
Quelles positions par rapport à la mondialisation,
Rétablir les frontières ?
La mondialisation est un processus objectif qui résulte du développement des moyens de communication et des progrès de la technologie et qu'on ne peut donc que constater. Le vrai problème est de savoir comment on maîtrise cette mondialisation pour bénéficier de ces effets positifs et empêcher ses effets nuisibles. A cet égard, il convient d'agir a contrario de ce que fait l'Europe de Bruxelles pour qui la mondialisation n'est que bénéfique et qui, en encourageant aveuglément et frénétiquement les échanges, en aggrave dramatiquement toutes les conséquences néfastes. Il faut donc plus raisonnablement rétablir les frontières européennes, n'abaisser les barrières que dans la mesure où il y a réciprocité. Il faut exiger la cessation de toutes les pratiques déloyales comme par exemple la sous-évaluation délibérée et artificielle de la devise chinoise. Il faut enfin et plus globalement mettre en place des mécanismes de régulation des échanges internationaux.
Quelles positions par rapport l'antimondialisation, l'altermondialisation ?
Les altermondialistes sont en effet dans la réalité, comme leur nom l'indique, des mondialistes frénétiques. Ils ne s'opposent nullement à la disparition des frontières ou des nations. Ils s'opposent simplement aux pouvoirs financiers internationaux. Ils veulent en réalité rétablir à l'échelle mondiale le conflit capitalistes/communistes qui a peu ou prou disparu à l'échelle nationale. Ce sont donc des révolutionnaires internationalistes et à ce titre des ennemis.
Comment éviter les délocalisations ?
Pour empêcher les délocalisations, il serait illusoire, comme essaie de le faire la gauche, de les interdire. Car elles sont la conséquence de la mondialisation sauvage que nous subissons. Et on ne pourra jamais interdire la faillite des entreprises. La vraie solution consiste donc à combattre le mondialisme et à réguler la mondialisation.
Que penser des délocalisations à l'intérieur de l'UE (exemple : Usine Peugeot-Citroën en République tchèque) ?
Il vaut mieux que les délocalisations s'effectuent à l'intérieur de l'Union européenne élargie qu'à l'extérieur de ses frontières ou pire encore dans les pays africains ou asiatiques. La hausse du niveau de vie dans l'Europe de l'Est peut d'ailleurs stimuler l'ensemble de la production européenne et être à terme globalement bénéfique.
Faut-il craindre un dumping social ?
C'est la main d'uvre bon marché et la suppression des obstacles aux frontières qui provoquent les délocalisations et donc le chômage en France ou en Europe. Ce processus parfaitement détestable devient proprement odieux lorsqu'il s'accompagne du travail des enfants ou dans certains cas de l'utilisation gratuite d'une main d'uvre carcérale. L'Europe doit exiger que soit organisé le boycott international des états et des entreprises pratiquent le dumping social.
Economie
Quid de l'euro ?
Nous étions contre l'euro en raison des préjudices que cette monnaie commune pouvait causer aux Français. Et le fait est que sa mise en circulation a provoqué une hausse du coût de la vie ainsi que de graves perturbations pour beaucoup de nos compatriotes. Mais maintenant qu'il existe, nous l'acceptons et nous demandons qu'après en avoir subi les inconvénients, on bénéficie des avantages qu'il peut procurer. Or ces avantages ne sont pas principalement liés à la facilité apportée dans les voyages à l'étranger. L'euro doit servir la prospérité et la puissance de l'Europe et pour cela elle doit devenir une monnaie internationale de change et de réserve capable de faire face au dollar et de mettre l'économie européenne à l'abri des fluctuations monétaires.
Que faire du pacte de stabilité ?
Le pacte de stabilité procède d'une vision qui n'est pas la nôtre de l'Europe. Il impose de façon abstraite et juridique des contraintes budgétaires dans le seul objectif d'empêcher toute inflation. Nous considérons quant à nous que la Banque centrale comme l'euro doivent être mis au service d'une stratégie économique de puissance et de prospérité pour l'Europe.
Quelle politique industrielle ?
