Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
J'ai accueilli avec plaisir M. Fischer, ici au Quai d'Orsay, pour une séance de travail dans le cadre de la tournée européenne qu'il effectue pour présenter les grandes orientations de la présidence allemande qui commencera début janvier et qui a, à son ordre du jour, un très grand nombre de problèmes très difficiles. Nous avons tous confiance en la présidence allemande pour les traiter au mieux et nous allons tous lui apporter notre soutien pour y parvenir.
M. Fischer m'a remis un document très complet qui énumère les intentions et les objectifs de la présidence allemande sur tous les domaines de compétence de l'Union européenne. Nous allons évidemment examiner chacun de ces points et répondre, réagir sur chacun d'entre eux. Nous avons naturellement concentré l'essentiel de notre discussion sur l'Agenda 2000. Nous avons examiné chacun des points importants à débattre. Vous savez que la France demande depuis plusieurs semaines que, tous les pays, toutes les politiques soient mises à contribution pour trouver le compromis qui sera nécessaire au bout du compte. Nous avons donc passé en revue, rapidement mais avec précision, chacun des points.
Je m'en tiendrai là en vous disant que j'ai une grande confiance dans ce que peut accomplir cette présidence allemande.
Un mot sur le cofinancement, nous n'acceptons pas la notion de cofinancement parce que nous pensons que ce serait un engrenage qui détruirait, petit à petit, toutes les politiques communes. Nous savons en même temps qu'il y a des économies à faire et à trouver sur la Politique agricole commune comme sur les autres politiques et nous y travaillons.
Q - En ce qui concerne l'Iraq, une frappe est-elle inéluctable, qu'est-ce qui peut l'empêcher ? Quelle est votre position en cas de frappe américaine ?
R - En ce qui me concerne, je ne veux pas réagir sur ce qui est encore à ce stade une hypothèse. Naturellement, je suis attentivement la situation. J'ai été en contact cet après-midi avec Mme Albright, avec M. Kofi Annan et M. Ivanov. L'objet de la réunion du Conseil de sécurité actuelle est de discuter le rapport de M. Butler et d'en débattre le contenu et les conclusions. Ce qui est la fonction normale du Conseil.
A ce stade, on ne peut qu'espérer qu'une solution soit encore possible sur la base d'un respect strict des résolutions du Conseil de sécurité. C'est ce à quoi la France n'a cessé d'oeuvrer, notamment au cours des différentes crises qui ont eu lieu cette année.
Q - Faut-il une résolution du Conseil de sécurité ou les Etats-Unis peuvent-ils seuls décider de frapper ?
R - Je crois que la position de la France est bien connue parce que nous avons eu l'occasion de l'exprimer très souvent. La situation actuelle est instable, dirons-nous, et je n'ai pas d'autre commentaire à faire pour le moment.
Q - Quelles sont les mesures prises pour les ressortissants français ?
R - Comme à peu près tous les autres ressortissants étrangers, ils sont regroupés par précaution.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 octobre 2001)
J'ai accueilli avec plaisir M. Fischer, ici au Quai d'Orsay, pour une séance de travail dans le cadre de la tournée européenne qu'il effectue pour présenter les grandes orientations de la présidence allemande qui commencera début janvier et qui a, à son ordre du jour, un très grand nombre de problèmes très difficiles. Nous avons tous confiance en la présidence allemande pour les traiter au mieux et nous allons tous lui apporter notre soutien pour y parvenir.
M. Fischer m'a remis un document très complet qui énumère les intentions et les objectifs de la présidence allemande sur tous les domaines de compétence de l'Union européenne. Nous allons évidemment examiner chacun de ces points et répondre, réagir sur chacun d'entre eux. Nous avons naturellement concentré l'essentiel de notre discussion sur l'Agenda 2000. Nous avons examiné chacun des points importants à débattre. Vous savez que la France demande depuis plusieurs semaines que, tous les pays, toutes les politiques soient mises à contribution pour trouver le compromis qui sera nécessaire au bout du compte. Nous avons donc passé en revue, rapidement mais avec précision, chacun des points.
Je m'en tiendrai là en vous disant que j'ai une grande confiance dans ce que peut accomplir cette présidence allemande.
Un mot sur le cofinancement, nous n'acceptons pas la notion de cofinancement parce que nous pensons que ce serait un engrenage qui détruirait, petit à petit, toutes les politiques communes. Nous savons en même temps qu'il y a des économies à faire et à trouver sur la Politique agricole commune comme sur les autres politiques et nous y travaillons.
Q - En ce qui concerne l'Iraq, une frappe est-elle inéluctable, qu'est-ce qui peut l'empêcher ? Quelle est votre position en cas de frappe américaine ?
R - En ce qui me concerne, je ne veux pas réagir sur ce qui est encore à ce stade une hypothèse. Naturellement, je suis attentivement la situation. J'ai été en contact cet après-midi avec Mme Albright, avec M. Kofi Annan et M. Ivanov. L'objet de la réunion du Conseil de sécurité actuelle est de discuter le rapport de M. Butler et d'en débattre le contenu et les conclusions. Ce qui est la fonction normale du Conseil.
A ce stade, on ne peut qu'espérer qu'une solution soit encore possible sur la base d'un respect strict des résolutions du Conseil de sécurité. C'est ce à quoi la France n'a cessé d'oeuvrer, notamment au cours des différentes crises qui ont eu lieu cette année.
Q - Faut-il une résolution du Conseil de sécurité ou les Etats-Unis peuvent-ils seuls décider de frapper ?
R - Je crois que la position de la France est bien connue parce que nous avons eu l'occasion de l'exprimer très souvent. La situation actuelle est instable, dirons-nous, et je n'ai pas d'autre commentaire à faire pour le moment.
Q - Quelles sont les mesures prises pour les ressortissants français ?
R - Comme à peu près tous les autres ressortissants étrangers, ils sont regroupés par précaution.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 octobre 2001)