Texte intégral
Rapport pour Stockholm : Rapport des ministres de l'éducation au conseil européen extraordinaire de Stockholm (23 et 24 mars 2001) sur les "objectifs concrets futurs des systèmes d'enseignement " : préoccupations communes et priorités
La France veut souligner l'intérêt qu'elle attache à ce rapport sur les "objectifs futurs des systèmes éducatifs" de l'Union européenne . Nous voulons féliciter la Présidence suédoise pour la méthode dynamique et réactive avec laquelle elle a conduit l'exercice d'élaboration collective de ce texte.
A nos yeux, ce rapport marque une étape importante pour la contribution de l'Éducation à la stratégie européenne pour l'emploi inscrite dans le processus de Luxembourg.
En posant un diagnostic commun, en nous fixant des objectifs communs pour l'éducation, nous disons quelles valeurs sont au poste de commande de notre action et quel est notre modèle de civilisation
Les Ministres de l'éducation de l'UE peuvent constater, avec le sentiment du devoir accompli, que leurs travaux nourrissent la réflexion des chefs d'État et de gouvernement dans la préparation du sommet européen de Stockholm.
Ce rapport constitue aussi pour les ministres de l'éducation de l'Union européenne un véritable programme de travail en commun pour les 10 ans à venir. La France félicite la Présidence suédoise de l'avoir clairement présenté dans cette perspective.
Nous devrons donc poursuivre le travail entrepris et définir ensemble la méthode de suivi des objectifs que nous adoptons aujourd'hui. C'est le point de vue de la France.
Pour ce suivi, la méthode d'évaluation des progrès accomplis doit être examinée avec soin. La France est favorable à la poursuite du travail entrepris à Leyde sur les indicateurs de qualité
Il n'y a pas d'autre façon concrète selon nous , pour s'inscrire dans l'orientation fixée par le Conseil de Lisbonne, dont je vous rappelle l'ambitieuse formulation devenir "l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde capable d'une croissance économique durable "
Nous connaissons les conditions de cet objectif stratégique : " l'amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et une plus grande cohésion sociale ".
Ces conditions ne peuvent être perdues de vue. Elles sont à nos yeux indissociables. L'une et l'autre se renforcent mutuellement. Et l'Éducation est le lieu central où s'opère l'articulation entre ces deux dimensions. Le modèle éducatif européen est original dans le monde. Il se donne 3 finalités d'égale importance justement rappelées dans l'introduction : le développement humain, les progrès de la citoyenneté, le développement économique.
Le rapport permet de fixer des perspectives autres que les visions étroitement utilitaristes de l'éducation, la France souscrit donc pleinement au plan de ce rapport qui identifie les défis pour mieux fixer nos objectifs et nos champs d'intervention.
Le premier de ces défis tient à la rapidité des changements que connaît le monde du travail.
La nature du travail change sous l'effet des progrès des technologies. Pour une croissance durable de notre économie, nous ne devons pas seulement préparer nos jeunes en formation aux emplois d'aujourd'hui, nous devons les préparer à s'adapter aux emplois de demain. Nous sommes tous d'accord. Dés lors, nous devons ainsi leur garantir ce que l'on doit nommer, une "professionnalisation durable ".
Ce concept de " professionnalisation durable " est l'idée essentielle que nous voulons mettre en partage pour nos travaux actuels et avenir.
C'est l'objectif de l'Éducation et de la Formation tout au long de la vie dont nous aurons l'occasion de reparler dans le point suivant de l'ordre du jour.
La reconnaissance à l'échelle européenne, des diplômes et des qualifications.. reste un de nos grands chantier à faire aboutir. La France va prendre dans ce sens, avec le soutien de la commission, l'initiative d'un projet pilote de " professionnalisation durable " visant à produire des référentiels communs dans certaines industries de l'Union.
Nous croyons que l'Europe de la croissance économique et du développement durable est fondamentalement basée sur l'Europe de l'éducation performante. Une Europe de la performance est une Europe du développement humain. Celui-ci n'est pas le dividende du développement économique mais sa condition initiale.
(Source http://www.enseignement-professionnel.gouv.fr, le 23 février 2001)
Stratégie pour l'éducation et la formation tout au long de la vie - Considérations stratégiques en matière d'éducation et de formation tout au long de la vie à partir du Mémorandum de la Commission de la mise en uvre des lignes directrices pour l'emploi pour 2001
Nous avons eu l'honneur et le plaisir, lors du séminaire de Biarritz de lancer la réflexion sur l'éducation et la formation tout au long de la vie, sous présidence française avec le soutien de la commission
La France se félicite donc que l'objectif d'éduquer et de former tout au long de la vie soit présent dans le rapport sur les objectifs futurs, de même qu'il constitue un "objectif horizontal " des Lignes directrices pour l'emploi en 2001.
