Texte intégral
Q - Qu'avez-vous pensé de la prestation télévisée de Nicolas Sarkozy jeudi ?
R - Avec cette émission, je pense que toutes les conditions d'un rebond sont désormais réunies. Il a été précis, aussi bien sur la méthode de gouvernement que sur le fond. Les Français ne veulent pas qu'on fasse une pause au milieu du chantier, et ils ne veulent pas non plus qu'on défasse ce qui a été mis en oeuvre.
Certes, personne n'imagine que c'est une seule émission qui règle les problèmes. Mais après les dysfonctionnements de ces dernières semaines et notre défaite aux municipales, il était indispensable de ressortir des plans d'architecture, pour redire ce qu'on a fait et ce qu'on va faire.
Q - Le président a lancé une pique à sa majorité, coupable de n'avoir pas toujours appuyé ses réformes. Les parlementaires UMP ont-ils peur des réformes ?
R - Il nous a lancé un défi et nous allons le relever. Nous allons faire la démonstration, nous, députés UMP, que nous sommes aussi courageux et aussi réformateurs que lui ! Personne ne doit douter de notre volonté de réussir les réformes. Pendant trop longtemps, dans notre histoire politique, on a pensé que les gouvernements étaient les locomotives pour les réformes et que le Parlement traînait les pieds.
C'est donc à nous d'être en première ligne. J'ai mis les pieds dans le plat en indiquant que nous voulions coproduire les réformes. Pour cela, nous allons faire oeuvre de courage, et aussi d'ouverture d'esprit et de dialogue.
Q - De quelle façon ?
R - Il y a trois grands rendez-vous au cours desquels nous allons pouvoir faire mentir ceux qui veulent absolument nous plonger dans la caricature de députés frileux. D'abord, le 5 mai, au terme de rencontres de nos députés avec les acteurs économiques du pays, nous ferons nos propositions pour aller chercher la croissance, suite au rapport Attali. Par exemple, nous allons suggérer d'étendre le chèque emploi aux PME de moins de vingt salariés, comme l'a imaginé Christian Jacob. Deuxième sujet lourd, la modernisation de notre droit du travail. Début avril, j'ai lancé une première rencontre entre les députés UMP et les responsables syndicaux et patronaux, qui a été un grand succès. Nous allons continuer d'y travailler, car je souhaite que la coproduction des réformes se fasse avec le gouvernement quand il s'agit du domaine gouvernemental, et avec les partenaires sociaux quand il s'agit de démocratie sociale. Par exemple, sur la question de l'offre valable d'emploi, notre idée est celle d'un suivi personnalisé des chercheurs d'emploi, car on n'est pas dans la même situation selon son âge, sa situation familiale etc., comme l'a proposé astucieusement Bruno Le Maire.
Q - Troisième rendez-vous ?
R - Avec l'opposition, sur la modernisation de nos institutions. Je propose solennellement à Jean-Marc Ayrault que l'on travaille ensemble, la main dans la main, dans le respect de nos convictions respectives, pour cette réforme des institutions, qui est historique puisqu'elle a pour principal objectif de donner plus de droits au Parlement.
Q - Que signifie « travailler ensemble », puisque l'opposition est d'ores et déjà consultée ?
R - J'ai l'intime conviction que sur ce sujet, ce qui nous rassemble est probablement plus important que ce qui nous divise. Ce qui peut être utile aujourd'hui à la majorité peut l'être demain à une autre majorité. On a donc des choses à faire ensemble, avec le président de l'Assemblée Bernard Accoyer, et entre présidents de groupe de la majorité et de l'opposition.Source http://www.ump.assemblee-nationale.fr, le 29 avril 2008
R - Avec cette émission, je pense que toutes les conditions d'un rebond sont désormais réunies. Il a été précis, aussi bien sur la méthode de gouvernement que sur le fond. Les Français ne veulent pas qu'on fasse une pause au milieu du chantier, et ils ne veulent pas non plus qu'on défasse ce qui a été mis en oeuvre.
Certes, personne n'imagine que c'est une seule émission qui règle les problèmes. Mais après les dysfonctionnements de ces dernières semaines et notre défaite aux municipales, il était indispensable de ressortir des plans d'architecture, pour redire ce qu'on a fait et ce qu'on va faire.
Q - Le président a lancé une pique à sa majorité, coupable de n'avoir pas toujours appuyé ses réformes. Les parlementaires UMP ont-ils peur des réformes ?
R - Il nous a lancé un défi et nous allons le relever. Nous allons faire la démonstration, nous, députés UMP, que nous sommes aussi courageux et aussi réformateurs que lui ! Personne ne doit douter de notre volonté de réussir les réformes. Pendant trop longtemps, dans notre histoire politique, on a pensé que les gouvernements étaient les locomotives pour les réformes et que le Parlement traînait les pieds.
C'est donc à nous d'être en première ligne. J'ai mis les pieds dans le plat en indiquant que nous voulions coproduire les réformes. Pour cela, nous allons faire oeuvre de courage, et aussi d'ouverture d'esprit et de dialogue.
Q - De quelle façon ?
R - Il y a trois grands rendez-vous au cours desquels nous allons pouvoir faire mentir ceux qui veulent absolument nous plonger dans la caricature de députés frileux. D'abord, le 5 mai, au terme de rencontres de nos députés avec les acteurs économiques du pays, nous ferons nos propositions pour aller chercher la croissance, suite au rapport Attali. Par exemple, nous allons suggérer d'étendre le chèque emploi aux PME de moins de vingt salariés, comme l'a imaginé Christian Jacob. Deuxième sujet lourd, la modernisation de notre droit du travail. Début avril, j'ai lancé une première rencontre entre les députés UMP et les responsables syndicaux et patronaux, qui a été un grand succès. Nous allons continuer d'y travailler, car je souhaite que la coproduction des réformes se fasse avec le gouvernement quand il s'agit du domaine gouvernemental, et avec les partenaires sociaux quand il s'agit de démocratie sociale. Par exemple, sur la question de l'offre valable d'emploi, notre idée est celle d'un suivi personnalisé des chercheurs d'emploi, car on n'est pas dans la même situation selon son âge, sa situation familiale etc., comme l'a proposé astucieusement Bruno Le Maire.
Q - Troisième rendez-vous ?
R - Avec l'opposition, sur la modernisation de nos institutions. Je propose solennellement à Jean-Marc Ayrault que l'on travaille ensemble, la main dans la main, dans le respect de nos convictions respectives, pour cette réforme des institutions, qui est historique puisqu'elle a pour principal objectif de donner plus de droits au Parlement.
Q - Que signifie « travailler ensemble », puisque l'opposition est d'ores et déjà consultée ?
R - J'ai l'intime conviction que sur ce sujet, ce qui nous rassemble est probablement plus important que ce qui nous divise. Ce qui peut être utile aujourd'hui à la majorité peut l'être demain à une autre majorité. On a donc des choses à faire ensemble, avec le président de l'Assemblée Bernard Accoyer, et entre présidents de groupe de la majorité et de l'opposition.Source http://www.ump.assemblee-nationale.fr, le 29 avril 2008