Texte intégral
Les Nouvelles-Calédoniennes : Dans quel état d'esprit abordez-vous ce quatrième comité des signataires de l'Accord de Nouméa ?
Brigitte Girardin : Avec beaucoup de sérénité. La réunion régulière du comité des signataires est une obligation juridique de l'Accord de Nouméa que je tiens bien sûr à respecter. Quand je lis dans certains articles de presse qu'on s'interroge sur le fait de savoir si ce comité sera un succès ou un échec, je crois que cette question n'a pas de sens. C'est toujours positif de mettre tout le monde autour d'une table pour dialoguer et surtout faire un point d'étape sur tous les dossiers qui concernent l'amélioration de la vie quotidienne de tous les Calédoniens. C'est une procédure utile que je pratique d'ailleurs pour d'autres collectivités d'outre-mer, Mayotte, par exemple, dont l'Accord de janvier 2000 sur l'avenir de cette collectivité prévoit aussi un comité de suivi que je réunirai à nouveau en mars prochain.
Les Nouvelles-Calédoniennes : Quelles ont été vos priorités dans l'organisation de cette rencontre qui devait tenir compte de la nouvelle donne politique issue des élections du 9 mai 2004 ?
Brigitte Girardin : Ma seule priorité est de veiller au strict respect de l'Accord de Nouméa et de travailler avec tous ceux qui s'engagent à le mettre en uvre.
Les Nouvelles-Calédoniennes : Trois thèmes ont déjà été inscrits à l'ordre du jour de cette réunion : les contrats de développement, l'euro et le corps électoral. Quelle sera la position de l'État sur ces trois dossiers ?
Brigitte Girardin : Vous comprendrez que je réserverai mes réponses sur ces points importants à nos partenaires.
Les Nouvelles-Calédoniennes : Qu'attendez-vous des responsables politiques calédoniens ?
Brigitte Girardin : Qu'ils consacrent toute leur énergie à travailler pour une Nouvelle-Calédonie prospère, apaisée et rayonnante dans tout le Pacifique Sud. Qu'ils fassent cesser leurs divisions qui sont toujours une source de faiblesse.
Les Nouvelles-Calédoniennes : En tant que ministre du Gouvernement français, que pensez-vous de l'évolution du territoire depuis le changement de majorité ?
Brigitte Girardin : En Nouvelle-Calédonie, comme ailleurs, le choix des électeurs doit être respecté. Dans la mesure où je ne me suis pas rendue sur place depuis le changement de majorité que vous évoquez, il m'est difficile de porter un jugement depuis Paris sur l'évolution du territoire. Sachez toutefois que je reste très vigilante sur le fonctionnement des institutions de la Nouvelle-Calédonie qui doit être celui de l'esprit de l'Accord de Nouméa. Si cet esprit n'était pas respecté, j'estimerais qu'il est de mon devoir d'intervenir, au nom de l'État qui est partenaire de l'Accord de Nouméa, pour rappeler à chacun que l'Accord de Nouméa s'impose à tous.
Les Nouvelles-Calédoniennes : Est-ce un handicap pour vous de devoir tenir compte de nouveaux interlocuteurs pour poursuivre la mise en application de l'Accord de Nouméa ?
Brigitte Girardin : C'est toujours plus simple pour l'Etat d'avoir un nombre réduit d'interlocuteurs. Le travail est plus facile et sans doute plus efficace quand ceux qui souhaitent l'indépendance et ceux qui la refusent, sont capables d'avoir des porte-paroles uniques. Je regrette bien sûr la division dans les deux camps. Mais mon devoir est d'écouter tout le monde et surtout de faciliter le dialogue et l'émergence du consensus entre ces différentes forces politiques.
Les Nouvelles-Calédoniennes : Quel poids pèse aujourd'hui le Rassemblement-UMP dans vos prises de décisions sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie ?
