Texte intégral
Q - Quel regard portez-vous sur le congrès "fondateur" du MoDem qui se tient ce week-end ?
R - C'est tout simplement la suite logique de la démarche choisie par François Bayrou entre les deux tours de l'élection présidentielle. Il veut construire une formation politique qui s'inscrive comme la première force d'opposition au gouvernement. Ce MoDem n'est qu'un outil au service de l'ambition d'un homme qui se projette déjà dans la présidentielle de 2012 : c'est un peu faible comme proposition !
Q - Cette situation vous laisse-t-elle amer ?
R - Ce qui me désole, c'est le gâchis. L'UDF était encore il n'y a pas si longtemps la première force politique du pays en nombre d'élus locaux. Souvenons-nous aussi que dans les années 90, cette famille comptait presque autant de parlementaires que le RPR : aujourd'hui, on les compte sur les doigts d'une seule main! Le Nouveau centre veut reprendre ce flambeau, celui d'une famille politique libérale, européenne et humaniste.
Q - N'est-ce pas tout simplement cette idée du centre qui est dépassée, malgré les initatives prises par les uns et les autres ?
R - François Bayrou a démontré qu'il y avait un espace avec ses 18% des suffrages au premier tour de la présidentielle. La question à se poser est comment passe-t-on de ce score à 7% seulement six semaines plus tard, aux législatives... Le Nouveau centre compte déjà 7000 militants et plusieurs centaines d'élus. A Toulon, mardi soir, 250 personnes ont participé à la réunion que je présidais. Pour une formation qui n'a que quatre mois d'existence, c'est plutôt encourageant ! A Paris, plusieurs responsables du MoDem ont également demandé à nous rencontrer ces derniers jours car ils refusent de se laisser entraîner dans l'aventure personnelle menée par François Bayrou.
Q - Jusqu'à présent, les ministres et députés du Nouveau centre ont peu fait entendre leur différence...
R - Nous sommes clairement dans la majorité. Quand les temps sont difficiles comme aujourd'hui, il faut avant tout se serrer les coudes et faire preuve de loyauté. Par ailleurs, il nous faut aussi nous installer dans le paysage en consolidant notre organisation avant les municipales et notre congrès du mois d'avril. Comme le disait un personnage célèbre, l'existence précède l'essence en politique.
Q - La question de la proportionnelle aux législatives, très controversée au sein de l'UMP, est-elle toujours une priorité pour le Nouveau centre ?
R - C'est toujours un élément-clé pour notre organisation, je viens de le réaffirmer devant le Premier ministre François Fillon. La proportionnelle est de rigueur dans tous les pays européens; la France comme toutes les démocraties doit aussi être représentée dans toutes ses composantes au Parlement.
Propos recueillis par Michel-Philippe Baret
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 3 décembre 2007
R - C'est tout simplement la suite logique de la démarche choisie par François Bayrou entre les deux tours de l'élection présidentielle. Il veut construire une formation politique qui s'inscrive comme la première force d'opposition au gouvernement. Ce MoDem n'est qu'un outil au service de l'ambition d'un homme qui se projette déjà dans la présidentielle de 2012 : c'est un peu faible comme proposition !
Q - Cette situation vous laisse-t-elle amer ?
R - Ce qui me désole, c'est le gâchis. L'UDF était encore il n'y a pas si longtemps la première force politique du pays en nombre d'élus locaux. Souvenons-nous aussi que dans les années 90, cette famille comptait presque autant de parlementaires que le RPR : aujourd'hui, on les compte sur les doigts d'une seule main! Le Nouveau centre veut reprendre ce flambeau, celui d'une famille politique libérale, européenne et humaniste.
Q - N'est-ce pas tout simplement cette idée du centre qui est dépassée, malgré les initatives prises par les uns et les autres ?
R - François Bayrou a démontré qu'il y avait un espace avec ses 18% des suffrages au premier tour de la présidentielle. La question à se poser est comment passe-t-on de ce score à 7% seulement six semaines plus tard, aux législatives... Le Nouveau centre compte déjà 7000 militants et plusieurs centaines d'élus. A Toulon, mardi soir, 250 personnes ont participé à la réunion que je présidais. Pour une formation qui n'a que quatre mois d'existence, c'est plutôt encourageant ! A Paris, plusieurs responsables du MoDem ont également demandé à nous rencontrer ces derniers jours car ils refusent de se laisser entraîner dans l'aventure personnelle menée par François Bayrou.
Q - Jusqu'à présent, les ministres et députés du Nouveau centre ont peu fait entendre leur différence...
R - Nous sommes clairement dans la majorité. Quand les temps sont difficiles comme aujourd'hui, il faut avant tout se serrer les coudes et faire preuve de loyauté. Par ailleurs, il nous faut aussi nous installer dans le paysage en consolidant notre organisation avant les municipales et notre congrès du mois d'avril. Comme le disait un personnage célèbre, l'existence précède l'essence en politique.
Q - La question de la proportionnelle aux législatives, très controversée au sein de l'UMP, est-elle toujours une priorité pour le Nouveau centre ?
R - C'est toujours un élément-clé pour notre organisation, je viens de le réaffirmer devant le Premier ministre François Fillon. La proportionnelle est de rigueur dans tous les pays européens; la France comme toutes les démocraties doit aussi être représentée dans toutes ses composantes au Parlement.
Propos recueillis par Michel-Philippe Baret
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 3 décembre 2007