Texte intégral
A partir d'avril 1917, des milliers de Chinois, nommés à cette époque des "Célestes", sont venus en France en tant qu'alliés, conséquence d'un traité signé entre l'impératrice douairière Cixi et les représentants de la Grande-Bretagne et de la France, qui avaient participé à la guerre de l'opium.
Ces Célestes n'avaient pas le droit de porter les armes, ni de combattre. En 1917, les Anglais créent le "Chinese Labour Corps" et recrutent au titre de travailleurs volontaires plus de 95.000 travailleurs chinois. La plupart d'entre eux étaient originaires du sud de la Chine (régions de Canton, Shanghaï, Jinan et Hong-Kong).
Ils furent principalement employés par l'armée britannique à des tâches ingrates ou difficiles, notamment le terrassement des tranchées, le ramassage des morts sur les champ de bataille, le déminage, la blanchisserie où leur réputation fut sans égale, les services de santé auprès des malades, particulièrement de ceux atteints de la grippe espagnole qui fit 17 millions de morts en Europe.
Ces hommes étaient regroupés dans des camps à Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime), à Saigneville (Somme) et dans la forêt de Crécy.
Lors de l'armistice, on compta plus de 96 000 "coolies" qui, à un moment ou à un autre, se retrouvèrent à Noyelles-sur-Mer.
Les conditions d'hygiène n'étant pas favorables et le climat, inhabituel pour ces hommes, beaucoup d'entre eux furent malades et près d'un millier décédèrent dans l'hôpital de campagne de Noyelles. De plus, dans la nuit du 21 au 22 mai 1918, un bombardier allemand détruisit un dépôt de munitions du camp de Saigneville, provoquant la mort de nombreux ouvriers chinois.
Ces hommes furent enterrés provisoirement dans un champ à proximité de l'hôpital. Lorsque l'armée anglaise décida d'aménager des cimetières, une subvention spéciale fut votée pour la création du cimetière de Noyelles. Il fut inauguré le 23 mars 1920. Il comprend 849 tombes de marbre blanc. Chaque tombe comporte le nom chinois du travailleur et sa transcription phonétique. Bon nombre de ces Chinois ne savaient pas écrire leur nom en Chinois, ni à plus forte raison en langue occidentale.
Il était alors très difficile de savoir à qui on avait affaire. Ces travailleurs portaient donc une plaque avec un simple numéro. Mais il aurait été inconvenant de simplement porter ce numéro sur la tombe. On préféra donc, dans bon nombre de cas, la notion d' "inconnu".
Afin que la tombe ne soit pas une simple plaque anonyme les autorités anglaises eurent l'idée de choisir et de traduire une formule chinoise pour chacun d'entre eux : « un noble devoir bravement effectué », « une bonne réputation pour l'éternité », « un bon camarade et un sacré travailleur », « un petit homme mais un grand coeur ».
Ce cimetière, est un petit coin de Chine en Picardie où les Célestes ont trouvé le repos éternel.
Pour nous, ces hommes ne seront pas des oubliés de l'Histoire.
C'est la raison pour laquelle j'ai tenu aujourd'hui à leur rendre hommage.Source http://www.frontnational.com, le 19 février 2007
Ces Célestes n'avaient pas le droit de porter les armes, ni de combattre. En 1917, les Anglais créent le "Chinese Labour Corps" et recrutent au titre de travailleurs volontaires plus de 95.000 travailleurs chinois. La plupart d'entre eux étaient originaires du sud de la Chine (régions de Canton, Shanghaï, Jinan et Hong-Kong).
Ils furent principalement employés par l'armée britannique à des tâches ingrates ou difficiles, notamment le terrassement des tranchées, le ramassage des morts sur les champ de bataille, le déminage, la blanchisserie où leur réputation fut sans égale, les services de santé auprès des malades, particulièrement de ceux atteints de la grippe espagnole qui fit 17 millions de morts en Europe.
Ces hommes étaient regroupés dans des camps à Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime), à Saigneville (Somme) et dans la forêt de Crécy.
Lors de l'armistice, on compta plus de 96 000 "coolies" qui, à un moment ou à un autre, se retrouvèrent à Noyelles-sur-Mer.
Les conditions d'hygiène n'étant pas favorables et le climat, inhabituel pour ces hommes, beaucoup d'entre eux furent malades et près d'un millier décédèrent dans l'hôpital de campagne de Noyelles. De plus, dans la nuit du 21 au 22 mai 1918, un bombardier allemand détruisit un dépôt de munitions du camp de Saigneville, provoquant la mort de nombreux ouvriers chinois.
Ces hommes furent enterrés provisoirement dans un champ à proximité de l'hôpital. Lorsque l'armée anglaise décida d'aménager des cimetières, une subvention spéciale fut votée pour la création du cimetière de Noyelles. Il fut inauguré le 23 mars 1920. Il comprend 849 tombes de marbre blanc. Chaque tombe comporte le nom chinois du travailleur et sa transcription phonétique. Bon nombre de ces Chinois ne savaient pas écrire leur nom en Chinois, ni à plus forte raison en langue occidentale.
Il était alors très difficile de savoir à qui on avait affaire. Ces travailleurs portaient donc une plaque avec un simple numéro. Mais il aurait été inconvenant de simplement porter ce numéro sur la tombe. On préféra donc, dans bon nombre de cas, la notion d' "inconnu".
Afin que la tombe ne soit pas une simple plaque anonyme les autorités anglaises eurent l'idée de choisir et de traduire une formule chinoise pour chacun d'entre eux : « un noble devoir bravement effectué », « une bonne réputation pour l'éternité », « un bon camarade et un sacré travailleur », « un petit homme mais un grand coeur ».
Ce cimetière, est un petit coin de Chine en Picardie où les Célestes ont trouvé le repos éternel.
Pour nous, ces hommes ne seront pas des oubliés de l'Histoire.
C'est la raison pour laquelle j'ai tenu aujourd'hui à leur rendre hommage.Source http://www.frontnational.com, le 19 février 2007