Déclaration de M. Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain, sur les affaires de financement des partis politiques, la présence des candidats de son parti aux élections municipales et cantonales de 2001.

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Circonstance : Voeux de Bruno Mégret à la presse, le 8 janvier 2001

Texte intégral

Voeux de Bruno Mégret à la presse,
Le 8 Janvier 2001.

Mesdames, Messieurs,
Nous entrons dans un nouveau siècle et un nouveau millénaire. Et si nous savons depuis longtemps que les cycles historiques ne se déroulent pas nécessairement sur le rythme du calendrier, cette année, j'ai cependant le sentiment que le basculement dans un nouveau siècle correspond à une accélération de l'histoire et que l'année 2001 sera, en matière politique, une année charnière.
L'année 2000 restera en effet dans marquée par le début d'une crise politique sans précédent sous la cinquième république. En quelques mois, les affaires politico-financières qui défrayent la chronique ont pris une telle ampleur qu'elles mettent maintenant en cause tous les partis de la classe politicienne et jusqu'aux plus hautes instances de l'Etat. Si bien que les affaires prennent aujourd'hui la forme d'une véritable crise de régime.
Et dans le même temps on assiste à une seconde crise, idéologique celle-là, qui tient dans une dérive généralisée de la classe politicienne vers la gauche. Non seulement la gauche au pouvoir, loin de s'assagir, reprend maintenant à son compte les lubies les plus archaïque de l'extrême gauche, mais la droite lui emboîte le pas comme c'est notamment le cas à propos de l'immigration et de la famille.
Et ce double phénomène de déliquescence politique concoure à creuser considérablement le fossé qui sépare la classe politicienne de l'immense majorité des Français. Ce fossé béant, on en a d'ailleurs eu un aperçu lors du référendum sur le quinquennat. En boudant les urnes, en se réfugiant dans l'abstention, les Français ont en effet démontré avec éclat combien ils ne se reconnaissaient pas dans les préoccupations qui sont celles de la classe politicienne.
Notre démocratie traverse donc actuellement une crise de légitimité majeure tant nos compatriotes se sentent doublement trahi par ceux qui ont pour mission de les représenter. Ils ont le sentiment justifié que leurs représentants bafouent l'intérêt général pour rechercher avant tout leurs intérêts personnels et qu'ils professent des idées inverses de celles auxquelles ils sont majoritairement attachés. La classe politicienne n'est plus en adéquation avec la volonté populaire. Et c'est pourquoi, l'année qui s'ouvre peut être l'occasion d'une profonde recomposition du paysage politique français et ce dès les élections municipales de mars prochain.
Et dans ce contexte, le MNR est positionné pour jouer un rôle majeur. Un rôle de recomposition et de relève. Il dispose en effet de tous les atouts pour effectuer demain cette oeuvre nouvelle et essentielle de rassemblement de la droite nationale et républicaine et cela dès les élections municipales et cantonales. Le MNR n'a jamais été mis en cause dans les affaires. Il incarne seul aujourd'hui les valeurs de droite abandonnée par ses adversaires et caricaturées par ses concurrents. Il est le seul mouvement à disposer actuellement d'un programme complet et cohérent. Il a démontré à la tête des villes de Vitrolles-en-Provence et de Marignane qu'il était capable d'apporter des réponses concrètes aux problèmes majeurs que sont l'immigration, l'insécurité, la fiscalité excessive ou le manque de qualité
de vie.
Enfin, il sera massivement présent aux élections de mars prochain en alignant près de 1500 candidats aux cantonales et près de 400 listes municipales. Aux municipales, le MNR sera présent dans 80 % des villes de plus de 100 000 habitants, 70 % des villes de plus de 50 000 habitants et 60 % des villes de 30 000 habitants. Enfin, en présentant des listes d'union avec des cadres et personnalités locales issues du RPF, du MPF, du FN ou de l'ancien CNI, il prouve qu'il constitue bien un pôle de rassemblement pour tous les Français qui se reconnaissent dans une droite de conviction comme le démontrera d'ailleurs la convention que nous tiendrons le 21 janvier à Versailles et à laquelle vous êtes bien sûr tous invités.
Vous le voyez, l'année qui s'ouvre nous donnera, j'en suis persuadé, encore maintes occasion de nous rencontrer. Mais aujourd'hui, je voulais vous souhaiter une bonne année 2001 formulant le voeu qu'elle vous comble tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. Je formule bien sûr le vu que nos relations soient les meilleures possibles. Et malgré les contraintes du politiquement correct, dont je ne vous fait d'ailleurs pas grief, je vous souhaite d'avoir souvent l'occasion de parler et d'écrire sur notre mouvement. Et de ce point de vue, je tiens à vous rassurer, il ne s'agit pas seulement d'un voeu mais d'une résolution. Car de notre côté, je vous promet que nous allons vous donner de nombreuses occasions de prendre la plume ou le micro !
En ce début d'année je formule aussi des voeux pour le Mouvement national républicain afin qu'il puisse accomplir sa mission dès cette année et qu'il remporte le succès que ses cadres, ses élus et militants méritent en retour de leur courage, de leur civisme et de leur désintéressement.
Mais mes voeux les plus chers vont bien sûr à la France et aux Français. Au moment d'entrer dans le troisième millénaire, je formule le souhait que nos compatriotes ne désespèrent pas de la France ne cèdent à la lassitude ou au découragement et qu'ils s'engagent avec nous pour combattre les maux dont ils souffrent aujourd'hui. J'exprime le voeu que la France retrouve avec son génie propre les voies du renouveau.
(Source http://www.m-n-r.com, le 14 mars 2001).