Texte intégral
Le Conseil économique de la défense, créé par M. Alain Richard et dirigé par Mme Edwige Avice, ancien ministre, également présidente de la Financière de Brienne, a été chargé d'établir un diagnostic et une veille sur le tissu industriel rattaché à ce secteur. Ces travaux ont été menés avec le concours de la Délégation générale pour l'armement et de la Banque de France. L'analyse et le croisement des données ont porté sur une liste nationale de près de 3000 entreprises, grands groupes et PME, de la défense, de l'aéronautique et de l'espace ainsi que sur cinq régions et neuf bassins d'emplois de référence.
Les premiers travaux ont été présentés à Madame Edwige Avice et au CED lors de la réunion du Conseil à la Banque de France, le 4 avril, en présence de M. Jean-Claude Trichet, Gouverneur.
Les très nombreuses informations recueillies donneront lieu tout au long de l'année 2000 à des analyses minutieuses, notamment sur les bassins d'emplois pour lesquels les études ne sont pas achevées.
En ce qui concerne la liste nationale, les premières conclusions comparées à l'ensemble du secteur civil, permettent de constater, à partir d'une évolution sur cinq années, la bonne tenue d'un ensemble d'entreprises qui ont été très encouragées par les exportations.
- Il faut noter qu'elles tendent de plus en plus à se rapprocher, dans leurs grands fondamentaux, des entreprises du secteur civil à partir de l'année 1996, qui a marqué un tournant dans les restructurations.
- De 1997 à 2000, ce tissu industriel qui est considéré comme un bon risque en terme financier, continue de constituer un pôle d'emploi important ayant même tendance à augmenter ses effectifs dans la dernière période, alors que précédemment, il y a eu une forte contraction.
- Plus marqué que le tissu civil par son poids technologique, ce secteur continue d'être soumis à des contraintes spécifiques tenant à la fois au mode de paiement des commandes publiques et à la main d'uvre spécialisée qu'il gère.
- Sur la base des informations actuelles, les efforts devront porter à la fois sur l'amélioration de sa rentabilité et sur le raccourcissement des délais de paiement clients qui conditionnent l'endettement à court terme. Il est à noter que les investissements se sont poursuivis mais qu'ils devront être confirmés.
- A l'inverse, la spécificité du secteur, due au poids de la recherche et à la sécurité d'un certain nombre de marchés, a limité dans la période les aléas connus par les autres entreprises civiles. L'endettement global reste beaucoup plus faible que celui du secteur civil. Selon les critères retenus, les côtes de crédits de ces entreprises sont globalement plus performantes que la moyenne de celles du secteur civil.
- Cette analyse bât en brèche un certain nombre d'idées reçues sur le domaine étudié et montre qu'un tissu industriel technologique peut avoir une bonne capacité d'adaptation pour autant que les marchés extérieurs soient porteurs. Cet enjeu doit être souligné.
Le CED considère qu'il s'agit d'une première approche et poursuivra l'étude avec la Banque de France et la DGA de manière à apprécier d'autres phénomènes, tels que l'évolution capitalistique de ces entreprises, la diversification éventuelle de leur chiffre d'affaires et l'évolution de leur effort de recherche qui reste plus élevée que celui du secteur civil. Les situations locales et régionales, compte tenu de leur diversité, donneront lieu à la mise en place d'une veille spécifique.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 29 janvier 2001)
Les premiers travaux ont été présentés à Madame Edwige Avice et au CED lors de la réunion du Conseil à la Banque de France, le 4 avril, en présence de M. Jean-Claude Trichet, Gouverneur.
Les très nombreuses informations recueillies donneront lieu tout au long de l'année 2000 à des analyses minutieuses, notamment sur les bassins d'emplois pour lesquels les études ne sont pas achevées.
En ce qui concerne la liste nationale, les premières conclusions comparées à l'ensemble du secteur civil, permettent de constater, à partir d'une évolution sur cinq années, la bonne tenue d'un ensemble d'entreprises qui ont été très encouragées par les exportations.
- Il faut noter qu'elles tendent de plus en plus à se rapprocher, dans leurs grands fondamentaux, des entreprises du secteur civil à partir de l'année 1996, qui a marqué un tournant dans les restructurations.
- De 1997 à 2000, ce tissu industriel qui est considéré comme un bon risque en terme financier, continue de constituer un pôle d'emploi important ayant même tendance à augmenter ses effectifs dans la dernière période, alors que précédemment, il y a eu une forte contraction.
- Plus marqué que le tissu civil par son poids technologique, ce secteur continue d'être soumis à des contraintes spécifiques tenant à la fois au mode de paiement des commandes publiques et à la main d'uvre spécialisée qu'il gère.
- Sur la base des informations actuelles, les efforts devront porter à la fois sur l'amélioration de sa rentabilité et sur le raccourcissement des délais de paiement clients qui conditionnent l'endettement à court terme. Il est à noter que les investissements se sont poursuivis mais qu'ils devront être confirmés.
- A l'inverse, la spécificité du secteur, due au poids de la recherche et à la sécurité d'un certain nombre de marchés, a limité dans la période les aléas connus par les autres entreprises civiles. L'endettement global reste beaucoup plus faible que celui du secteur civil. Selon les critères retenus, les côtes de crédits de ces entreprises sont globalement plus performantes que la moyenne de celles du secteur civil.
- Cette analyse bât en brèche un certain nombre d'idées reçues sur le domaine étudié et montre qu'un tissu industriel technologique peut avoir une bonne capacité d'adaptation pour autant que les marchés extérieurs soient porteurs. Cet enjeu doit être souligné.
Le CED considère qu'il s'agit d'une première approche et poursuivra l'étude avec la Banque de France et la DGA de manière à apprécier d'autres phénomènes, tels que l'évolution capitalistique de ces entreprises, la diversification éventuelle de leur chiffre d'affaires et l'évolution de leur effort de recherche qui reste plus élevée que celui du secteur civil. Les situations locales et régionales, compte tenu de leur diversité, donneront lieu à la mise en place d'une veille spécifique.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 29 janvier 2001)