Texte intégral
M. André VAUCHEZ (PS, Jura) : Monsieur le président ma question s'adresse à Monsieur le ministre de la Défense et concerne l'appel de préparation à la défense. Désormais les principes de l'organisation de la défense nationale et de la défense européenne feront l'objet d'un enseignement obligatoire dans le cadre des programmes des établissements scolaires collèges et lycées. Dans la continuité de cet enseignement tous les jeunes français participeront à un " appel de préparation à la défense " d'une journée entre le recensement et l'âge de dix-huit ans au cours de laquelle leur seront présentés les enjeux et les objectifs de la défense, ses moyens civils et militaires. La première journée d'appel de préparation à la défense doit se tenir le samedi 3 octobre 1998 et je souhaiterais, Monsieur le Ministre, que vous nous rappeliez les modalités du déroulement de cette journée.
De plus, nous savons que ceci aura lieu dans 250 sites répartis sur l'ensemble du territoire national en fonction de l'importance des bassins de population et que les infrastructures d'accueil seront militaires et également civiles, ces dernières choisies sous l'autorité du Préfet. Or, aujourd'hui dans beaucoup de départements, ce choix n'est pas encore effectué. A cet égard, pourriez-vous dire à la représentation nationale si une concertation avec les élus locaux sera mise en uvre quant à la désignation des sites et à l'organisation départementale ?
Alain RICHARD : Je vous remercie d'abord de cette question qui témoigne de l'intérêt des parlementaires pour la suite et l'accomplissement concret des textes républicains qu'ils ont votés. Comme vous l'avez rappelé, cette journée de contact direct entre nos armées et la jeunesse sera le prolongement de l'enseignement des questions de défense dans les établissements secondaires, qui va être mise en uvre dès la rentrée 98. Le Ministère de l'Education nationale et celui de la Défense y ont travaillé de concert pendant toute cette année et le programme est prêt. La meilleure connaissance des armées contribuera, me semble-t-il, dans une république équilibrée, à la participation responsable du futur citoyen, du jeune, au débat de Défense qui le concerne en tant que citoyen. Cette journée comportera en outre une dimension de lutte contre l'exclusion. En effet, en y évaluant les acquis fondamentaux de la langue française, nous mettons en place, là encore de concert avec l'Education, un dispositif de détection de l'illettrisme et d'accompagnement des jeunes en difficulté. La journée sera structurée sur quatre modules d'une heure sur les enjeux, les missions, l'organisation et les métiers de la Défense. Chacun de ces modules sera fondé sur le dialogue, puisque nous avons choisi de l'organiser par petits groupes. En outre, un module sera consacré au devoir de mémoire, il a été préparé par le Ministère des Anciens Combattants. Enfin des tests d'évaluation des acquis fondamentaux de la langue française seront faits pour engager la lutte contre l'illettrisme.
En réalité, le nombre de sites que nous allons ouvrir à partir du 3 octobre sera de 300, de manière à avoir une proximité la meilleure possible pour tous les jeunes qui seront convoqués. C'est la conséquence du choix que l'Assemblée et le Sénat ont fait d'avoir un système proche de la population, qui permette donc aux jeunes sans sujétion de vie quotidienne particulière d'avoir ce dialogue direct avec le système de défense. C'est vrai que nous avons choisi par priorité un accueil, dans la quasi-totalité des cas, dans des sites militaires, parce qu'il nous semble que dans une république pleine et entière, les jeunes citoyens qui se préparent à l'exercice de leurs responsabilités civiques doivent avoir un contact direct avec les lieux de la défense. Donc c'est, en gros, 90% des sites qui seront des sites militaires et 10% qui, dans la première année, seront des sites civils. Au cours de l'année 1999, à la lumière des premiers enseignements de cet accueil massif de centaines de milliers de jeunes par petits groupes pour avoir une véritable approche des questions de défense, nous adapterons le système. Mais en ce qui concerne l'organisation proprement dite, dès lors qu'un site civil a été retenu, c'est toujours sur une unité militaire que repose la responsabilité de l'organisation de ce contact qui, je crois, représente la volonté de la représentation nationale d'avoir à l'avenir un dialogue citoyen entre les jeunes et la défense dont ils sont co-responsables.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 19 septembre 2001)
De plus, nous savons que ceci aura lieu dans 250 sites répartis sur l'ensemble du territoire national en fonction de l'importance des bassins de population et que les infrastructures d'accueil seront militaires et également civiles, ces dernières choisies sous l'autorité du Préfet. Or, aujourd'hui dans beaucoup de départements, ce choix n'est pas encore effectué. A cet égard, pourriez-vous dire à la représentation nationale si une concertation avec les élus locaux sera mise en uvre quant à la désignation des sites et à l'organisation départementale ?
Alain RICHARD : Je vous remercie d'abord de cette question qui témoigne de l'intérêt des parlementaires pour la suite et l'accomplissement concret des textes républicains qu'ils ont votés. Comme vous l'avez rappelé, cette journée de contact direct entre nos armées et la jeunesse sera le prolongement de l'enseignement des questions de défense dans les établissements secondaires, qui va être mise en uvre dès la rentrée 98. Le Ministère de l'Education nationale et celui de la Défense y ont travaillé de concert pendant toute cette année et le programme est prêt. La meilleure connaissance des armées contribuera, me semble-t-il, dans une république équilibrée, à la participation responsable du futur citoyen, du jeune, au débat de Défense qui le concerne en tant que citoyen. Cette journée comportera en outre une dimension de lutte contre l'exclusion. En effet, en y évaluant les acquis fondamentaux de la langue française, nous mettons en place, là encore de concert avec l'Education, un dispositif de détection de l'illettrisme et d'accompagnement des jeunes en difficulté. La journée sera structurée sur quatre modules d'une heure sur les enjeux, les missions, l'organisation et les métiers de la Défense. Chacun de ces modules sera fondé sur le dialogue, puisque nous avons choisi de l'organiser par petits groupes. En outre, un module sera consacré au devoir de mémoire, il a été préparé par le Ministère des Anciens Combattants. Enfin des tests d'évaluation des acquis fondamentaux de la langue française seront faits pour engager la lutte contre l'illettrisme.
En réalité, le nombre de sites que nous allons ouvrir à partir du 3 octobre sera de 300, de manière à avoir une proximité la meilleure possible pour tous les jeunes qui seront convoqués. C'est la conséquence du choix que l'Assemblée et le Sénat ont fait d'avoir un système proche de la population, qui permette donc aux jeunes sans sujétion de vie quotidienne particulière d'avoir ce dialogue direct avec le système de défense. C'est vrai que nous avons choisi par priorité un accueil, dans la quasi-totalité des cas, dans des sites militaires, parce qu'il nous semble que dans une république pleine et entière, les jeunes citoyens qui se préparent à l'exercice de leurs responsabilités civiques doivent avoir un contact direct avec les lieux de la défense. Donc c'est, en gros, 90% des sites qui seront des sites militaires et 10% qui, dans la première année, seront des sites civils. Au cours de l'année 1999, à la lumière des premiers enseignements de cet accueil massif de centaines de milliers de jeunes par petits groupes pour avoir une véritable approche des questions de défense, nous adapterons le système. Mais en ce qui concerne l'organisation proprement dite, dès lors qu'un site civil a été retenu, c'est toujours sur une unité militaire que repose la responsabilité de l'organisation de ce contact qui, je crois, représente la volonté de la représentation nationale d'avoir à l'avenir un dialogue citoyen entre les jeunes et la défense dont ils sont co-responsables.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 19 septembre 2001)