Brigitte Girardin : Je constate que le Rassemblement-UMP est la première force politique de la Nouvelle-Calédonie et la seule à être représentée au Parlement, avec ses deux députés et son sénateur qui appartiennent à la majorité nationale. Le Rassemblement est aussi l'un des signataires de l'Accord de Nouméa avec le FLNKS et l'État. Le poids du Rassemblement est donc essentiel, et j'attache la plus grande importance à être à l'écoute de ses élus.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 3 février 2005)
Brigitte Girardin : Avec beaucoup de sérénité. La réunion régulière du comité des signataires est une obligation juridique de l'Accord de Nouméa que je tiens bien sûr à respecter. Quand je lis dans certains articles de presse qu'on s'interroge sur le fait de savoir si ce comité sera un succès ou un échec, je crois que cette question n'a pas de sens. C'est toujours positif de mettre tout le monde autour d'une table pour dialoguer et surtout faire un point d'étape sur tous les dossiers qui concernent l'amélioration de la vie quotidienne de tous les Calédoniens. C'est une procédure utile que je pratique d'ailleurs pour d'autres collectivités d'outre-mer, Mayotte, par exemple, dont l'Accord de janvier 2000 sur l'avenir de cette collectivité prévoit aussi un comité de suivi que je réunirai à nouveau en mars prochain.
Les Nouvelles-Calédoniennes : Quelles ont été vos priorités dans l'organisation de cette rencontre qui devait tenir compte de la nouvelle donne politique issue des élections du 9 mai 2004 ?
Brigitte Girardin : Ma seule priorité est de veiller au strict respect de l'Accord de Nouméa et de travailler avec tous ceux qui s'engagent à le mettre en uvre.
Les Nouvelles-Calédoniennes : Trois thèmes ont déjà été inscrits à l'ordre du jour de cette réunion : les contrats de développement, l'euro et le corps électoral. Quelle sera la position de l'État sur ces trois dossiers ?
Brigitte Girardin : Vous comprendrez que je réserverai mes réponses sur ces points importants à nos partenaires.
Les Nouvelles-Calédoniennes : Qu'attendez-vous des responsables politiques calédoniens ?
Brigitte Girardin : Qu'ils consacrent toute leur énergie à travailler pour une Nouvelle-Calédonie prospère, apaisée et rayonnante dans tout le Pacifique Sud. Qu'ils fassent cesser leurs divisions qui sont toujours une source de faiblesse.
Les Nouvelles-Calédoniennes : En tant que ministre du Gouvernement français, que pensez-vous de l'évolution du territoire depuis le changement de majorité ?
Brigitte Girardin : En Nouvelle-Calédonie, comme ailleurs, le choix des électeurs doit être respecté. Dans la mesure où je ne me suis pas rendue sur place depuis le changement de majorité que vous évoquez, il m'est difficile de porter un jugement depuis Paris sur l'évolution du territoire. Sachez toutefois que je reste très vigilante sur le fonctionnement des institutions de la Nouvelle-Calédonie qui doit être celui de l'esprit de l'Accord de Nouméa. Si cet esprit n'était pas respecté, j'estimerais qu'il est de mon devoir d'intervenir, au nom de l'État qui est partenaire de l'Accord de Nouméa, pour rappeler à chacun que l'Accord de Nouméa s'impose à tous.
Les Nouvelles-Calédoniennes : Est-ce un handicap pour vous de devoir tenir compte de nouveaux interlocuteurs pour poursuivre la mise en application de l'Accord de Nouméa ?
Brigitte Girardin : C'est toujours plus simple pour l'Etat d'avoir un nombre réduit d'interlocuteurs. Le travail est plus facile et sans doute plus efficace quand ceux qui souhaitent l'indépendance et ceux qui la refusent, sont capables d'avoir des porte-paroles uniques. Je regrette bien sûr la division dans les deux camps. Mais mon devoir est d'écouter tout le monde et surtout de faciliter le dialogue et l'émergence du consensus entre ces différentes forces politiques.
Les Nouvelles-Calédoniennes : Quel poids pèse aujourd'hui le Rassemblement-UMP dans vos prises de décisions sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie ?
Brigitte Girardin : Je constate que le Rassemblement-UMP est la première force politique de la Nouvelle-Calédonie et la seule à être représentée au Parlement, avec ses deux députés et son sénateur qui appartiennent à la majorité nationale. Le Rassemblement est aussi l'un des signataires de l'Accord de Nouméa avec le FLNKS et l'État. Le poids du Rassemblement est donc essentiel, et j'attache la plus grande importance à être à l'écoute de ses élus.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 3 février 2005)