Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président du Conseil régional de la Réunion,
Madame la Présidente du Conseil général de la Réunion,
Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Permettez-moi de vous dire tout d'abord combien je suis honoré de vous accueillir aujourd'hui pour l'ouverture de la cinquième Commission mixte franco-comorienne, deux mois après la visite officielle du président Azali en France.
Cette commission mixte est un rendez-vous important pour nos deux pays. C'est aussi un événement rare et qui mérite d'être salué. En effet, la dernière commission mixte franco-comorienne s'est réunie il y a plus de treize ans. C'était en novembre 1991, à Moroni.
Après cette longue interruption, nous avons décidé l'an dernier de nous retrouver à Paris, afin de discuter entre nous des relations entre la France et les Comores et de traiter, dans un esprit d'ouverture et de partenariat, de questions d'intérêt commun.
Si cette commission mixte a lieu aujourd'hui, c'est grâce à l'évolution favorable de la situation intérieure des Comores. Après plusieurs années d'une longue crise politique et institutionnelle, les Comores ont enfin retrouvé la stabilité et mis en place les institutions prévues par le processus de Fomboni, dans un souci de réconciliation nationale.
Il est désormais possible de travailler, tous ensemble, au développement de votre pays. La France entend jouer pleinement son rôle dans cet effort collectif. Je m'y suis engagé lors de la visite officielle du président Azali en janvier dernier.
Ainsi, nous avons longuement préparé la présente commission mixte qui doit illustrer le renouveau du partenariat entre la France et les Comores.
Monsieur le Ministre, nous aurons un grand nombre de sujets à aborder au cours de ces deux jours de travaux.
Nous traiterons tout d'abord des questions de coopération civile et technique. Nous avons défini ensemble quatre grandes orientations dans ce domaine : l'appui à la bonne gouvernance, le développement humain, qui concerne la santé et l'éducation, le développement rural et les infrastructures.
Nous avons ajouté un thème transversal à ces grandes orientations : le codéveloppement. L'objet du codéveloppement étant, comme vous le savez, d'utiliser les ressources financières et humaines de la diaspora comorienne pour contribuer au développement du pays.
Je suis particulièrement heureux à ce sujet de saluer la présence parmi nous de représentants de cette diaspora en France.
Cette commission mixte consacre un profond renouveau de nos relations, car un sujet autrefois tabou est aujourd'hui au coeur de nos discussions.
Je veux parler de Mayotte et je tiens à saluer la présence parmi nous des élus de Mayotte, le sénateur Adrien Giraud, le député Mansour Kamardine et le premier vice-président du Conseil général Bacar Ali Boto.
Au-delà de nos différends, nos deux chefs d'Etat ont en effet convenu de parler franchement et librement de Mayotte dans un cadre bilatéral. Ils ont souligné l'intérêt commun de nos deux pays à renforcer la coopération entre l'Union des Comores et Mayotte.
Notre commission mixte traitera donc des questions de circulation des personnes et de circulation des biens entre les Comores et Mayotte.
Notre objectif commun est de mieux maîtriser les flux migratoires irréguliers, de lutter contre l'exploitation criminelle qui en est faite et de prévenir les drames humains qu'elle entraîne.
A travers la circulation des biens nous traiterons plus largement de la question des débouchés commerciaux de l'agriculture comorienne et de l'insertion économique de Mayotte dans son proche environnement régional.
Le renouveau de nos relations ne doit pas faire oublier leur constance et je tiens à ce sujet à saluer l'engagement précieux de la Réunion qui illustre la solidarité indianocéanique, à laquelle nous sommes très attachés.
Monsieur le Ministre, je sais que les Comores attendent beaucoup de la France. Mais nous aussi, nous attendons beaucoup des Comores. C'est tout l'esprit de partenariat qui doit animer nos relations.
L'appui de la France n'a en effet de sens et ne saurait être efficace que s'il vient compléter les efforts engagés par les Comoriens eux-mêmes.
Je citerai par exemple les engagements comoriens dans le domaine de la gouvernance, de la réforme de la fonction publique, du développement des mutuelles de santé ou de l'entretien des écoles. Ses engagements sont indispensables pour garantir l'efficacité du soutien que nous comptons apporter dans la gestion des finances publiques, de la santé et de l'éducation.
Ce qui est vrai dans ces domaines l'est aussi dans celui de la circulation des personnes. La lutte contre les mouvements clandestins de personnes et leur exploitation criminelle ne peut aboutir sans des efforts conjoints.
Monsieur le Ministre, vous savez combien la paix et la stabilité des Comores sont importantes à nos yeux. L'Histoire a voulu que nous soyons de très proches voisins, c'est pourquoi nos deux pays ont un grand intérêt à entretenir des relations confiantes et solides.