En effet, l'éducation et la formation tout au long de la vie met en cohérence les objectifs spécifiques de l'évolution de l'emploi et les objectifs propres à l'éducation.
La France exprime toutefois une mise en garde. L'Éducation et la Formation tout au long de la vie ne nous émancipe pas de la contrainte d'une forte formation initiale. Au contraire. Il serait déraisonnable de penser vouloir faire des économies sur l'investissement en formation initiale. Il ne serait ni acceptable, ni même rentable de vouloir reporter sur l'éducation tout au long de la vie , ce que l'on finance aujourd'hui sur la formation initiale.
De même nous reconnaissons une responsabilité collective de la société devant les conséquences des mutations technologiques. Nous ne reportons pas la responsabilité de s'y adapter sur les seuls individus. Nous devons concevoir nos systèmes éducatifs de façon globale : de la formation initiale à la formation continue, comprenant aussi toutes les formes d'apprentissages et l'expériences de la vie active.
Dés lors, nous avons effectivement un défi à relever : celui de lier éducation formelle et éducation informelle. La France s'est donné Le moyen de relever ce défi, et au titre des bonnes pratiques, je juge utile de vous dire un mot de la procédure que nous avons développé en France et que nous venons de renforcer, la procédure dite de " validation de l'expérience professionnelle".
Il s'agit d'un droit individuel offert à chaque travailleurs d'obtenir la reconnaissance de son expérience professionnelle en lui délivrant la qualification , le diplôme ou le titre qui correspond aux savoirs qu'il a acquis par l'expérience. Je veux insister sur ce point : ce droit individuel à la validation des acquis de l'expérience professionnelle donne accès à des diplômes et des titres professionnels reconnus, c'est à dire garantis par l'État et acceptés par tous les employeurs de chacune des branches professionnelles.
De fait , le diplôme délivré de cette façon à la même valeur que celui délivré de façon académique. Il possède la même garantie pour le travailleur comme pour son employeur.
L'Éducation et la Formation tout au long de la vie constitue une contribution importante à la construction de l'espace humain et économique européen. Il exprime une double exigence d'efficacité économique et de sécurité des individus devant les mutations du contenu du travail.
Car , en effet, tous les secteurs d'activités sont traversés par les progrès très rapides des savoirs et des techniques.
La capacité d'adaptation aux progrès technologiques est une condition de la professionnalisation durable de nos jeunes à laquelle doivent préparer nos systèmes éducatifs dés l'éducation initiale.
(Source http://www.enseignement-professionnel.gouv.fr, le 23 février 2001)
La France veut souligner l'intérêt qu'elle attache à ce rapport sur les "objectifs futurs des systèmes éducatifs" de l'Union européenne . Nous voulons féliciter la Présidence suédoise pour la méthode dynamique et réactive avec laquelle elle a conduit l'exercice d'élaboration collective de ce texte.
A nos yeux, ce rapport marque une étape importante pour la contribution de l'Éducation à la stratégie européenne pour l'emploi inscrite dans le processus de Luxembourg.
En posant un diagnostic commun, en nous fixant des objectifs communs pour l'éducation, nous disons quelles valeurs sont au poste de commande de notre action et quel est notre modèle de civilisation
Les Ministres de l'éducation de l'UE peuvent constater, avec le sentiment du devoir accompli, que leurs travaux nourrissent la réflexion des chefs d'État et de gouvernement dans la préparation du sommet européen de Stockholm.
Ce rapport constitue aussi pour les ministres de l'éducation de l'Union européenne un véritable programme de travail en commun pour les 10 ans à venir. La France félicite la Présidence suédoise de l'avoir clairement présenté dans cette perspective.
Nous devrons donc poursuivre le travail entrepris et définir ensemble la méthode de suivi des objectifs que nous adoptons aujourd'hui. C'est le point de vue de la France.
Pour ce suivi, la méthode d'évaluation des progrès accomplis doit être examinée avec soin. La France est favorable à la poursuite du travail entrepris à Leyde sur les indicateurs de qualité
Il n'y a pas d'autre façon concrète selon nous , pour s'inscrire dans l'orientation fixée par le Conseil de Lisbonne, dont je vous rappelle l'ambitieuse formulation devenir "l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde capable d'une croissance économique durable "
Nous connaissons les conditions de cet objectif stratégique : " l'amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et une plus grande cohésion sociale ".
Ces conditions ne peuvent être perdues de vue. Elles sont à nos yeux indissociables. L'une et l'autre se renforcent mutuellement. Et l'Éducation est le lieu central où s'opère l'articulation entre ces deux dimensions. Le modèle éducatif européen est original dans le monde. Il se donne 3 finalités d'égale importance justement rappelées dans l'introduction : le développement humain, les progrès de la citoyenneté, le développement économique.
