Communiqués du ministère des affaires étrangères, en date des 13 et 17 mai 1997, sur des massacres au Zaïre ainsi que la prise du pouvoir de M. Laurent-Désiré Kabila au Zaïre (devenu "République démocratique du Congo").

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères

Circonstance : Départ de Kinshasa (Zaïre) du président Mobutu le 16 mai 1997 et entrée dans Kinshasa le 17 des troupes (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila qui devient Président de la "République démocratique du Congo"

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

Communiqué du 13 mai.
- Selon des sources tout à fait dignes de foi, des massacres sont actuellement perpétrés dans la ville de Mbandaka par les forces de l'AFDL.
- La France condamne ces comportements criminels et exprime sa profonde indignation. Elle en appelle à tous ceux qui peuvent joindre leurs voix pour exiger immédiatement le respect des vies humaines
- Communiqué du 17 mai.
- Les forces de l'AFDL contrôlent désormais une très grande partie du Zaïre et notamment sa capitale Kinshasa. M. Laurent-Désiré Kabila a déclaré qu'il assumait les pouvoirs de chef de l'Etat.
- Les autorités françaises déplorent que la solution politique négociée soutenue par l'ensemble de la communauté internationale n'ait pas prévalu, malgré les efforts que le président Mandela et M. Sahnoun, représentant spécial des Secrétaires généraux de l'ONU et de l'OUA, ont consentis avec la détermination et le dévouement que l'on sait.
- Nous considérons que les nouvelles autorités sont désormais responsables de la sécurité dans Kinshasa comme dans le reste du pays ainsi que de la protection des communautés étrangères. Nous attendons des nouveaux dirigeants qu'ils réunissent rapidement les conditions d'une transition ordonnée dans la réconciliation nationale. Celle-ci doit associer toutes les forces politiques et la société civile pour conduire, dans les délais les plus brefs possibles, à des élections démocratiques et transparentes.
- Nous attendons également que des engagements sérieux soient pris en ce qui concerne les problèmes humanitaires dans l'est du pays et la mission d'enquête des Nations unies sur les massacres et qu'ils soient honorés sans tarder.
- Nous serons très attentifs aux actes des nouvelles autorités. C'est en fonction de ceux-ci que nous définirons nos relations avec elles.