Texte intégral
G. Larcher - Le Premier ministre a dit hier avoir entendu le mécontentement des Français et des organisations syndicales. Et pourtant, devant la représentation nationale, il a expliqué qu'il ne changeait pas un iota de sa politique. Est-ce une réponse ?
P.-L. Séguillon - Je crois d'abord que le Premier ministre, sur le sujet de l'emploi et du pouvoir d'achat qui, en fait, étaient les deux sujets qui préoccupaient les manifestants d'hier et qui, au-delà, préoccupent nombre de nos concitoyens, le Gouvernement et le Premier ministre se sont engagés depuis un certain nombre de semaines pour répondre à ces inquiétudes. L'emploi : en cinq mois, plus de 85.000 de nos concitoyens ont retrouvé le chemin de l'emploi. C'est naturellement un progrès qui demeure fragile mais sur lequel, au travers du plan d'urgence pour l'emploi, au travers du plan de cohésion sociale, nous nous mobilisons. Le pouvoir d'achat, c'est un sujet sur lequel, depuis le printemps nous travaillons : pour 1,2 million salariés, pour lesquels les négociations étaient en panne depuis le mois d'avril dernier, nous avons pu faciliter l'accord entre les branches professionnelles, les entreprises et les représentants des salariés.
Q- Allez-vous accélérer - parce que c'est la question - notamment les négociations sur les bas salaires, parce qu'il y a encore beaucoup de branches qui n'ont pas encore été [inaudible]
R- C'est naturellement cet objectif que nous nous sommes fixés.
Q- Et pour les organisations syndicales qui ont manifesté, hier, que pouvez-vous leur dire, quel geste concret ?
R- Le geste concret, c'est de poursuivre ce qui a été entamé, que d'ailleurs elles reconnaissent. Il reste des secteurs où la situation est bloquée ; je pense à la chimie, hôtellerie, cafés et restauration. Mais d'ici à la fin de l'année, nous devons aboutir à des accords au travers de ces négociations salariales. Et puis, demain, le Premier ministre va installer le Conseil d'orientation pour l'emploi, et ce Conseil d'orientation, qui va être un lieu dans lequel des personnalités qualifiées et partenaires sociaux vont se retrouver, eh bien sur ces sujets, ils vont pouvoir faire leurs propositions d'action.
Q- Mais c'est une réponse un peu générale. Il y a quelque chose de symbolique dans une manifestation ; quel geste symbolique D. de Villepin et vous-même, qui êtes ministre de l'Emploi - vous l'avez dit, c'est le cur du sujet - pouvez-vous faire pour manifester que vous avez entendu les manifestants ?
R- Le geste symbolique nous l'avons déjà engagé : moins 85.000 chômeurs dans ce pays en cinq mois !
Q- Mais cette symbolique n'a pas convaincu, puisque les...
R- Parce que naturellement, il reste encore beaucoup à faire sur ce sujet. En matière de pouvoir d'achat...
Q- Je vais prendre un exemple de geste symbolique : le contrat "nouvelles embauches", vous ne reculez pas d'un iota ?
R- Non, parce que le contrat "nouvelles embauches", au travers de l'assouplissement du marché du travail, doublé de la sécurisation du parcours professionnel, c'est un outil pour lutter contre le chômage, pour développer l'emploi, ouvrir des perspectives aux PME. C'est une des réponses, ce n'est pas la seule, à ce chômage structurel que nous connaissons depuis vingt-cinq ans.
Q- On va prendre quelques dossiers précis, Hewlett-Packard : vous êtes en charge de ce dossier, vous le suivez, les organisations syndicales ont même dit que vous étiez sur la même longueur d'onde qu'elles. Pouvez-vous garantir, aujourd'hui, avez-vous des assurances que, d'une réduction de postes de 25 % on va passer à une réduction de postes de 15 %, comme dans les autres pays ?
R- Ce que nous avons remarqué sur ce dossier, comme sur d'autres - je pense à la chaussure à Romans, je pense à des dossiers sur lesquels nous travaillons pour éviter des perspectives d'avenir qui soient difficiles...