La commission mixte est l'enceinte idéale qui va nous permettre de prendre des engagements importants. Je souhaite que leur mise en oeuvre contribue au développement de votre pays et à l'amélioration des conditions de vie des Comoriens.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 avril 2005)
Monsieur le Président du Conseil régional de la Réunion,
Madame la Présidente du Conseil général de la Réunion,
Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Permettez-moi de vous dire tout d'abord combien je suis honoré de vous accueillir aujourd'hui pour l'ouverture de la cinquième Commission mixte franco-comorienne, deux mois après la visite officielle du président Azali en France.
Cette commission mixte est un rendez-vous important pour nos deux pays. C'est aussi un événement rare et qui mérite d'être salué. En effet, la dernière commission mixte franco-comorienne s'est réunie il y a plus de treize ans. C'était en novembre 1991, à Moroni.
Après cette longue interruption, nous avons décidé l'an dernier de nous retrouver à Paris, afin de discuter entre nous des relations entre la France et les Comores et de traiter, dans un esprit d'ouverture et de partenariat, de questions d'intérêt commun.
Si cette commission mixte a lieu aujourd'hui, c'est grâce à l'évolution favorable de la situation intérieure des Comores. Après plusieurs années d'une longue crise politique et institutionnelle, les Comores ont enfin retrouvé la stabilité et mis en place les institutions prévues par le processus de Fomboni, dans un souci de réconciliation nationale.
Il est désormais possible de travailler, tous ensemble, au développement de votre pays. La France entend jouer pleinement son rôle dans cet effort collectif. Je m'y suis engagé lors de la visite officielle du président Azali en janvier dernier.
Ainsi, nous avons longuement préparé la présente commission mixte qui doit illustrer le renouveau du partenariat entre la France et les Comores.
Monsieur le Ministre, nous aurons un grand nombre de sujets à aborder au cours de ces deux jours de travaux.
Nous traiterons tout d'abord des questions de coopération civile et technique. Nous avons défini ensemble quatre grandes orientations dans ce domaine : l'appui à la bonne gouvernance, le développement humain, qui concerne la santé et l'éducation, le développement rural et les infrastructures.
Nous avons ajouté un thème transversal à ces grandes orientations : le codéveloppement. L'objet du codéveloppement étant, comme vous le savez, d'utiliser les ressources financières et humaines de la diaspora comorienne pour contribuer au développement du pays.
Je suis particulièrement heureux à ce sujet de saluer la présence parmi nous de représentants de cette diaspora en France.
Cette commission mixte consacre un profond renouveau de nos relations, car un sujet autrefois tabou est aujourd'hui au coeur de nos discussions.
Je veux parler de Mayotte et je tiens à saluer la présence parmi nous des élus de Mayotte, le sénateur Adrien Giraud, le député Mansour Kamardine et le premier vice-président du Conseil général Bacar Ali Boto.
Au-delà de nos différends, nos deux chefs d'Etat ont en effet convenu de parler franchement et librement de Mayotte dans un cadre bilatéral. Ils ont souligné l'intérêt commun de nos deux pays à renforcer la coopération entre l'Union des Comores et Mayotte.
Notre commission mixte traitera donc des questions de circulation des personnes et de circulation des biens entre les Comores et Mayotte.
Notre objectif commun est de mieux maîtriser les flux migratoires irréguliers, de lutter contre l'exploitation criminelle qui en est faite et de prévenir les drames humains qu'elle entraîne.
A travers la circulation des biens nous traiterons plus largement de la question des débouchés commerciaux de l'agriculture comorienne et de l'insertion économique de Mayotte dans son proche environnement régional.
Le renouveau de nos relations ne doit pas faire oublier leur constance et je tiens à ce sujet à saluer l'engagement précieux de la Réunion qui illustre la solidarité indianocéanique, à laquelle nous sommes très attachés.
Monsieur le Ministre, je sais que les Comores attendent beaucoup de la France. Mais nous aussi, nous attendons beaucoup des Comores. C'est tout l'esprit de partenariat qui doit animer nos relations.
L'appui de la France n'a en effet de sens et ne saurait être efficace que s'il vient compléter les efforts engagés par les Comoriens eux-mêmes.
Je citerai par exemple les engagements comoriens dans le domaine de la gouvernance, de la réforme de la fonction publique, du développement des mutuelles de santé ou de l'entretien des écoles. Ses engagements sont indispensables pour garantir l'efficacité du soutien que nous comptons apporter dans la gestion des finances publiques, de la santé et de l'éducation.
Ce qui est vrai dans ces domaines l'est aussi dans celui de la circulation des personnes. La lutte contre les mouvements clandestins de personnes et leur exploitation criminelle ne peut aboutir sans des efforts conjoints.
Monsieur le Ministre, vous savez combien la paix et la stabilité des Comores sont importantes à nos yeux. L'Histoire a voulu que nous soyons de très proches voisins, c'est pourquoi nos deux pays ont un grand intérêt à entretenir des relations confiantes et solides.
La commission mixte est l'enceinte idéale qui va nous permettre de prendre des engagements importants. Je souhaite que leur mise en oeuvre contribue au développement de votre pays et à l'amélioration des conditions de vie des Comoriens.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 avril 2005)