Texte intégral
Sur l'Iran, lors du dîner d'hier, l'ensemble des participants a accepté l'idée que l'Iran n'avait absolument pas répondu aux différentes demandes de la communauté internationale. Non seulement l'Iran n'avait pas répondu, mais de plus l'Iran avait accéléré son programme.
C'est la raison pour laquelle il nous paraît essentiel de mettre l'Iran devant ses choix. Soit l'Iran est ouverte, suspend toute activité nucléaire sensible, ce que l'ensemble des membres permanents du Conseil de sécurité propose, et auquel cas nous devons proposer des mesures incitatives positives, y compris dans le domaine du nucléaire civil, dans le domaine commercial, dans le domaine technologique, dans le domaine de la sécurité. Ou alors l'Iran se ferme à toute proposition et auquel cas il y aura des mesures dissuasives qui seront appliquées.
Q - Avez-vous pris en compte la lettre du président iranien ?
R - C'est en fonction des rapports de l'AIEA que nous nous exprimons. Il ne s'agit pas pour nous de commenter telle ou telle lettre.
Q - Pourriez-vous préciser le "paquet" de mesures ? Par ailleurs, prenez-vous en compte la dimension régionale de l'Iran ? Le Liban, le Hezbollah, la Syrie ?
R - Concernant le "paquet" de mesures positives que nous pourrions proposer, si l'Iran revenait à la raison, il y a de notre part le souhait de travailler dans le domaine du nucléaire civil, à un accord de commerce et pourquoi pas à des propositions technologiques.
Quant aux problèmes de sécurité, cela n'a pas encore été étudié avec nos partenaires. Il me semble essentiel de présenter une proposition globale associant l'Union européenne, les Américains et les Russes. Cela doit être étudié dans les prochains jours et les prochaines semaines, mais à une condition : qu'il y ait une suspension de toute activité nucléaire sensible.
Concernant le Liban et la Syrie, nous travaillons à une résolution qui suivrait le dernier rapport de M. Roed Larsen. Nous saluons le travail de M. Brammertz, nous estimons que son travail a été rigoureux et très professionnel et nous l'encourageons à continuer. Nous saluons le travail du dialogue national libanais qui commence à porter ses fruits. Nous apportons toute notre aide à son gouvernement et à son Premier ministre.
Q - Voyez-vous le vote d'une résolution sur l'Iran dans les prochains 10 jours ?
R - Je ne peux pas répondre à cette question.
Je terminerai par le conflit entre Israël et les Territoires palestiniens. Je pense qu'il est extrêmement important que l'Union européenne joue un rôle politique dans le conflit israélo-palestinien. Plus que jamais, la population palestinienne a besoin d'aide et je pense qu'il est tout à fait nécessaire de pouvoir payer les fonctionnaires palestiniens afin qu'à des difficultés économiques et sociales ne se rajoute pas un chaos humanitaire et sécuritaire. C'est la raison pour laquelle il me paraît essentiel d'aider le président de l'Autorité palestinienne et de pouvoir tout faire pour que demain il puisse y avoir deux Etats viables vivant l'un à côté de l'autre, en paix et en sécurité.
Je terminerai en disant que le Hamas reste un mouvement terroriste inscrit sur la liste européenne des organisations terroristes. L'espoir que nous avons tous est que le Hamas puisse reconnaître les trois principes édictés par le Quartet : renoncement à la violence, reconnaissance de l'Etat d'Israël et des accords d'Oslo.
Q - Pouvez-vous clarifier la position de la France par rapport à la proposition des Etats-Unis de voir la force onusienne au Sud du Soudan aider l'Union africaine au Darfour en attendant un éventuel déploiement des forces onusiennes dans la région ?
R - Pour nous il est extrêmement important de dire haut et fort que l'on ne peut pas accepter plus longtemps cette crise humanitaire au Darfour qui devient une des plus grandes crises humanitaires de la planète.