Q- La réponse sur Hewlett-Packard...
R- Sur Hewlett-Packard, tout d'abord, il appartient au dialogue social maintenant, parce que nous avons dit, nous, que nous n'acceptions pas l'espèce de fatalité d'accepter un plan venu d'ailleurs, et que...
Q- Allez-vous passer de 25 à 15 ?
R- L'objectif, c'est de revoir le contenu et le périmètre du plan de licenciements...
Q- Ma question est simple : 25 ou 15 ?
R- Il appartient aux partenaires sociaux d'en débattre.
Q- Donc, vous ne pouvez pas faire grand-chose ?
R- Nous ferons la pression maximale au plan national, comme au plan européen, pour que ce périmètre et ce contenu soient revus et que Hewlett-Packard ait une stratégie d'avenir qui nous permette d'envisager que nous soyons autre chose qu'un service commercial. Parce que quand une entreprise comme Hewlett-Packard a en Europe 40 % du marché, et quand elle consacre moins de la moitié de cette importance du marché à la recherche, au développement et à l'innovation, il y a là un problème. C'est un problème dont nous avons saisi l'Europe. Ce matin, le collège des commissaires va discuter à Bruxelles, et ce matin même, j'ai échangé sur ce sujet, encore, avec le commissaire Spidla...
Q- Ne trouvez-vous pas que c'est un peu fort de café, quand J. Chirac prend pour bouc émissaire la Commission, en disant qu'elle pourrait faire davantage pour des entreprises comme Hewlett- Packard ? Alors, la Commission dit que 1 milliard d'euros a été apporté à la France au titre du Fonds social européen, et que la France, comme les autres pays européens d'ailleurs, a refusé la constitution d'un fonds d'ajustement pour la croissance de 11 milliards sur sept ans !
R- Pardonnez-moi, J. Chirac, sur un autre niveau...
Q- On ne tient pas le même discours à Bruxelles et à Paris...
R- Pas du tout. Quand nous n'avons pas voulu accepter le fonds anti-choc, tel qu'il nous était proposé par la Commission, c'est parce que nous pensons qu'il faut le manager autrement que d'être simplement un fonds d'accompagnement des restructurations. Le président de la République a placé le sujet à l'essentiel : l'Europe est-elle en capacité, dans des secteurs de haute technologie, que nous pensions protégés, de mettre en place une politique d'innovation, de recherche, de développement, d'investissement dans l'intelligence ou est-ce que simplement, nous traitons la fatalité ?
Q- Donc, il y a un peu de faute de Bruxelles ?
R- Il y a la nécessité, et d'ailleurs je m'en suis entretenu lundi à Londres avec le ministre de l'Industrie, A. Johnson, que je suis allé voir sur ce sujet. Il doit y avoir demain la volonté européenne de ne pas subir mais d'agir en amont.
Q- Pouvez-vous me confirmer aujourd'hui que, sur le problème de la SNCM, le Gouvernement serait prêt à faire monter la participation des salariés à 8 % pour qu'avec la participation du Gouvernement, on ait une minorité de blocages ?
R- Il appartient à T. Breton et à D. Perben aujourd'hui, dans le cadre des
négociations...
Q- Pardonnez-moi, c'est T. Breton ou D. Perben qui gère le dossier ?
R- Il y a deux aspects. Il y a l'aspect transports et la gestion des personnels de transport
Q- Parce que l'on entend que T. Breton...
R- Non, D. Perben... Et puis, il y a l'aspect financier parce que l'on est dans la nécessité de recapitaliser une entreprise, d'ouvrir son capital. Il est logique que le ministre de l'Economie et des Finances soit en duo avec le ministre des Transports.
Q- N'y a-t-il pas de risque que le fonds d'investissement Butler ne parte si vraiment il apparaît qu'il n'a plus grand-chose à faire dans l'entreprise, en tout cas, qu'il n'en a pas la maîtrise ?
