Texte intégral
G. Morin Vous avez eu une nuit très courte, car vous avez travaillé avec les représentants des autres listes qui sont en piste pour la droite pour le deuxième tour des municipales à Lyon. Est-ce que vos discussions avancent ?
- "Nos discussions continuent, elles devraient aboutir avant la fin de la matinée. Je dois me remettre en contact avec J.-M. Dubernard qui, depuis hier matin, assume la responsabilité de la liste qui était menée par M. Mercier. Puisque vous me donnez l'occasion de le dire, je voudrais faire part de mon souci de voir une droite qui a des accents suicidaires. En effet, dimanche soir, l'espoir avait changé de camp, la gauche avait été battue, les listes de droite - que ce soit la liste de M. Mercier ou la liste que je dirigeais - avaient enregistré d'excellents scores et il paraissait en fait normal et naturel qu'on puisse se retrouver très rapidement pour pouvoir mettre en place une fusion des listes dans chaque arrondissement. Pour des raisons multiples, la solution que je propose n'a toujours pas été retenue. Je me permets de le regretter, car je crains que l'électorat ne soit complètement perdu si l'on continue ensuite à hésiter."
Il n'est pas question que M. Mercier revienne sur sa décision. Il s'est retiré, c'est définitif, malgré les tentatives des dirigeants de l'UDF en particulier de le faire revenir. Cela ne changera pas.
- "M. Mercier a annoncé dès dimanche soir qu'il se retirait. Comme on a pu le constater, j'ai souhaité qu'il revienne sur sa décision, car lorsqu'on a mené une équipe, on ne quitte pas le match à la mi-temps. Je le lui ai dit et répété. Je pense qu'il ne souhaite pas revenir sur sa décision. J'ai donc appris hier après-midi que J.-M. Dubernard assumait la responsabilité de la liste."
Avez-vous des difficultés à travailler avec lui ? Vous ne l'aimez pas ? Qu'est-ce qui se passe ?
- "Je n'ai aucune difficulté avec les hommes. Je connais J.-M. Dubernard depuis des années, puisqu'il est parlementaire avec moi. Je souhaite simplement que l'on aille vers une solution qui me paraît être la seule solution conforme au souhait des électeurs. C'est une solution de listes communes, avec des équipes communes, sur un projet commun pour la ville de Lyon. Je souhaite que durant la matinée, on puisse se mettre véritablement d'accord sur des solutions qui puissent provoquer l'enthousiasme des Lyonnais. La droite est majoritaire à Lyon ; il serait véritablement préoccupant que l'on ne parvienne pas à un accord qui puisse provoquer la dynamique nécessaire au second tour. La dynamique a permis la victoire au premier tour : il faut maintenant l'entretenir et garder la logique du gagnant."
J.-M. Dubernard a dit qu'il y avait un accord possible dans huit arrondissements sur neuf. Ce n'est pas votre avis ?
- "C'est une hypothèse qui a été envisagée, mais rien n'a été conclu dans l'état actuel des choses."
Vous-même, dans le 3ème arrondissement, vous ne voulez vous retirer en aucun cas, alors que vous êtes arrivé un petit peu derrière la liste de J.-M. Dubernard ?
- "Actuellement, tout est à l'étude. On doit se rencontrer avec J.-M. Dubernard, au moins téléphoniquement, plusieurs fois durant la matinée. A ce moment-là, des décisions seront prises. N'ayez crainte : j'ose espérer qu'elles seront connues en fin de matinée à Lyon et à Paris."
Vous voulez dire que même votre retrait est possible ?
- "Je ne pense pas."
Madame Comparini, décidément, ne veut rien faire pour fusionner avec vos listes. Elle vous en veut définitivement à la suite de ce qui s'est passé en 1998, lorsque vous aviez été soutenu par le Front national ?
- "Il faut l'interroger."
Elle ne veut pas changer d'avis. A votre avis, les Lyonnais vous ont un peu pardonné mais pas elle ?
- "Interrogez madame Comparini ! A titre personnel, je n'ai rien contre personne. Je ne peux pas faire de commentaire sur les pensées ou les attitudes de tel ou tel."
Pensez-vous qu'à la suite des résultats que vous avez eu ce week-end - un peu plus de 23 % des voix -, les Lyonnais ont accepté votre acte de repentance par rapport à ce qui s'était passé il y a trois ans ?
- "Les Lyonnais sont des gens plein de bon sens. Il y a eu un projet qui a été rédigé avec eux, un projet pour la cité. On a défini une ambition, on a défini une vision. Je suis allé, avec toutes mes équipes, à la rencontre et à l'écoute des Lyonnais. Ils ont compris qu'il y avait ici un enthousiasme pour une cité internationale, européenne, capable d'offrir à leurs enfants les services auxquels ils peuvent prétendre. C'est la raison pour laquelle j'ai eu le score de 23,1 %, à peu près à égalité avec la listes des partis."
Vous n'avez pas vu personnellement R. Barre. Vous ne l'avez pas vu hier, vous ne le voyez pas aujourd'hui ?
- "Non, je n'ai pas de contact avec R. Barre. Il est maire sortant, je ne crois pas qu'il se mêle des négociations consécutives au premier tour."