Le rapport permet de fixer des perspectives autres que les visions étroitement utilitaristes de l'éducation, la France souscrit donc pleinement au plan de ce rapport qui identifie les défis pour mieux fixer nos objectifs et nos champs d'intervention.
Le premier de ces défis tient à la rapidité des changements que connaît le monde du travail.
La nature du travail change sous l'effet des progrès des technologies. Pour une croissance durable de notre économie, nous ne devons pas seulement préparer nos jeunes en formation aux emplois d'aujourd'hui, nous devons les préparer à s'adapter aux emplois de demain. Nous sommes tous d'accord. Dés lors, nous devons ainsi leur garantir ce que l'on doit nommer, une "professionnalisation durable ".
Ce concept de " professionnalisation durable " est l'idée essentielle que nous voulons mettre en partage pour nos travaux actuels et avenir.
C'est l'objectif de l'Éducation et de la Formation tout au long de la vie dont nous aurons l'occasion de reparler dans le point suivant de l'ordre du jour.
La reconnaissance à l'échelle européenne, des diplômes et des qualifications.. reste un de nos grands chantier à faire aboutir. La France va prendre dans ce sens, avec le soutien de la commission, l'initiative d'un projet pilote de " professionnalisation durable " visant à produire des référentiels communs dans certaines industries de l'Union.
Nous croyons que l'Europe de la croissance économique et du développement durable est fondamentalement basée sur l'Europe de l'éducation performante. Une Europe de la performance est une Europe du développement humain. Celui-ci n'est pas le dividende du développement économique mais sa condition initiale.
(Source http://www.enseignement-professionnel.gouv.fr, le 23 février 2001)
Stratégie pour l'éducation et la formation tout au long de la vie - Considérations stratégiques en matière d'éducation et de formation tout au long de la vie à partir du Mémorandum de la Commission de la mise en uvre des lignes directrices pour l'emploi pour 2001
Nous avons eu l'honneur et le plaisir, lors du séminaire de Biarritz de lancer la réflexion sur l'éducation et la formation tout au long de la vie, sous présidence française avec le soutien de la commission
La France se félicite donc que l'objectif d'éduquer et de former tout au long de la vie soit présent dans le rapport sur les objectifs futurs, de même qu'il constitue un "objectif horizontal " des Lignes directrices pour l'emploi en 2001.
En effet, l'éducation et la formation tout au long de la vie met en cohérence les objectifs spécifiques de l'évolution de l'emploi et les objectifs propres à l'éducation.
La France exprime toutefois une mise en garde. L'Éducation et la Formation tout au long de la vie ne nous émancipe pas de la contrainte d'une forte formation initiale. Au contraire. Il serait déraisonnable de penser vouloir faire des économies sur l'investissement en formation initiale. Il ne serait ni acceptable, ni même rentable de vouloir reporter sur l'éducation tout au long de la vie , ce que l'on finance aujourd'hui sur la formation initiale.
De même nous reconnaissons une responsabilité collective de la société devant les conséquences des mutations technologiques. Nous ne reportons pas la responsabilité de s'y adapter sur les seuls individus. Nous devons concevoir nos systèmes éducatifs de façon globale : de la formation initiale à la formation continue, comprenant aussi toutes les formes d'apprentissages et l'expériences de la vie active.
Dés lors, nous avons effectivement un défi à relever : celui de lier éducation formelle et éducation informelle. La France s'est donné Le moyen de relever ce défi, et au titre des bonnes pratiques, je juge utile de vous dire un mot de la procédure que nous avons développé en France et que nous venons de renforcer, la procédure dite de " validation de l'expérience professionnelle".
Il s'agit d'un droit individuel offert à chaque travailleurs d'obtenir la reconnaissance de son expérience professionnelle en lui délivrant la qualification , le diplôme ou le titre qui correspond aux savoirs qu'il a acquis par l'expérience. Je veux insister sur ce point : ce droit individuel à la validation des acquis de l'expérience professionnelle donne accès à des diplômes et des titres professionnels reconnus, c'est à dire garantis par l'État et acceptés par tous les employeurs de chacune des branches professionnelles.
De fait , le diplôme délivré de cette façon à la même valeur que celui délivré de façon académique. Il possède la même garantie pour le travailleur comme pour son employeur.
L'Éducation et la Formation tout au long de la vie constitue une contribution importante à la construction de l'espace humain et économique européen. Il exprime une double exigence d'efficacité économique et de sécurité des individus devant les mutations du contenu du travail.
Car , en effet, tous les secteurs d'activités sont traversés par les progrès très rapides des savoirs et des techniques.
La capacité d'adaptation aux progrès technologiques est une condition de la professionnalisation durable de nos jeunes à laquelle doivent préparer nos systèmes éducatifs dés l'éducation initiale.
(Source http://www.enseignement-professionnel.gouv.fr, le 23 février 2001)