Texte intégral
Q - Mauvais temps en ce moment...
Patrick DEVEDJIAN : Vous trouvez ?
Q - On vient de dérouler les évènements qui nous laissent à penser ça !
PAD : Oh c'est gentil de se préoccuper de nous comme ça vous voyez, je ne vous imaginais pas comme ça, ça me touche beaucoup. Je vais vous dire, ça va pas si mal que ça; D'abord regardez la partielle qui a eu lieu, on en a perdu une et on a gagné l'autre ; et celle qu'on a perdu on l'avait gagné de justesse la dernière fois ... Donc ça va pas si mal, je sais qu'il y a de mauvais sondages mais je suis content qu'il y en ait maintenant, parce que ça mobilise notre électorat et dans le fond, il vaut mieux avoir de mauvais sondages avant les élections pour avoir de bonnes élections.
Q - Monsieur Devedjian, tout de même, Nicolas SARKOZY hier a eu un coup de colère en Conseil des Ministres... il avait l'air exaspéré...
PAD : Enfin je n'y étais pas et vous non plus d'ailleurs... Mais j'ai entendu ce qu'il a dit, franchement je trouve ça tout à fait naturel, le Président a dit qu'il était à l'écoute semble-t-il des Français et qu'il prendrait les mesures qu'ils attendent... Franchement qu'est ce qu'on peut attendre de mieux d'un Chef de l'Etat, je trouve ça plutôt bien, et puis j'ai entendu aussi vos commentaires sur les parlementaires de l'UMP qui se posent des questions qui interrogent, bien sûr, vous savez c'est une démocratie vivante l'UMP, chacun s'exprime, faut pas s'imaginer quand même que les Parlementaires doivent rester toute la journée le petit doigt sur la couture du pantalon, ils commentent, ils s'interrogent puis en même temps ils reçoivent des réponses, il y a un débat... C'est un peu comme à France Inter, c'est une démocratie vivante...
Q - Pardon ? (rires)
PAD : Et bien oui chez vous aussi on entend tout et son contraire, c'est comme ça d'ailleurs que finalement votre radio rayonne, et bien l'UMP c'est un peu pareil...
Q - Monsieur Devedjian, vous n'y êtes pas dans notre radio comme nous ne sommes pas en Conseil des Ministres...
On va prendre les faits : un rapport Attali qui déclenche la colère, un Président qui chute dans les sondages, un pouvoir d'achat qui se dérobe, un commerce extérieur qui touche le fond, vous me paraissez assez optimiste par rapport à tous ces nuages tout de même...
PAD : Mais oui je suis d'abord d'un naturel optimiste c'est pour ça que je fais de la politique, vous savez quand on fait de la politique c'est qu'on pense qu'on peut changer les choses, donc on n'est pas toute la journée à broyer du noir, c'est vrai que c'est la fin de l'état de grâce, ça c'est sûr, c'est vrai qu'il y a des attentes fortes de la part des Français, c'est vrai qu'on va pas gagner toutes les élections municipales mais enfin vous allez voir on va en gagner un certain nombre et donc moi je ne suis pas du tout pessimiste...
Q - Alors vous demandez quand même un minimum d'ordre, de discipline dans la majorité, vous évoquez une nouvelle coordination de cette même majorité... qu'est ce que ça veut dire ?
PAD : C'est très simple, la majorité présidentielle a plusieurs composantes et c'est une chance, c'est une vraie richesse, maintenant nous avons une tendance de gauche qui a d'ailleurs deux pôles : les Progressistes et la Gauche moderne, nous avons le Nouveau Centre qui résulte d'une scission de l'UDF, et puis nous avons l'UMP qui elle-même est le rassemblement de 3 anciennes tendances : le RPR, l'UDF et Démocratie Libérale, et tout ça représente des sensibilités un peu diverses et des manières d'approcher la politique différentes et c'est bien ! Parce que c'est une richesse et ça correspond à la réalité de notre pays mais il faut mettre un c'est ce qu'on fait mais il faut mettre un petit peu d'ordre et de cohérence dans tout ça surtout pour affronter des échéances électorales, c'est ce qu'on fait...
Q - Ça veut dire créer un grand UMP qui fédérerait tout ça ?
PAD : Non surtout pas, surtout pas créer un grand UMP, d'abord parce qu'il faut respecter l'identité de ses partenaires, et que par exemple qu'il y ait un sarkozysme de gauche je trouve ça très bien et il faut qu'il existe par eux-mêmes, mais il nous est quand même permis de nous parler, et d'adopter des stratégies communes pour défendre et promouvoir la politique du gouvernement, on peut être différents et agir de concert.
JF ACHILLI : Patrick Devedjian, quand Nicolas SARKOZY dit « gardez votre sang froid » ça veut dire quoi : silence dans les rangs, laissez moi travailler, que personne ne bouge ? Qui perd son sang froid ?