(Source http://sig.premier-ministre.gouv.fr, le 13 mars 2001)
- "Nos discussions continuent, elles devraient aboutir avant la fin de la matinée. Je dois me remettre en contact avec J.-M. Dubernard qui, depuis hier matin, assume la responsabilité de la liste qui était menée par M. Mercier. Puisque vous me donnez l'occasion de le dire, je voudrais faire part de mon souci de voir une droite qui a des accents suicidaires. En effet, dimanche soir, l'espoir avait changé de camp, la gauche avait été battue, les listes de droite - que ce soit la liste de M. Mercier ou la liste que je dirigeais - avaient enregistré d'excellents scores et il paraissait en fait normal et naturel qu'on puisse se retrouver très rapidement pour pouvoir mettre en place une fusion des listes dans chaque arrondissement. Pour des raisons multiples, la solution que je propose n'a toujours pas été retenue. Je me permets de le regretter, car je crains que l'électorat ne soit complètement perdu si l'on continue ensuite à hésiter."
Il n'est pas question que M. Mercier revienne sur sa décision. Il s'est retiré, c'est définitif, malgré les tentatives des dirigeants de l'UDF en particulier de le faire revenir. Cela ne changera pas.
- "M. Mercier a annoncé dès dimanche soir qu'il se retirait. Comme on a pu le constater, j'ai souhaité qu'il revienne sur sa décision, car lorsqu'on a mené une équipe, on ne quitte pas le match à la mi-temps. Je le lui ai dit et répété. Je pense qu'il ne souhaite pas revenir sur sa décision. J'ai donc appris hier après-midi que J.-M. Dubernard assumait la responsabilité de la liste."
Avez-vous des difficultés à travailler avec lui ? Vous ne l'aimez pas ? Qu'est-ce qui se passe ?
- "Je n'ai aucune difficulté avec les hommes. Je connais J.-M. Dubernard depuis des années, puisqu'il est parlementaire avec moi. Je souhaite simplement que l'on aille vers une solution qui me paraît être la seule solution conforme au souhait des électeurs. C'est une solution de listes communes, avec des équipes communes, sur un projet commun pour la ville de Lyon. Je souhaite que durant la matinée, on puisse se mettre véritablement d'accord sur des solutions qui puissent provoquer l'enthousiasme des Lyonnais. La droite est majoritaire à Lyon ; il serait véritablement préoccupant que l'on ne parvienne pas à un accord qui puisse provoquer la dynamique nécessaire au second tour. La dynamique a permis la victoire au premier tour : il faut maintenant l'entretenir et garder la logique du gagnant."
J.-M. Dubernard a dit qu'il y avait un accord possible dans huit arrondissements sur neuf. Ce n'est pas votre avis ?
- "C'est une hypothèse qui a été envisagée, mais rien n'a été conclu dans l'état actuel des choses."
Vous-même, dans le 3ème arrondissement, vous ne voulez vous retirer en aucun cas, alors que vous êtes arrivé un petit peu derrière la liste de J.-M. Dubernard ?
- "Actuellement, tout est à l'étude. On doit se rencontrer avec J.-M. Dubernard, au moins téléphoniquement, plusieurs fois durant la matinée. A ce moment-là, des décisions seront prises. N'ayez crainte : j'ose espérer qu'elles seront connues en fin de matinée à Lyon et à Paris."
Vous voulez dire que même votre retrait est possible ?
- "Je ne pense pas."
Madame Comparini, décidément, ne veut rien faire pour fusionner avec vos listes. Elle vous en veut définitivement à la suite de ce qui s'est passé en 1998, lorsque vous aviez été soutenu par le Front national ?
- "Il faut l'interroger."
Elle ne veut pas changer d'avis. A votre avis, les Lyonnais vous ont un peu pardonné mais pas elle ?
- "Interrogez madame Comparini ! A titre personnel, je n'ai rien contre personne. Je ne peux pas faire de commentaire sur les pensées ou les attitudes de tel ou tel."
Pensez-vous qu'à la suite des résultats que vous avez eu ce week-end - un peu plus de 23 % des voix -, les Lyonnais ont accepté votre acte de repentance par rapport à ce qui s'était passé il y a trois ans ?
- "Les Lyonnais sont des gens plein de bon sens. Il y a eu un projet qui a été rédigé avec eux, un projet pour la cité. On a défini une ambition, on a défini une vision. Je suis allé, avec toutes mes équipes, à la rencontre et à l'écoute des Lyonnais. Ils ont compris qu'il y avait ici un enthousiasme pour une cité internationale, européenne, capable d'offrir à leurs enfants les services auxquels ils peuvent prétendre. C'est la raison pour laquelle j'ai eu le score de 23,1 %, à peu près à égalité avec la listes des partis."
Vous n'avez pas vu personnellement R. Barre. Vous ne l'avez pas vu hier, vous ne le voyez pas aujourd'hui ?
- "Non, je n'ai pas de contact avec R. Barre. Il est maire sortant, je ne crois pas qu'il se mêle des négociations consécutives au premier tour."
(Source http://sig.premier-ministre.gouv.fr, le 13 mars 2001)