R- En tous les cas, il a déposé une proposition et le Gouvernement examine les conditions de mise en uvre de sa proposition.
Q- Votre prédécesseur, F. Fillon, a fait une réforme des retraites qui devait permettre aux retraites d'être progressivement équilibrées. Or, on constate aujourd'hui, je vous pose la question : n'y a-t-il pas un échec de la loi Fillon ? Le déficit des caisses des salariés est de moins 2 milliards ; l'Arrco : moins 3,1 milliards : Agirc : moins 450 millions, et il en ira à peu près de même l'année prochaine.
R- Le retour à l'équilibre des retraites ne va pas se faire d'un claquement de doigts, il faut un certain temps et un certain délai pour que nous retrouvions les équilibres. Il y a un certain nombre de caisses avec lesquelles nous poursuivons la réflexion avec ceux qui les gèrent.
Q- Ma seule question : le rendez-vous qui est prévu par la loi, je crois, si je ne me trompe, en 2008, faut-il l'avancer ?
R- Non, je crois qu'il faut se donner le temps et laisser au Conseil d'orientation des retraites...
Q- Le trou se creuse !
R- Non, ce n'est pas une affaire de trou, c'est une affaire de temps de comblement du trou du système de retraites. Le Conseil d'orientation des retraites travaille sur ce dossier, le suit. Le rendez-vous de 2008 est un rendez-vous que nous nous sommes fixés et que nous tiendrons.
Q- Vous avez constaté hier que l'on a plutôt bien circulé pour les passagers, notamment à Paris. Est-ce que la manière dont les accords à la RATP, voire moins bien à la SNCF, ont joué, dispense le Parlement de voter une loi sur le service minimum ?
R- Je pense que le dialogue et les accords sont la vraie voie de la discussion et du partenariat social. Voilà pourquoi je les privilégie toujours à la loi. Le dialogue social, c'est un dialogue entre les entrepreneurs, les salariés. Quand il y a une mission de service public, il y a un certain nombre d'exigences. Et là, l'Etat est en droit demander le respect d'exigences minimales.
(Source : premier-ministre , Service d'information du gouvernement, le 6 octobre 2005)
P.-L. Séguillon - Je crois d'abord que le Premier ministre, sur le sujet de l'emploi et du pouvoir d'achat qui, en fait, étaient les deux sujets qui préoccupaient les manifestants d'hier et qui, au-delà, préoccupent nombre de nos concitoyens, le Gouvernement et le Premier ministre se sont engagés depuis un certain nombre de semaines pour répondre à ces inquiétudes. L'emploi : en cinq mois, plus de 85.000 de nos concitoyens ont retrouvé le chemin de l'emploi. C'est naturellement un progrès qui demeure fragile mais sur lequel, au travers du plan d'urgence pour l'emploi, au travers du plan de cohésion sociale, nous nous mobilisons. Le pouvoir d'achat, c'est un sujet sur lequel, depuis le printemps nous travaillons : pour 1,2 million salariés, pour lesquels les négociations étaient en panne depuis le mois d'avril dernier, nous avons pu faciliter l'accord entre les branches professionnelles, les entreprises et les représentants des salariés.
Q- Allez-vous accélérer - parce que c'est la question - notamment les négociations sur les bas salaires, parce qu'il y a encore beaucoup de branches qui n'ont pas encore été [inaudible]
R- C'est naturellement cet objectif que nous nous sommes fixés.
Q- Et pour les organisations syndicales qui ont manifesté, hier, que pouvez-vous leur dire, quel geste concret ?
R- Le geste concret, c'est de poursuivre ce qui a été entamé, que d'ailleurs elles reconnaissent. Il reste des secteurs où la situation est bloquée ; je pense à la chimie, hôtellerie, cafés et restauration. Mais d'ici à la fin de l'année, nous devons aboutir à des accords au travers de ces négociations salariales. Et puis, demain, le Premier ministre va installer le Conseil d'orientation pour l'emploi, et ce Conseil d'orientation, qui va être un lieu dans lequel des personnalités qualifiées et partenaires sociaux vont se retrouver, eh bien sur ces sujets, ils vont pouvoir faire leurs propositions d'action.