Actuellement, l'Europe bruxelloise adopte une attitude purement juridique qui concourt à aggraver de façon dramatique le processus des délocalisations et de la désindustrialisation des pays européens. Elle ouvre le marché européen sans réciprocité, et empêche au nom d'une prétendue concurrence, les rapprochements entre entreprises européennes. Il faut au contraire développer une véritable stratégie industrielle pour l'Europe visant à faire émerger dans tous les secteurs économiques de grands groupes européens capables de concurrencer les géants mondiaux américains ou japonais. C'est ce qui a été fait pour Airbus, Aventis ou Air-France-KLM, c'est ce qui doit être fait dans tous les domaines.
Sciences
Comment favoriser la recherche ?
Nous sommes pour une grande politique de recherche en Europe. La recherche, ne l'oublions pas, a été de tout temps l'apanage des peuples européens. Elle doit le rester dans l'avenir. Pour cela, chaque pays doit intensifier ses efforts dans ce domaine et l'Europe doit intervenir partout où il faut des moyens massifs. Ainsi faut-il multiplier les projets comme le réseau GPS européen Galiléo. Il faut également renforcer la recherche et l'exploration spatiale européenne et lancer de grands projets scientifiques et techniques européens, plaçant notre continent à la pointe dans le monde.
Défense et politique étrangère
Que peut faire l'Europe pour l'Irak ?
A la manière dont le conflit irakien évolue, on voit aujourd'hui combien la position franco-allemande était la bonne. Il serait donc souhaitable que l'Europe dans son ensemble s'aligne sur l'axe Paris-Berlin pour défendre l'indépendance des nations et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Que peut faire l'Europe au Proche-Orient ?
L'Europe devrait sur cette question majeure adopter une position originale et mesurée. Les Juifs et les Palestiniens se battent pour la même terre. Il n'y a donc de solution que dans la partition et le développement séparé de chacun des deux peuples, assurant aux Israéliens des frontières sûres et reconnues et aux Palestiniens un Etat indépendant et souverain. Si l'Europe s'érigeait en grande puissance, elle disposerait du poids économique, diplomatique et militaire pour imposer aux deux protagoniste cette solution de paix durable.
Sortir de l'Otan ?
L'Otan, qui avait toute sa justification à l'époque du pacte de Varsovie, n'a plus aucune raison d'être depuis l'effondrement de l'Union soviétique. Son maintien n'a qu'un seul effet : maintenir les pays européens sous la tutelle militaire et politique des Etats-Unis. Cette situation est intolérable, d'autant que l'Europe est plus peuplée et dispose d'un PNB équivalent à celui des Etats-Unis. Les pays européens doivent donc sortir de l'Otan et créer une alliance militaire autonome.
Armée ou alliance militaire européenne ?
Nous sommes contre l'idée d'une armée européenne intégrée, qui mélangerait les nationalités à l'intérieur d'unités communes créant ainsi une tour de Babel militaire. En revanche, nous sommes favorables à une alliance militaire européenne, respectant l'intégrité des armées nationales mais organisant entre elles une harmonisation et une coopération. Il s'agirait en fait de créer une Otan européenne, avec des commandements communs, des armements standards, des doctrines d'emplois harmonisées et une industrie de l'armement européenne.
Etats-Unis
Quelles relations Europe / Etats-Unis ?
Aujourd'hui, les Etats-Unis représentent la seule hyper puissance mondiale et cherche à imposer leur volonté à tous et partout dans le monde. Cette situation n'est pas saine et il est nécessaire pour l'équilibre de la planète que le monde ne devienne pas unipolaire mais multipolaire. C'est pourquoi l'Europe doit s'affranchir des Etats-Unis et devenir une grande puissance autonome. Cela ne signifie pas qu'il faille les considérer comme des adversaires car nous avons avec les Etats-Unis de nombreux liens de solidarité propre à l'ensemble occidental mais l'Europe doit retrouver son indépendance et donc sa puissance.
Comment gérer l'atlantisme des nouveaux entrants dans l'UE ?
