Texte intégral
Q - Monsieur le Ministre, pourquoi cette réunion aujourd'hui à Paris ? Quel est son but ?
D'abord, soutenir politiquement le projet commun de l'Union africaine et des Nations unies.
Deuxièmement, soutenir le processus de paix entre les pays belligérants, ceux des pays qui participent au "Groupe de Tripoli". Soutenir, cela veut dire faire pression, en particulier pour chacun d'entre nous, sur les groupes rebelles pour qu'ils veuillent bien renégocier et entrer dans le processus de paix.
Troisièmement, soutenir l'ensemble du dispositif de l'Union africaine et des Nations unies et, en particulier, cette opération hybride qui s'annonce, et la soutenir financièrement. Si on ne paye pas les soldats comme on le fait maintenant, cela ne marchera pas.
Quatrièmement, parler de cette opération au Tchad, qui sera sous le drapeau des Nations unies, mais qui est d'abord une opération française, européenne, puis, je l'espère, plus large encore, afin d'apporter une aide aux personnes tchadiennes déplacées au Tchad, et qui sont dans une situation terrible.
Voilà les quatre points. Si cela peut marcher - puisqu'il y a une présence, dans ce groupe de contact élargi, par exemple des Chinois, des Egyptiens -, cela redonnera un peu de volonté politique, comme on dit, à tout cet ensemble qui, depuis deux ou trois ans, a fait des progrès très lents.
Q - Il y a une absence des principaux acteurs à cette conférence, quel est votre point de vue ?
R - Quand vous n'invitez pas les gens, ils ne peuvent pas venir. Ils n'ont pas été invités.
Q - Pourquoi pas ?
R - Parce que les processus de paix sont sous un autre chapeau, sous un autre parapluie, et c'est le "Groupe de Tripoli". Nous, nous voulons soutenir les efforts des Nations unies pour que la paix revienne et c'est à ce processus particulier de l'Union africaine et du Groupe de Tripoli qu'il appartient de mettre ensemble les pays belligérants. Il y a une myriade, une multiplicité d'initiatives. Nous, nous voulons nous recentrer sur l'ONU, sinon on ne s'en sortira pas. Tout le monde, plein de bonne volonté, essaie des tentatives de paix très éparpillées. Il faut aussi resserrer cela. Cela n'est pas une réunion de "peace making". C'est une réunion qui soutient maintenant les initiatives qui sont en cours avec un groupe de contact, comme cela a été fait pour les Balkans, comme cela a été fait partout.
Q - Que proposez-vous sur la question des sanctions ?
R - Pour le moment, il n'en est pas question. Les sanctions, c'est un problème qui se traite à l'ONU. Nous ne sommes pas systématiquement partisans des sanctions. J'ai dit au président Béchir que si cela ne marche pas, il y aura peut être alors des sanctions. Elles sont unilatérales pour le moment. Nous sommes dans un processus de mise en application d'une résolution. La signature du président Béchir sur l'accord permettant une opération hybride, il y a quelques jours, est un bon signe.
Q - Quel rôle joue la Chine maintenant ?
R - On va voir aujourd'hui. Le fait que la Chine est présente est un événement très important. La Chine a promis plus de deux cents experts pour participer à cette phase III, c'est-à-dire à la force hybride. C'est déjà un bon signe. Ils se sont rendus compte que l'on ne pouvait pas ne pas tenir compte des souffrances humaines.
Q - Comment évaluez-vous la possibilité d'une intervention militaire ?
R - L'intervention militaire, c'est une force de la paix des Nations unies, hybride, avec des soldats africains. Ce n'est pas une intervention militaire pour faire la guerre. C'est une intervention pour sécuriser la région du Darfour. C'est déjà bien suffisant.
Q - Une question sur un autre thème : quand vous êtes-vous rencontrés pour la première fois ?
R - Quand il était petit et quand j'étais petit ! C'était à l'OMS, je crois.
Q - Donc sur les questions politiques vous êtes souvent d'accord ?
R - Très souvent d'accord. Nous avons aussi bien sûr parlé des questions d'énergie. C'est très important parce que la Norvège est un fournisseur d'énergie non pas caché, mais ils font moins de publicité que les Russes... Nous allons, je l'espère, préparer la visite du président Sarkozy.
Q - Mais quand même vous...
R - ...Et puis sur la santé ! Alors là nous sommes en complet accord, sur UNITAID et d'autres thèmes, sur la façon dont le développement ne peut pas se faire sans la santé, et la santé sans le développement bien entendu. Les deux vont ensemble.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 juin 2007
D'abord, soutenir politiquement le projet commun de l'Union africaine et des Nations unies.