Q- Mais c'est une réponse un peu générale. Il y a quelque chose de symbolique dans une manifestation ; quel geste symbolique D. de Villepin et vous-même, qui êtes ministre de l'Emploi - vous l'avez dit, c'est le cur du sujet - pouvez-vous faire pour manifester que vous avez entendu les manifestants ?
R- Le geste symbolique nous l'avons déjà engagé : moins 85.000 chômeurs dans ce pays en cinq mois !
Q- Mais cette symbolique n'a pas convaincu, puisque les...
R- Parce que naturellement, il reste encore beaucoup à faire sur ce sujet. En matière de pouvoir d'achat...
Q- Je vais prendre un exemple de geste symbolique : le contrat "nouvelles embauches", vous ne reculez pas d'un iota ?
R- Non, parce que le contrat "nouvelles embauches", au travers de l'assouplissement du marché du travail, doublé de la sécurisation du parcours professionnel, c'est un outil pour lutter contre le chômage, pour développer l'emploi, ouvrir des perspectives aux PME. C'est une des réponses, ce n'est pas la seule, à ce chômage structurel que nous connaissons depuis vingt-cinq ans.
Q- On va prendre quelques dossiers précis, Hewlett-Packard : vous êtes en charge de ce dossier, vous le suivez, les organisations syndicales ont même dit que vous étiez sur la même longueur d'onde qu'elles. Pouvez-vous garantir, aujourd'hui, avez-vous des assurances que, d'une réduction de postes de 25 % on va passer à une réduction de postes de 15 %, comme dans les autres pays ?
R- Ce que nous avons remarqué sur ce dossier, comme sur d'autres - je pense à la chaussure à Romans, je pense à des dossiers sur lesquels nous travaillons pour éviter des perspectives d'avenir qui soient difficiles...
Q- La réponse sur Hewlett-Packard...
R- Sur Hewlett-Packard, tout d'abord, il appartient au dialogue social maintenant, parce que nous avons dit, nous, que nous n'acceptions pas l'espèce de fatalité d'accepter un plan venu d'ailleurs, et que...
Q- Allez-vous passer de 25 à 15 ?
R- L'objectif, c'est de revoir le contenu et le périmètre du plan de licenciements...
Q- Ma question est simple : 25 ou 15 ?
R- Il appartient aux partenaires sociaux d'en débattre.
Q- Donc, vous ne pouvez pas faire grand-chose ?
R- Nous ferons la pression maximale au plan national, comme au plan européen, pour que ce périmètre et ce contenu soient revus et que Hewlett-Packard ait une stratégie d'avenir qui nous permette d'envisager que nous soyons autre chose qu'un service commercial. Parce que quand une entreprise comme Hewlett-Packard a en Europe 40 % du marché, et quand elle consacre moins de la moitié de cette importance du marché à la recherche, au développement et à l'innovation, il y a là un problème. C'est un problème dont nous avons saisi l'Europe. Ce matin, le collège des commissaires va discuter à Bruxelles, et ce matin même, j'ai échangé sur ce sujet, encore, avec le commissaire Spidla...
Q- Ne trouvez-vous pas que c'est un peu fort de café, quand J. Chirac prend pour bouc émissaire la Commission, en disant qu'elle pourrait faire davantage pour des entreprises comme Hewlett- Packard ? Alors, la Commission dit que 1 milliard d'euros a été apporté à la France au titre du Fonds social européen, et que la France, comme les autres pays européens d'ailleurs, a refusé la constitution d'un fonds d'ajustement pour la croissance de 11 milliards sur sept ans !
R- Pardonnez-moi, J. Chirac, sur un autre niveau...
Q- On ne tient pas le même discours à Bruxelles et à Paris...
