Texte intégral
En 2002, la communauté internationale découvrait un programme nucléaire iranien clandestin. En 2003, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont décidé, plutôt que d'aller devant le Conseil de sécurité de l'ONU, d'ouvrir une négociation, qui a abouti à l'Accord de Paris par lequel l'Iran acceptait de suspendre toute activité nucléaire sensible. De manière unilatérale, les Iraniens ont repris depuis des activités nucléaires dangereuses : en août 2005, ils ont repris la conversion d'uranium à l'usine d'Ispahan et il y a quelques jours ont commencé des activités liées à l'enrichissement à l'usine de Natanz. Or aucun programme nucléaire civil ne peut justifier ces activités dangereuses.
D'autre part, pour la huitième fois, M. El Baradei, directeur de l'Agence internationale de l'Energie atomique, a souligné que l'Iran violait ses obligations internationales. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont demandé hier à Londres que se tienne une réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs de l'AIEA et que M. El Baradei fasse rapport au Conseil de sécurité de l'ONU. La France fera tous ses efforts pour que la communauté internationale soit unie. Il y va de la crédibilité de l'Agence, de celle du système multilatéral de non-prolifération et surtout, de la stabilité régionale.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 janvier 2006