Message de M. Christian Poncelet, président du Sénat, pour le bicentenaire de l'indépendance d'Haïti, au Sénat le 7 février 2004.

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Circonstance : Colloque organisé par l'action collective haïtienne internationale pour le bicentenaire de l'indépendance d'Haïti au Sénat le 7 février 2004

Texte intégral

Messieurs les Sénateurs,
Monsieur les Députés,
Mesdames et Messieurs,
Retenu dans mon département par des obligations contractées de longue date, je tenais cependant à vous adresser ces quelques mots, en vous souhaitant la bienvenue au Sénat.
Deux cents ans après l'indépendance d'Haïti, cette " perle des Antilles ", de nombreuses questions se posent à tous les amis de cette île, à l'histoire si riche.
Vous allez, au cours de ce colloque, vous pencher sur le passé, ce qui est toujours nécessaire pour comprendre le présent et envisager l'avenir. La prudence et l'expérience me font vous recommander de le faire sans a priori et sans les préjugés qu'ont parfois les observateurs contemporains, souvent tentés de juger avec leurs critères d'aujourd'hui des situations d'hier.
Mais je sais que c'est surtout le présent et l'avenir qui vous intéressent, et vous avez raison.
Sur le présent, il faut l'avouer, il n'y a pas lieu d'être optimiste. La situation sur place reste préoccupante et tout doit être fait pour une reprise du dialogue entre la majorité et l'opposition. La France s'y emploie et continuera à faire de son mieux pour aider le peuple haïtien, qui traverse une passe difficile.
Sur l'avenir, il y a des raisons d'espérer, pourvu que toutes les bonnes volontés, en Haïti comme à l'extérieur, en Amérique comme en Europe, se mobilisent à cet effet. Je suis sûr que le rapport remis, il y a dix jours, par Régis DEBRAY au ministre des affaires étrangères pourra à cet égard, fournir quelques pistes intéressantes.
Je me réjouis, en tout état de cause, que votre initiative concoure, parmi d'autres, à conserver à Haïti une place sur la scène internationale, place que son peuple mérite amplement.
Je vous souhaite de studieux et fructueux travaux.
(Source http://www.senat.fr,