PAD : Je vais vous dire, en ce moment, d'ailleurs il suffit de vous écouter à l'instant les uns et les autres, on est menacé du pire pour les prochaines élections, les commentaires sont très pessimistes de la part des médias d'une manière générale mais aussi des sondeurs sur les échéances électorales à venir
Q - Vous les consultez aussi les sondages
PAD : Mais bien sûr je ne conteste pas ! On vit tous avec ça on en est... Parfois ça nous rend un peu malade les uns et les autres, d'ailleurs ils faut prendre ses distances moi je suis content évidemment quand les sondages sont bons et quand ils sont pas bons je m'y résous mais et quand ils sont bons et quand ils sont mauvais je me méfie parce que j'ai remarqué et d'ailleurs c'est toujours les commentaires qu'on fait les soirs des élections, les résultats sont rarement conformes aux sondages qu'on a eu quelques mois avant, et là on est quand même à 5 semaines, vous le savez, et une chose me frappe c'est que le corps électoral n'est pas encore entré dans la campagne, très curieusement la campagne commence très tard. Et je regarde aussi les sondages et je vois que par exemple autour de plus d'un tiers de la population n'a pas encore pris position sur son choix au moment des élections municipales.
Q - Patrick Devedjian, on parle justement des sondages, la grande majorité des sondeurs s'accorde à dire que la sur médiatisation de la vie privée du Président a eu des conséquences sur l'état de l'opinion, son mariage notamment le week-end dernier, est ce que là il n'y a pas un vrai problème tout de même ?
PAD : son mariage le week-end dernier a été entouré d'une discrétion extraordinaire, vraiment parce que j'ai vu que simplement une photo qui avait été prise au téléobjectif a été publiée c'est absolument tout ce qu'on a vu de son mariage et j'ai eu le sentiment plutôt que...
Q - Il a eu Versailles le lendemain
PAD : Oui c'est ça c'est la photo prise au téléobjectif, et bien j'ai eu le sentiment qu'on se plaignait de sa discrétion donc quand il est transparent et qu'il ne veut pas se cacher parce qu'après tout il est le Chef de l'Etat on lui reproche de s'offrir au public pratiquement de s'exhiber ce qui est faux et quand il est discret on lui reproche d'être trop discret après tout vous savez, les gens divorcent et se remarient c'est assez banal.
Q - Une dernière chose : Assurer la cohésion de la majorité ce n'est pas le rôle du Premier Ministre dans la vie politique française ?
PAD : Bien sûr c'est à cela qu'il s'emploie d'ailleurs c'est pour cela qu'il y a eu un petit déjeuner hebdomadaire de la majorité et c'est dans ce cadre là que le Premier Ministre étudie la possibilité d'organiser une meilleure coordination de tous les partenaires de la majorité présidentielle.Source http://www.u-m-p.org, le 11 février 2008
Patrick DEVEDJIAN : Vous trouvez ?
Q - On vient de dérouler les évènements qui nous laissent à penser ça !
PAD : Oh c'est gentil de se préoccuper de nous comme ça vous voyez, je ne vous imaginais pas comme ça, ça me touche beaucoup. Je vais vous dire, ça va pas si mal que ça; D'abord regardez la partielle qui a eu lieu, on en a perdu une et on a gagné l'autre ; et celle qu'on a perdu on l'avait gagné de justesse la dernière fois ... Donc ça va pas si mal, je sais qu'il y a de mauvais sondages mais je suis content qu'il y en ait maintenant, parce que ça mobilise notre électorat et dans le fond, il vaut mieux avoir de mauvais sondages avant les élections pour avoir de bonnes élections.
Q - Monsieur Devedjian, tout de même, Nicolas SARKOZY hier a eu un coup de colère en Conseil des Ministres... il avait l'air exaspéré...
PAD : Enfin je n'y étais pas et vous non plus d'ailleurs... Mais j'ai entendu ce qu'il a dit, franchement je trouve ça tout à fait naturel, le Président a dit qu'il était à l'écoute semble-t-il des Français et qu'il prendrait les mesures qu'ils attendent... Franchement qu'est ce qu'on peut attendre de mieux d'un Chef de l'Etat, je trouve ça plutôt bien, et puis j'ai entendu aussi vos commentaires sur les parlementaires de l'UMP qui se posent des questions qui interrogent, bien sûr, vous savez c'est une démocratie vivante l'UMP, chacun s'exprime, faut pas s'imaginer quand même que les Parlementaires doivent rester toute la journée le petit doigt sur la couture du pantalon, ils commentent, ils s'interrogent puis en même temps ils reçoivent des réponses, il y a un débat... C'est un peu comme à France Inter, c'est une démocratie vivante...
Q - Pardon ? (rires)
PAD : Et bien oui chez vous aussi on entend tout et son contraire, c'est comme ça d'ailleurs que finalement votre radio rayonne, et bien l'UMP c'est un peu pareil...
Q - Monsieur Devedjian, vous n'y êtes pas dans notre radio comme nous ne sommes pas en Conseil des Ministres...
On va prendre les faits : un rapport Attali qui déclenche la colère, un Président qui chute dans les sondages, un pouvoir d'achat qui se dérobe, un commerce extérieur qui touche le fond, vous me paraissez assez optimiste par rapport à tous ces nuages tout de même...