Deuxièmement, soutenir le processus de paix entre les pays belligérants, ceux des pays qui participent au "Groupe de Tripoli". Soutenir, cela veut dire faire pression, en particulier pour chacun d'entre nous, sur les groupes rebelles pour qu'ils veuillent bien renégocier et entrer dans le processus de paix.
Troisièmement, soutenir l'ensemble du dispositif de l'Union africaine et des Nations unies et, en particulier, cette opération hybride qui s'annonce, et la soutenir financièrement. Si on ne paye pas les soldats comme on le fait maintenant, cela ne marchera pas.
Quatrièmement, parler de cette opération au Tchad, qui sera sous le drapeau des Nations unies, mais qui est d'abord une opération française, européenne, puis, je l'espère, plus large encore, afin d'apporter une aide aux personnes tchadiennes déplacées au Tchad, et qui sont dans une situation terrible.
Voilà les quatre points. Si cela peut marcher - puisqu'il y a une présence, dans ce groupe de contact élargi, par exemple des Chinois, des Egyptiens -, cela redonnera un peu de volonté politique, comme on dit, à tout cet ensemble qui, depuis deux ou trois ans, a fait des progrès très lents.
Q - Il y a une absence des principaux acteurs à cette conférence, quel est votre point de vue ?
R - Quand vous n'invitez pas les gens, ils ne peuvent pas venir. Ils n'ont pas été invités.
Q - Pourquoi pas ?
R - Parce que les processus de paix sont sous un autre chapeau, sous un autre parapluie, et c'est le "Groupe de Tripoli". Nous, nous voulons soutenir les efforts des Nations unies pour que la paix revienne et c'est à ce processus particulier de l'Union africaine et du Groupe de Tripoli qu'il appartient de mettre ensemble les pays belligérants. Il y a une myriade, une multiplicité d'initiatives. Nous, nous voulons nous recentrer sur l'ONU, sinon on ne s'en sortira pas. Tout le monde, plein de bonne volonté, essaie des tentatives de paix très éparpillées. Il faut aussi resserrer cela. Cela n'est pas une réunion de "peace making". C'est une réunion qui soutient maintenant les initiatives qui sont en cours avec un groupe de contact, comme cela a été fait pour les Balkans, comme cela a été fait partout.
Q - Que proposez-vous sur la question des sanctions ?
R - Pour le moment, il n'en est pas question. Les sanctions, c'est un problème qui se traite à l'ONU. Nous ne sommes pas systématiquement partisans des sanctions. J'ai dit au président Béchir que si cela ne marche pas, il y aura peut être alors des sanctions. Elles sont unilatérales pour le moment. Nous sommes dans un processus de mise en application d'une résolution. La signature du président Béchir sur l'accord permettant une opération hybride, il y a quelques jours, est un bon signe.
Q - Quel rôle joue la Chine maintenant ?
R - On va voir aujourd'hui. Le fait que la Chine est présente est un événement très important. La Chine a promis plus de deux cents experts pour participer à cette phase III, c'est-à-dire à la force hybride. C'est déjà un bon signe. Ils se sont rendus compte que l'on ne pouvait pas ne pas tenir compte des souffrances humaines.
Q - Comment évaluez-vous la possibilité d'une intervention militaire ?
R - L'intervention militaire, c'est une force de la paix des Nations unies, hybride, avec des soldats africains. Ce n'est pas une intervention militaire pour faire la guerre. C'est une intervention pour sécuriser la région du Darfour. C'est déjà bien suffisant.
Q - Une question sur un autre thème : quand vous êtes-vous rencontrés pour la première fois ?
R - Quand il était petit et quand j'étais petit ! C'était à l'OMS, je crois.
Q - Donc sur les questions politiques vous êtes souvent d'accord ?
R - Très souvent d'accord. Nous avons aussi bien sûr parlé des questions d'énergie. C'est très important parce que la Norvège est un fournisseur d'énergie non pas caché, mais ils font moins de publicité que les Russes... Nous allons, je l'espère, préparer la visite du président Sarkozy.
Q - Mais quand même vous...
R - ...Et puis sur la santé ! Alors là nous sommes en complet accord, sur UNITAID et d'autres thèmes, sur la façon dont le développement ne peut pas se faire sans la santé, et la santé sans le développement bien entendu. Les deux vont ensemble.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 juin 2007