Texte intégral
Monsieur le Président de la République,
A loccasion de cette dernière cérémonie des vux avant lan 2000, mon premier souhait concernera lEurope. 1999 sera une année européenne. Un nouveau Parlement et une nouvelle Commission seront désignés. Des questions majeures devront être tranchées qui entraîneront de fortes incidences pour notre pays : lagenda 2000, lapprofondissement des institutions et du fonctionnement démocratique de lUnion, préalable nécessaire à tout élargissement. Surtout, lEuro entre en vigueur : ladjectif « historique » pour une fois est justifié. Cette avancée économique devra comporter des prolongements politiques substantiels. Je souhaite que notre Europe soit à la hauteur des valeurs qui la constituent, le respect des droits de la personne, le développement social, économique et écologique, le primat de léducation et de la culture, une contribution active à la paix. Bref, que la fin de ce siècle porte déjà clairement la marque du prochain.
Mon deuxième vu concernera le recul du chômage. Il nest pas sans rapport avec le précédent, tant les initiatives européenne et française en ce domaine sont désormais liées. Tous les responsables politiques, jallais dire toutes nos institutions, et la santé même de notre société, sont en réalité indexées sur le chômage, pour lequel des progrès il faut sen
féliciter - ont été accomplis. Si on veut les amplifier, je pense quil sera indispensable daccroître le dialogue social pour bâtir une vraie solidarité moderne. Indispensable aussi, dans un monde où la compétition internationale est une règle, lharmonisation européenne une tendance de fond et la créativité un atout essentiel, de réduire le poids des impôts et des charges. Lannée qui souvre et les suivantes en fourniront, je lespère, loccasion.
Mon troisième vu on le comprendra vise le travail du Parlement, surtout de lAssemblée Nationale. Je souhaite que les thèmes retenus et notre façon de les traiter sinscrivent bien en phase avec ce que veulent profondément les Français. Les thèmes, ce sont les préoccupations du quotidien (emploi, sécurité, qualité de vie) et les grandes réformes dont notre pays a incontestablement besoin. La méthode, ce sont les améliorations indispensables pour développer linitiative, louverture, le contrôle parlementaires. 1998 a montré quil existait encore quelques marges de progrès Comme les présidents de groupe parlementaire le savent, je serai amené prochainement à formuler des propositions qui devraient faciliter les avancées nécessaires.
Monsieur le Président, cette année-tournant est loccasion dévoquer lhistoire. Nous retourner 100 ans en arrière, en janvier 1899, ne nous apporte pas grand enseignement : les temps changent et mon prédécesseur sappelait Paul Deschanel qui a laissé un souvenir un peu particulier dans la République. Christian Poncelet, lui, est plus tranquille avec Emile Loubet. En revanche, il peut être fascinant dimaginer les vux qui seront échangés dans 100 ans dici. Le virtuel naura sans doute pas remplacé les rencontres humaines de ce type. Quoi quil en soit, il est probable que nous ne serons pas tous là. Puis-je dans cette incertitude émettre un souhait : que les responsables politiques de ce temps là, sils viennent à évoquer ceux daujourdhui, se disent - parce quils lauront constaté : ils avaient des approches multiples, ils exprimaient des sensibilités diverses, mais ils ont fait le maximum pour traiter les problèmes du quotidien des Français et pour préparer le futur. Oui et ce souhait résume tous les autres -, que 1999 soit une année qui prépare bien le futur.
Monsieur le Président, je vous présente mes très sincères vux personnels, ceux du Bureau de notre Assemblée et de tous les députés, pour vous et pour votre famille, pour vos proches, pour vos collaborateurs. Que 1999 soit pour la France et pour vous-même une année à la fois heureuse et chaleureuse.
(Source http://www.assemblee-nationale.fr)
A loccasion de cette dernière cérémonie des vux avant lan 2000, mon premier souhait concernera lEurope. 1999 sera une année européenne. Un nouveau Parlement et une nouvelle Commission seront désignés. Des questions majeures devront être tranchées qui entraîneront de fortes incidences pour notre pays : lagenda 2000, lapprofondissement des institutions et du fonctionnement démocratique de lUnion, préalable nécessaire à tout élargissement. Surtout, lEuro entre en vigueur : ladjectif « historique » pour une fois est justifié. Cette avancée économique devra comporter des prolongements politiques substantiels. Je souhaite que notre Europe soit à la hauteur des valeurs qui la constituent, le respect des droits de la personne, le développement social, économique et écologique, le primat de léducation et de la culture, une contribution active à la paix. Bref, que la fin de ce siècle porte déjà clairement la marque du prochain.
Mon deuxième vu concernera le recul du chômage. Il nest pas sans rapport avec le précédent, tant les initiatives européenne et française en ce domaine sont désormais liées. Tous les responsables politiques, jallais dire toutes nos institutions, et la santé même de notre société, sont en réalité indexées sur le chômage, pour lequel des progrès il faut sen
féliciter - ont été accomplis. Si on veut les amplifier, je pense quil sera indispensable daccroître le dialogue social pour bâtir une vraie solidarité moderne. Indispensable aussi, dans un monde où la compétition internationale est une règle, lharmonisation européenne une tendance de fond et la créativité un atout essentiel, de réduire le poids des impôts et des charges. Lannée qui souvre et les suivantes en fourniront, je lespère, loccasion.
Mon troisième vu on le comprendra vise le travail du Parlement, surtout de lAssemblée Nationale. Je souhaite que les thèmes retenus et notre façon de les traiter sinscrivent bien en phase avec ce que veulent profondément les Français. Les thèmes, ce sont les préoccupations du quotidien (emploi, sécurité, qualité de vie) et les grandes réformes dont notre pays a incontestablement besoin. La méthode, ce sont les améliorations indispensables pour développer linitiative, louverture, le contrôle parlementaires. 1998 a montré quil existait encore quelques marges de progrès Comme les présidents de groupe parlementaire le savent, je serai amené prochainement à formuler des propositions qui devraient faciliter les avancées nécessaires.
Monsieur le Président, cette année-tournant est loccasion dévoquer lhistoire. Nous retourner 100 ans en arrière, en janvier 1899, ne nous apporte pas grand enseignement : les temps changent et mon prédécesseur sappelait Paul Deschanel qui a laissé un souvenir un peu particulier dans la République. Christian Poncelet, lui, est plus tranquille avec Emile Loubet. En revanche, il peut être fascinant dimaginer les vux qui seront échangés dans 100 ans dici. Le virtuel naura sans doute pas remplacé les rencontres humaines de ce type. Quoi quil en soit, il est probable que nous ne serons pas tous là. Puis-je dans cette incertitude émettre un souhait : que les responsables politiques de ce temps là, sils viennent à évoquer ceux daujourdhui, se disent - parce quils lauront constaté : ils avaient des approches multiples, ils exprimaient des sensibilités diverses, mais ils ont fait le maximum pour traiter les problèmes du quotidien des Français et pour préparer le futur. Oui et ce souhait résume tous les autres -, que 1999 soit une année qui prépare bien le futur.
Monsieur le Président, je vous présente mes très sincères vux personnels, ceux du Bureau de notre Assemblée et de tous les députés, pour vous et pour votre famille, pour vos proches, pour vos collaborateurs. Que 1999 soit pour la France et pour vous-même une année à la fois heureuse et chaleureuse.
(Source http://www.assemblee-nationale.fr)