Texte intégral
La situation humanitaire au Soudan, difficile dès la fin 1997, s'est fortement détérioré au printemps 1998, sous l'effet conjugué de mauvaises conditions climatiques et, bien davantage, de la poursuite du conflit entre les forces gouvernementales et les rébellions sudistes, notamment dans la région du Bahr El-Ghazal. Cette crise humanitaire sans précédent a frappé quelques 2,6 millions de personnes, dont plusieurs centaines de milliers menacées directement par la famine.
Sous la pression de la communauté internationale, et en particulier de l'Union européenne, les autorités soudanaises ont accepté de rétablir en mars 1998, après une interruption de trois mois due aux combats dans la région du Bahr El-Ghazal, les autorisations nécessaires à l'acheminement de l'aide humanitaire, conformément aux principes agrées dans le cadre de l'opération des Nations unies "Survie au Soudan" (OLS). Elles ont également mis à la disposition des organisations humanitaires depuis août une base d'acheminement des secours (El-Obeid). La trêve humanitaire qui avait été initialement négociée jusqu'au 15 octobre a été prolongée jusqu'au début janvier. Je m'étais personnellement impliqué au nom du gouvernement dans la négociation de cette prolongation de la trêve à l'occasion de mon déplacement les 10 et 11 août dernier.
Parallèlement, participant à l'effort général de secours d'urgence, la France a octroyé une aide de 3 MFF en faveur des populations menacées de famine dans l'Etat du Bahr El-Ghazal, répartis à parts égales entre l'UNICEF (produits nutritionnels) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ainsi qu'un don de 900 000 francs pour les enfants du Sud déplacés dans la région de Khartoum (programme nutritionnel du Secours catholique), et le financement d'un programme destiné aux orphelins à hauteur de 700 000 francs dans la région de Wau (programme d'Enfants réfugiés du monde). D'autre part, la France a décidé d'octroyer une aide alimentaire de 12 000 tonnes de céréales. Enfin, la France finance à hauteur de 18 % les actions menées par l'Office humanitaire de la Commission européenne (ECHO) dont l'aide d'urgence a atteint 66 Mécus depuis le 1er janvier 1998. C'est donc, à ce jour quelques 113 MF que la France a consacrés à cette situation, toutes sources confondues.
Mais vous avez raison, Monsieur le Député, le véritable enjeu pour le Soudan, c'est la paix. C'est pourquoi j'avais à l'occasion de mon déplacement rencontré toutes les parties en présence au gouvernement et au sein du MPLS (Mouvement de Libération des peuples du Soudan), puisque j'ai rencontré M. John Garang au Caire.
Ceci étant, bien que la réponse de la communauté internationale ait permis de limiter une catastrophe humanitaire, il est évident qu'il n'y aura de véritable amélioration de la situation au Soudan qu'avec le retour de la paix dans l'ensemble du pays. Il est donc essentiel d'oeuvrer en faveur d'un règlement politique et négocié du conflit. C'est pourquoi la France soutient pleinement, notamment avec ses partenaires de l'Union européenne, la médiation entreprise par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui a permis la reprise en octobre 1997 de pourparlers directs de paix entre le gouvernement soudanais et la rébellion sudiste. La France participe ainsi au Forum des partenaires de l'IGAD qui soutient notamment la médiation de l'organisation sous-régionale dans le conflit sud-soudanais, et participera à la réunion de Rome demain et après-demain, dont le sujet essentiel est d'étudier les mesures les plus appropriées afin d'encourager les efforts de médiation.
La médiation entreprise sous l'emprise de l'IGAD a d'ores et déjà permis la réactivation du comité technique pour les affaires humanitaires dans lequel négocient les autorités soudanaises et la rébellion sudiste et dont la réunion, qui s'est ouverte le 16 novembre 1998 à Rome, s'achève aujourd'hui
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 octobre 2001)
Sous la pression de la communauté internationale, et en particulier de l'Union européenne, les autorités soudanaises ont accepté de rétablir en mars 1998, après une interruption de trois mois due aux combats dans la région du Bahr El-Ghazal, les autorisations nécessaires à l'acheminement de l'aide humanitaire, conformément aux principes agrées dans le cadre de l'opération des Nations unies "Survie au Soudan" (OLS). Elles ont également mis à la disposition des organisations humanitaires depuis août une base d'acheminement des secours (El-Obeid). La trêve humanitaire qui avait été initialement négociée jusqu'au 15 octobre a été prolongée jusqu'au début janvier. Je m'étais personnellement impliqué au nom du gouvernement dans la négociation de cette prolongation de la trêve à l'occasion de mon déplacement les 10 et 11 août dernier.
Parallèlement, participant à l'effort général de secours d'urgence, la France a octroyé une aide de 3 MFF en faveur des populations menacées de famine dans l'Etat du Bahr El-Ghazal, répartis à parts égales entre l'UNICEF (produits nutritionnels) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ainsi qu'un don de 900 000 francs pour les enfants du Sud déplacés dans la région de Khartoum (programme nutritionnel du Secours catholique), et le financement d'un programme destiné aux orphelins à hauteur de 700 000 francs dans la région de Wau (programme d'Enfants réfugiés du monde). D'autre part, la France a décidé d'octroyer une aide alimentaire de 12 000 tonnes de céréales. Enfin, la France finance à hauteur de 18 % les actions menées par l'Office humanitaire de la Commission européenne (ECHO) dont l'aide d'urgence a atteint 66 Mécus depuis le 1er janvier 1998. C'est donc, à ce jour quelques 113 MF que la France a consacrés à cette situation, toutes sources confondues.
Mais vous avez raison, Monsieur le Député, le véritable enjeu pour le Soudan, c'est la paix. C'est pourquoi j'avais à l'occasion de mon déplacement rencontré toutes les parties en présence au gouvernement et au sein du MPLS (Mouvement de Libération des peuples du Soudan), puisque j'ai rencontré M. John Garang au Caire.
Ceci étant, bien que la réponse de la communauté internationale ait permis de limiter une catastrophe humanitaire, il est évident qu'il n'y aura de véritable amélioration de la situation au Soudan qu'avec le retour de la paix dans l'ensemble du pays. Il est donc essentiel d'oeuvrer en faveur d'un règlement politique et négocié du conflit. C'est pourquoi la France soutient pleinement, notamment avec ses partenaires de l'Union européenne, la médiation entreprise par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui a permis la reprise en octobre 1997 de pourparlers directs de paix entre le gouvernement soudanais et la rébellion sudiste. La France participe ainsi au Forum des partenaires de l'IGAD qui soutient notamment la médiation de l'organisation sous-régionale dans le conflit sud-soudanais, et participera à la réunion de Rome demain et après-demain, dont le sujet essentiel est d'étudier les mesures les plus appropriées afin d'encourager les efforts de médiation.
La médiation entreprise sous l'emprise de l'IGAD a d'ores et déjà permis la réactivation du comité technique pour les affaires humanitaires dans lequel négocient les autorités soudanaises et la rébellion sudiste et dont la réunion, qui s'est ouverte le 16 novembre 1998 à Rome, s'achève aujourd'hui
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 octobre 2001)