C'est pour cela que nous soutenons l'idée d'un renforcement de l'AMIS et d'une opération de maintien de la paix, qui sera une des plus importante au monde. Nous saluons la signature à Abuja d'un accord. Nous saluons surtout le leadership politique de l'Union africaine sans lequel rien ne pourra se faire dans cet endroit du monde. Enfin, nous soutenons l'idée que la crise du Darfour ne doit pas s'accompagner d'une déstabilisation de la région, en particulier du Tchad, de la Centrafrique, des pays voisins.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 mai 2006
C'est la raison pour laquelle il nous paraît essentiel de mettre l'Iran devant ses choix. Soit l'Iran est ouverte, suspend toute activité nucléaire sensible, ce que l'ensemble des membres permanents du Conseil de sécurité propose, et auquel cas nous devons proposer des mesures incitatives positives, y compris dans le domaine du nucléaire civil, dans le domaine commercial, dans le domaine technologique, dans le domaine de la sécurité. Ou alors l'Iran se ferme à toute proposition et auquel cas il y aura des mesures dissuasives qui seront appliquées.
Q - Avez-vous pris en compte la lettre du président iranien ?
R - C'est en fonction des rapports de l'AIEA que nous nous exprimons. Il ne s'agit pas pour nous de commenter telle ou telle lettre.
Q - Pourriez-vous préciser le "paquet" de mesures ? Par ailleurs, prenez-vous en compte la dimension régionale de l'Iran ? Le Liban, le Hezbollah, la Syrie ?
R - Concernant le "paquet" de mesures positives que nous pourrions proposer, si l'Iran revenait à la raison, il y a de notre part le souhait de travailler dans le domaine du nucléaire civil, à un accord de commerce et pourquoi pas à des propositions technologiques.
Quant aux problèmes de sécurité, cela n'a pas encore été étudié avec nos partenaires. Il me semble essentiel de présenter une proposition globale associant l'Union européenne, les Américains et les Russes. Cela doit être étudié dans les prochains jours et les prochaines semaines, mais à une condition : qu'il y ait une suspension de toute activité nucléaire sensible.
Concernant le Liban et la Syrie, nous travaillons à une résolution qui suivrait le dernier rapport de M. Roed Larsen. Nous saluons le travail de M. Brammertz, nous estimons que son travail a été rigoureux et très professionnel et nous l'encourageons à continuer. Nous saluons le travail du dialogue national libanais qui commence à porter ses fruits. Nous apportons toute notre aide à son gouvernement et à son Premier ministre.
Q - Voyez-vous le vote d'une résolution sur l'Iran dans les prochains 10 jours ?
R - Je ne peux pas répondre à cette question.
Je terminerai par le conflit entre Israël et les Territoires palestiniens. Je pense qu'il est extrêmement important que l'Union européenne joue un rôle politique dans le conflit israélo-palestinien. Plus que jamais, la population palestinienne a besoin d'aide et je pense qu'il est tout à fait nécessaire de pouvoir payer les fonctionnaires palestiniens afin qu'à des difficultés économiques et sociales ne se rajoute pas un chaos humanitaire et sécuritaire. C'est la raison pour laquelle il me paraît essentiel d'aider le président de l'Autorité palestinienne et de pouvoir tout faire pour que demain il puisse y avoir deux Etats viables vivant l'un à côté de l'autre, en paix et en sécurité.
Je terminerai en disant que le Hamas reste un mouvement terroriste inscrit sur la liste européenne des organisations terroristes. L'espoir que nous avons tous est que le Hamas puisse reconnaître les trois principes édictés par le Quartet : renoncement à la violence, reconnaissance de l'Etat d'Israël et des accords d'Oslo.
Q - Pouvez-vous clarifier la position de la France par rapport à la proposition des Etats-Unis de voir la force onusienne au Sud du Soudan aider l'Union africaine au Darfour en attendant un éventuel déploiement des forces onusiennes dans la région ?
R - Pour nous il est extrêmement important de dire haut et fort que l'on ne peut pas accepter plus longtemps cette crise humanitaire au Darfour qui devient une des plus grandes crises humanitaires de la planète.
C'est pour cela que nous soutenons l'idée d'un renforcement de l'AMIS et d'une opération de maintien de la paix, qui sera une des plus importante au monde. Nous saluons la signature à Abuja d'un accord. Nous saluons surtout le leadership politique de l'Union africaine sans lequel rien ne pourra se faire dans cet endroit du monde. Enfin, nous soutenons l'idée que la crise du Darfour ne doit pas s'accompagner d'une déstabilisation de la région, en particulier du Tchad, de la Centrafrique, des pays voisins.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 mai 2006