PAD : Mais oui je suis d'abord d'un naturel optimiste c'est pour ça que je fais de la politique, vous savez quand on fait de la politique c'est qu'on pense qu'on peut changer les choses, donc on n'est pas toute la journée à broyer du noir, c'est vrai que c'est la fin de l'état de grâce, ça c'est sûr, c'est vrai qu'il y a des attentes fortes de la part des Français, c'est vrai qu'on va pas gagner toutes les élections municipales mais enfin vous allez voir on va en gagner un certain nombre et donc moi je ne suis pas du tout pessimiste...
Q - Alors vous demandez quand même un minimum d'ordre, de discipline dans la majorité, vous évoquez une nouvelle coordination de cette même majorité... qu'est ce que ça veut dire ?
PAD : C'est très simple, la majorité présidentielle a plusieurs composantes et c'est une chance, c'est une vraie richesse, maintenant nous avons une tendance de gauche qui a d'ailleurs deux pôles : les Progressistes et la Gauche moderne, nous avons le Nouveau Centre qui résulte d'une scission de l'UDF, et puis nous avons l'UMP qui elle-même est le rassemblement de 3 anciennes tendances : le RPR, l'UDF et Démocratie Libérale, et tout ça représente des sensibilités un peu diverses et des manières d'approcher la politique différentes et c'est bien ! Parce que c'est une richesse et ça correspond à la réalité de notre pays mais il faut mettre un c'est ce qu'on fait mais il faut mettre un petit peu d'ordre et de cohérence dans tout ça surtout pour affronter des échéances électorales, c'est ce qu'on fait...
Q - Ça veut dire créer un grand UMP qui fédérerait tout ça ?
PAD : Non surtout pas, surtout pas créer un grand UMP, d'abord parce qu'il faut respecter l'identité de ses partenaires, et que par exemple qu'il y ait un sarkozysme de gauche je trouve ça très bien et il faut qu'il existe par eux-mêmes, mais il nous est quand même permis de nous parler, et d'adopter des stratégies communes pour défendre et promouvoir la politique du gouvernement, on peut être différents et agir de concert.
JF ACHILLI : Patrick Devedjian, quand Nicolas SARKOZY dit « gardez votre sang froid » ça veut dire quoi : silence dans les rangs, laissez moi travailler, que personne ne bouge ? Qui perd son sang froid ?
PAD : Je vais vous dire, en ce moment, d'ailleurs il suffit de vous écouter à l'instant les uns et les autres, on est menacé du pire pour les prochaines élections, les commentaires sont très pessimistes de la part des médias d'une manière générale mais aussi des sondeurs sur les échéances électorales à venir
Q - Vous les consultez aussi les sondages
PAD : Mais bien sûr je ne conteste pas ! On vit tous avec ça on en est... Parfois ça nous rend un peu malade les uns et les autres, d'ailleurs ils faut prendre ses distances moi je suis content évidemment quand les sondages sont bons et quand ils sont pas bons je m'y résous mais et quand ils sont bons et quand ils sont mauvais je me méfie parce que j'ai remarqué et d'ailleurs c'est toujours les commentaires qu'on fait les soirs des élections, les résultats sont rarement conformes aux sondages qu'on a eu quelques mois avant, et là on est quand même à 5 semaines, vous le savez, et une chose me frappe c'est que le corps électoral n'est pas encore entré dans la campagne, très curieusement la campagne commence très tard. Et je regarde aussi les sondages et je vois que par exemple autour de plus d'un tiers de la population n'a pas encore pris position sur son choix au moment des élections municipales.
Q - Patrick Devedjian, on parle justement des sondages, la grande majorité des sondeurs s'accorde à dire que la sur médiatisation de la vie privée du Président a eu des conséquences sur l'état de l'opinion, son mariage notamment le week-end dernier, est ce que là il n'y a pas un vrai problème tout de même ?
PAD : son mariage le week-end dernier a été entouré d'une discrétion extraordinaire, vraiment parce que j'ai vu que simplement une photo qui avait été prise au téléobjectif a été publiée c'est absolument tout ce qu'on a vu de son mariage et j'ai eu le sentiment plutôt que...
Q - Il a eu Versailles le lendemain
PAD : Oui c'est ça c'est la photo prise au téléobjectif, et bien j'ai eu le sentiment qu'on se plaignait de sa discrétion donc quand il est transparent et qu'il ne veut pas se cacher parce qu'après tout il est le Chef de l'Etat on lui reproche de s'offrir au public pratiquement de s'exhiber ce qui est faux et quand il est discret on lui reproche d'être trop discret après tout vous savez, les gens divorcent et se remarient c'est assez banal.
Q - Une dernière chose : Assurer la cohésion de la majorité ce n'est pas le rôle du Premier Ministre dans la vie politique française ?
PAD : Bien sûr c'est à cela qu'il s'emploie d'ailleurs c'est pour cela qu'il y a eu un petit déjeuner hebdomadaire de la majorité et c'est dans ce cadre là que le Premier Ministre étudie la possibilité d'organiser une meilleure coordination de tous les partenaires de la majorité présidentielle.Source http://www.u-m-p.org, le 11 février 2008