Texte intégral
Q - Est ce que vous sortez de cette réunion, vous et vos 24 homologues, sur une note positive, on parle de dialogue, on ne parle plus de sanctions, on a un agenda, l'Europe aujourd'hui peut-elle réellement avoir une influence ?
R - Nous le souhaitons et c'est la raison pour laquelle Javier Solana est notre représentant dans les contacts qu'il va mener avec le négociateur iranien. L'Europe est unie, il faut considérer qu'il faut être à la fois être ferme et envoyer un message de dialogue. Nous avons besoin d'avoir un certain nombre d'éclaircissements, de clarifications dirais-je même, de la part de l'Iran, sa réponse à l'heure actuelle est ce qu'elle est, c'est-à-dire qu'elle n'est pas satisfaisante, elle n'est pas ce que nous attendions et je dois rappeler comme nous l'avons tous fait ce matin que la communauté internationale a pris une décision avec la résolution 1696 qui prévoit que faute de réponse positive de la part de l'Iran nous devons engager une réflexion sur d'autres mesures que nous pouvons prendre ce que nous devons faire. Le cadre est posé, il n'y a pas d'éléments nouveaux, donc, ce message de fermeté et de dialogue est le message qui sort de la réunion des Européens ce matin.
Q - Alors ce n'est pas présenté comme une échéance mais vous vous réunissez a nouveau dans quinze jours, sur quels points avez-vous besoin d'éclaircissements ?
R - Le document iranien est un document qui est long, sans doute trop long, complexe, avec quelques contradictions, peut-on estimer , quelques éléments qui manquent de précisions. Il va falloir vérifier tous ces points avant de se forger une opinion définitive c'est la tâche de Javier Solana. C'est un rendez-vous important mais le cadre d'action de la Communauté internationale - je le répète - est fixé. Nous devons aussi envoyer un message de fermeté à l'Iran, dont l'intérêt serait de retrouver le concert des nations et de saisir la coopération qui est proposée par la Communauté internationale. Il est encore temps de le faire, mais les jours vont passer assez vite.
Q - Avec les Allemands et les Britanniques, vous vous réunissez de nouveau la semaine prochaine avec Chine, les Etats-Unis vous ne parlez pas de ''sanctions'' mais de ''mesures nécessaires'', comment est-ce que ce message va être présenté à votre partenaire ?
R - Puisque la résolution 1696 n'est pas aujourd'hui appliquée il est naturel que nous réfléchissions ensemble aux suites à donner à tout cela. cela mérite une réflexion ne hâtons pas le rythme. Il y a d'autres rendez-vous et d'autres précisons dont nous avons besoin pour avancer.
Q - Tous derrière Javier Solana aujourd'hui alors ?
R - Plein soutien à Javier Solana, qui est le représentant européen !
Je vous remercie beaucoup.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 septembre 2006