Déclaration de M. François Fillon, Premier ministre, en réponse à une question sur les prévisions économiques du gouvernement, à l'Assemblée nationale le 29 janvier 2008.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Texte intégral

Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,

La constance avec laquelle, monsieur Ayrault, le Parti socialiste annonce un plan d'austérité, qui n'est pas venu et qui ne viendra pas, n'apporte pas de solution aux problèmes du manque de transparence des marchés financiers, et ne pèse pas lourd par rapport aux initiatives que nous, nous avons prises depuis le mois d'août dernier face à la crise financière.
Je veux rappeler que dès le mois d'août dernier, le président de la République avait saisi Madame Merkel, alors présidente du Conseil européen, d'une demande de réunion d'un Conseil européen pour adopter des positions nouvelles par rapport à cette question de la transparence des marchés et de la sécurité des échanges financiers. Madame Merkel et Monsieur Brown ont rejoint Monsieur Sarkozy pendant l'automne sur la constatation qu'une réforme de notre système financier était nécessaire. Une première étape se déroule aujourd'hui même, puisque à Londres sont réunis le président de la République française, la chancelière allemande, le Premier ministre britannique et le chef du Gouvernement italien, avec le Président de la Commission européenne, pour bâtir une rencontre qui nous permettra, nous Européens, de proposer à l'ensemble des pays développés des réformes profondes de notre système financier, pour assurer une plus grande sécurité et une plus grande régulation.
S'agissant des banques françaises, dès l'automne, nous avions, avec Christine Lagarde, mis en place un observatoire qui nous a permis de suivre mois après mois les volumes de crédits qui sont apportés aux entreprises françaises. Et il n'y a pas eu depuis le mois d'août de diminution des crédits qui sont apportés aux entreprises françaises. Nous serons, avec Christine Lagarde, extrêmement attentifs à cette question qui est une question fondamentale pour la sécurité de nos entreprises et pour la croissance économique de notre pays.
J'ai entendu ce matin des responsables socialistes qui s'exprimaient à la télévision avec beaucoup de sens des responsabilités et avec beaucoup de courage sur cette question. J'aimerais que ce soit le cas de tous, et en particulier de vous, Monsieur Ayrault.

Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 30 janvier 2008