R- Pas du tout. Quand nous n'avons pas voulu accepter le fonds anti-choc, tel qu'il nous était proposé par la Commission, c'est parce que nous pensons qu'il faut le manager autrement que d'être simplement un fonds d'accompagnement des restructurations. Le président de la République a placé le sujet à l'essentiel : l'Europe est-elle en capacité, dans des secteurs de haute technologie, que nous pensions protégés, de mettre en place une politique d'innovation, de recherche, de développement, d'investissement dans l'intelligence ou est-ce que simplement, nous traitons la fatalité ?
Q- Donc, il y a un peu de faute de Bruxelles ?
R- Il y a la nécessité, et d'ailleurs je m'en suis entretenu lundi à Londres avec le ministre de l'Industrie, A. Johnson, que je suis allé voir sur ce sujet. Il doit y avoir demain la volonté européenne de ne pas subir mais d'agir en amont.
Q- Pouvez-vous me confirmer aujourd'hui que, sur le problème de la SNCM, le Gouvernement serait prêt à faire monter la participation des salariés à 8 % pour qu'avec la participation du Gouvernement, on ait une minorité de blocages ?
R- Il appartient à T. Breton et à D. Perben aujourd'hui, dans le cadre des
négociations...
Q- Pardonnez-moi, c'est T. Breton ou D. Perben qui gère le dossier ?
R- Il y a deux aspects. Il y a l'aspect transports et la gestion des personnels de transport
Q- Parce que l'on entend que T. Breton...
R- Non, D. Perben... Et puis, il y a l'aspect financier parce que l'on est dans la nécessité de recapitaliser une entreprise, d'ouvrir son capital. Il est logique que le ministre de l'Economie et des Finances soit en duo avec le ministre des Transports.
Q- N'y a-t-il pas de risque que le fonds d'investissement Butler ne parte si vraiment il apparaît qu'il n'a plus grand-chose à faire dans l'entreprise, en tout cas, qu'il n'en a pas la maîtrise ?
R- En tous les cas, il a déposé une proposition et le Gouvernement examine les conditions de mise en uvre de sa proposition.
Q- Votre prédécesseur, F. Fillon, a fait une réforme des retraites qui devait permettre aux retraites d'être progressivement équilibrées. Or, on constate aujourd'hui, je vous pose la question : n'y a-t-il pas un échec de la loi Fillon ? Le déficit des caisses des salariés est de moins 2 milliards ; l'Arrco : moins 3,1 milliards : Agirc : moins 450 millions, et il en ira à peu près de même l'année prochaine.
R- Le retour à l'équilibre des retraites ne va pas se faire d'un claquement de doigts, il faut un certain temps et un certain délai pour que nous retrouvions les équilibres. Il y a un certain nombre de caisses avec lesquelles nous poursuivons la réflexion avec ceux qui les gèrent.
Q- Ma seule question : le rendez-vous qui est prévu par la loi, je crois, si je ne me trompe, en 2008, faut-il l'avancer ?
R- Non, je crois qu'il faut se donner le temps et laisser au Conseil d'orientation des retraites...
Q- Le trou se creuse !
R- Non, ce n'est pas une affaire de trou, c'est une affaire de temps de comblement du trou du système de retraites. Le Conseil d'orientation des retraites travaille sur ce dossier, le suit. Le rendez-vous de 2008 est un rendez-vous que nous nous sommes fixés et que nous tiendrons.
Q- Vous avez constaté hier que l'on a plutôt bien circulé pour les passagers, notamment à Paris. Est-ce que la manière dont les accords à la RATP, voire moins bien à la SNCF, ont joué, dispense le Parlement de voter une loi sur le service minimum ?
R- Je pense que le dialogue et les accords sont la vraie voie de la discussion et du partenariat social. Voilà pourquoi je les privilégie toujours à la loi. Le dialogue social, c'est un dialogue entre les entrepreneurs, les salariés. Quand il y a une mission de service public, il y a un certain nombre d'exigences. Et là, l'Etat est en droit demander le respect d'exigences minimales.
(Source : premier-ministre , Service d'information du gouvernement, le 6 octobre 2005)