Déclaration de M. Georges Sarre, président délégué du Mouvement des citoyens, sur la position de la France au Sommet européen de Nice sur la réforme des institutions européennes, notamment en ce qui concerne la préservation en Europe d'un axe franco-allemand équilibré, à l'Assemblée nationale le 29 novembre 2000.

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Circonstance : Question sur la position du Premier ministre relative à la réforme des institutions discutée au Sommet européen de Nice à l'Assemblée nationale, le 29 novembre 2000

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Monsieur le Ministre des affaires européennes,
Le Sommet européen de Nice se tient dans dix jours, et les points durs de la négociation sur la réforme des institutions restent nombreux.
Le chancelier allemand a réclamé hier devant le Bundestag une pondération des voix au sein du Conseil européen " plus conforme à la réalité ", c'est-à-dire qui traduise en nombre de voix le poids démographique de l'Allemagne. La question du nouveau format de la Commission européenne reste à ce jour sans solution définitive, mais la question du contrôle politique que doivent mieux exercer les gouvernements sur cette institution n'est pas posée. Enfin la pression exercée par la Commission pour négocier seule à l'OMC en lieu et place des gouvernements démocratiquement élus, dans des domaines aussi essentiels que la santé, l'audiovisuel, l'éducation ou les services publics demeure très forte.
Monsieur le Ministre, le gouvernement entend-il sur ces trois points faire preuve de fermeté pour préserver en Europe un axe franco-allemand équilibré, garantir la liberté et la souveraineté de la France sur les services, les investissements, la propriété intellectuelle, et faire avancer une conception de la construction européenne respectueuse de la démocratie et des peuples ?
(Source http://www.mdc-France.org, le 05 décembre 2000).