Texte intégral
Q - Vous évoquez une nouvelle coordination de la majorité. S'agit-il d'une super-UMP ?
Patrick Devedjian. Aujourd'hui, à côté de l'UMP existent le Nouveau Centre, né de la scission de l'UDF de François Bayrou, la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, les Progressistes d'Eric Besson. Nous sommes riches de nos différences et je dis seulement : « Voyons comment tout cela s'articule et dans quelle cohésion pour ne pas troubler notre électorat. »
Q - Le Nouveau Centre refuse déjà d'intégrer une confédération UMP et entend garder son autonomie...
Patrick Devedjian. Le Nouveau Centre est dans la majorité présidentielle. Il ne s'agit pas pour autant de s'aligner. Mais la coordination est nécessaire. Aux municipales, par exemple, on ne pouvait pas imaginer avoir des listes rivales entre différentes sensibilités du sarkozysme ; or, dans certains endroits, il a bien fallu trancher.
Q - Ne s'agit-il pas là des effets pervers de l'ouverture voulue par Nicolas Sarkozy ?
Patrick Devedjian. L'ouverture est un plus. Mais il faut un minimum d'ordre et de discipline dans le combat politique. Dans l'opposition, vous n'entendez personne dire qu'il va voter pour la majorité. Or, chez nous, il est pour le moins singulier d'entendre des ministres prévenir qu'ils voteront pour des candidats d'opposition. C'est très bien qu'il existe un sarkozysme de gauche. Mais cela doit demeurer un sarkozysme, malgré tout. Et pour cela, il faut combattre dans la même direction. On ne peut pas séparer les élections municipales de la politique gouvernementale.
Q - Assurer la cohésion de la majorité, n'est-ce pas le rôle du Premier ministre ?
Patrick Devedjian. François Fillon est dans l'action gouvernementale. Il est le chef naturel de la majorité. Il assume cette mission en organisant les petits déjeuners du mardi. Que ceux qui s'y précipitent comprennent la nécessité d'élargir et d'organiser cette cohésion.
Q - Concrètement, comment fonctionnerait cette coordination ?
Patrick Devedjian. Par des rencontres régulières élargies, avec un ordre du jour défini et un débat sur différentes idées. Par exemple, quand Tony Blair est venu à la convention européenne de l'UMP, les progressistes d'Eric Besson ont voulu également le recevoir, c'est naturel. Mais, en termes de lisibilité politique, il fallait mieux s'organiser. Nous nous sommes posé la question de savoir s'il fallait un meeting commun au lieu de deux meetings séparés. Nous avons choisi grâce à une concertation.
Q - Ces partenaires ne cherchent-ils pas tout simplement à exister ?
Patrick Devedjian. C'est normal. On ne veut pas les en empêcher, mais faire qu'on ne tire pas à hue et à dia. Puis, les diverses sensibilités déjà présentes dans l'UMP ont, elles aussi, besoin d'expression. Nous avons le devoir de mettre de la cohérence dans tout cela, sans aller trop vite, afin que personne ne se sente à l'écart.
Propos recueillis par Martine Chevalet source http://www.u-m-p.org, le 11 février 2008
Patrick Devedjian. Aujourd'hui, à côté de l'UMP existent le Nouveau Centre, né de la scission de l'UDF de François Bayrou, la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, les Progressistes d'Eric Besson. Nous sommes riches de nos différences et je dis seulement : « Voyons comment tout cela s'articule et dans quelle cohésion pour ne pas troubler notre électorat. »
Q - Le Nouveau Centre refuse déjà d'intégrer une confédération UMP et entend garder son autonomie...
Patrick Devedjian. Le Nouveau Centre est dans la majorité présidentielle. Il ne s'agit pas pour autant de s'aligner. Mais la coordination est nécessaire. Aux municipales, par exemple, on ne pouvait pas imaginer avoir des listes rivales entre différentes sensibilités du sarkozysme ; or, dans certains endroits, il a bien fallu trancher.
Q - Ne s'agit-il pas là des effets pervers de l'ouverture voulue par Nicolas Sarkozy ?
Patrick Devedjian. L'ouverture est un plus. Mais il faut un minimum d'ordre et de discipline dans le combat politique. Dans l'opposition, vous n'entendez personne dire qu'il va voter pour la majorité. Or, chez nous, il est pour le moins singulier d'entendre des ministres prévenir qu'ils voteront pour des candidats d'opposition. C'est très bien qu'il existe un sarkozysme de gauche. Mais cela doit demeurer un sarkozysme, malgré tout. Et pour cela, il faut combattre dans la même direction. On ne peut pas séparer les élections municipales de la politique gouvernementale.
Q - Assurer la cohésion de la majorité, n'est-ce pas le rôle du Premier ministre ?
Patrick Devedjian. François Fillon est dans l'action gouvernementale. Il est le chef naturel de la majorité. Il assume cette mission en organisant les petits déjeuners du mardi. Que ceux qui s'y précipitent comprennent la nécessité d'élargir et d'organiser cette cohésion.
Q - Concrètement, comment fonctionnerait cette coordination ?
Patrick Devedjian. Par des rencontres régulières élargies, avec un ordre du jour défini et un débat sur différentes idées. Par exemple, quand Tony Blair est venu à la convention européenne de l'UMP, les progressistes d'Eric Besson ont voulu également le recevoir, c'est naturel. Mais, en termes de lisibilité politique, il fallait mieux s'organiser. Nous nous sommes posé la question de savoir s'il fallait un meeting commun au lieu de deux meetings séparés. Nous avons choisi grâce à une concertation.
Q - Ces partenaires ne cherchent-ils pas tout simplement à exister ?
Patrick Devedjian. C'est normal. On ne veut pas les en empêcher, mais faire qu'on ne tire pas à hue et à dia. Puis, les diverses sensibilités déjà présentes dans l'UMP ont, elles aussi, besoin d'expression. Nous avons le devoir de mettre de la cohérence dans tout cela, sans aller trop vite, afin que personne ne se sente à l'écart.
Propos recueillis par Martine Chevalet source http://www.u-m-p.org, le 11 février 2008