Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question d'actualité sur le retrait des troupes israéliennes du sud Liban en application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l'ONU, à l'Assemblée nationale le 2 mai 2000.

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Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
La décision du gouvernement israélien de M. Barak de se retirer du sud Liban donne l'espoir de pouvoir réaliser et mettre en oeuvre complètement la résolution 425 du Conseil de sécurité qui remonte à 1978 et qui demandait instamment ce retrait pour pouvoir restaurer, en tout cas, dans cette partie-là du pays, l'intégrité et la souveraineté du Liban à laquelle nous sommes tous attachés.
La question sur laquelle nous nous concentrons et qui a été au coeur des entretiens du président de la République et de moi-même ces derniers jours, y compris le long entretien entre le président de la République et le ministre syrien des Affaires étrangères, a été de voir ce que nous pouvons faire au sein du Conseil de sécurité, car c'est lui que cela concerne au premier chef, pour voir comment nous pouvons contribuer à la bonne mise en oeuvre de cette résolution.
C'est pour cela qu'à l'heure actuelle, M. Kofi Annan qui passera à Paris incessamment, est en train de consulter les différents protagonistes du problème de la région pour savoir comment ils se comporteront dans la perspective maintenant proche de ce retrait. D'autre part, à partir de ces propositions et de ces recommandations au sein du Conseil de sécurité, nous examinerons quelle est la possibilité d'utiliser la FINUL ou de la modifier ou pas. Cela dépend des réponses qui seront apportées par les différents pays de la région et c'est dans ce cadre que nous prendrons notre responsabilité, étant donné que nous n'avons qu'une seule idée en tête : c'est naturellement la paix entre les Israéliens et les Syriens, entre les Israéliens et les Libanais, l'intégrité, la souveraineté, l'indépendance de chacun de ces pays dans la liberté et dans la coopération régionale pacifique que nous espérons tous voir un jour.
Voilà ce à quoi nous travaillons en ce moment./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 mai 2000)