Le problème de l'Europe est que les pays qui la composent n'ont pas tous la même conception, notamment par rapport à l'atlantisme. Il faut donc progressivement faire comprendre à tous ses membres et notamment aux plus récents que l'Europe n'a pas de sens si elle n'est qu'une zone économique de libre échange et que pour exister comme communauté de civilisation, elle doit s'affranchir des Etats-Unis. L'intérêt d'une Europe à plusieurs vitesses est de reléguer ceux qui ne comprennent pas cette impérieuse nécessité dans le cercle le plus éloigné et de construire une Europe puissante avec ceux du cercle le plus central.
Equilibre euro / dollar ?
Le dollar occupe aujourd'hui sur la scène monétaire internationale une place tout à fait privilégiée. Le dollar est en effet la seule monnaie de change et de réserve. Elle met de ce fait les Américains à l'abri des conséquences de la fluctuation du dollar et leur permet de creuser un lourd déficit commercial sans avoir à le financer. Ce déficit étant couvert par les partenaires commerciaux des Etats-Unis qui paient ainsi un tribut invisible à l'Amérique. L'euro, en s'affirmant à son tour comme une monnaie de change et de réserve, doit concurrencer le dollar, lui ravir ses privilèges et offrir à l'économie européenne des avantages et des atouts comparables à ceux que le dollar apporte à l'économie américaine.
Positionnement
Quelles sont vos différences avec les souverainistes ?
Nous sommes naturellement pour le maintien des nations, de leur identité, de leurs valeurs et de leurs institutions et à ce titre nous sommes pour la défense de la souveraineté nationale. Pour autant, nous ne sommes pas souverainistes au sens propre du terme, car nous ne limitons pas notre combat à la seule défense de la souveraineté. Celle-ci n'est en effet qu'un moyen et qu'un instrument au service de notre politique et ne peut donc se suffire à elle-même. C'est tellement vrai qu'il y a des souverainistes de droite et des souverainistes de gauche qui ne parviennent jamais à s'entendre. Pour ce qui nous concerne, nous sommes pour une France qui gagne et une Europe européenne, indépendante et puissante.
Quelles sont vos différences avec le FN ?
Le FN a une vision totalement passéiste du monde. Comme l'a dit Le Pen lors des présidentielles, ils veulent sortir purement et simplement de l'Europe, abandonner l'euro et se recroqueviller sur la France et le franc. S'ils envisagent la création d'une alliance internationale, ce n'est de surcroît pas avec les pays européens mais, comme l'a toujours préconisé Jean-Claude Martinez, avec ceux de la Méditerranées et de l'Afrique pour créer une Euro-Méditerranée ou une " Francafrique ". Ces conceptions, qui relèvent de l'époque de la France coloniale, sont non seulement totalement dépassées par la marche du temps mais seraient de surcroît tragiquement néfastes car elles conduiraient inévitablement à une nouvelle et durable accélération de l'immigration. Nous pensons quant à nous que la page coloniale doit être définitivement tournée et qu'il faut s'inscrire de nouveau dans la longue histoire qui est celle d'une France européenne partie prenante de notre commune et grande civilisation.
(Source http://www.m-n-r.com, le 28 mai 2004)
Projet du Mouvement national républicain Européennes 2004
Pour une Europe européenne indépendante et puissante
Dans un monde qui pourrait bien être dominé d'ici à vingt ans par le couple antagoniste sino-américain et qui restera soumis aux entreprises hégémoniques de la nébuleuse islamique, l'Europe semble vouée si rien ne change à un déclin inéluctable. Cette situation est insupportable car elle implique à terme la marginalisation des peuples européens et avec elle une régression de toutes les valeurs de civilisation dont l'Europe a été porteuse pendant plusieurs millénaires. La question qui se pose aujourd'hui n'est donc pas celle des institutions de Bruxelles. La vraie question est de savoir si l'Europe va s'ériger en puissance pour défendre les intérêts des nations qu'elle rassemble. La vrai question est donc de savoir quelles sont ses frontières, quelle est sa position par rapport aux États-Unis et par rapport à l'islam, quelle est sa stratégie économique face au dollar et face à la mondialisation, quels sont ses objectifs en matière de recherche scientifique, quelles sont ses intentions sur le plan militaire. Sur toutes ses questions, il faut une réponse qui permette à l'Europe de rester européenne et de redevenir indépendante et puissante.
(Source http://www.m-n-r.com, le 28 mai 2004)