Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations franco-canadiennes et la commémoration du quatrième centenaire de la fondation de la ville de Québec, Paris le 20 mai 2008.

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Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur de M. Noël Kinsella, président du Sénat du Canada, au Sénat le 20 mai 2008

Texte intégral

Monsieur le Président du Sénat du Canada,
Madame,
Messieurs les Sénateurs du Canada,
Chers collègues,
Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C'est une joie particulière d'accueillir à nouveau ici, au Sénat de la République française, un très haut responsable canadien et l'importante délégation qui l'accompagne.
D'abord parce que les Présidents de Sénat sont tous un peu chez eux ici, dans ces lieux qui incarnent depuis longtemps le bicamérisme à la française et où les Présidents des Sénats du Monde avaient célébré ensemble, en mars 2000, la vitalité d'un système souple et évolutif, adopté par de plus en plus de pays et adapté à la complexité de sociétés à la recherche, aujourd'hui comme hier, de facteurs d'équilibre.
Ensuite parce que nos deux pays sont riches d'un héritage en partie commun dont nous célébrons avec enthousiasme cette année le 400ème anniversaire qui s'accompagne d'un programme aussi riche que varié de manifestations des deux côtés de l'Atlantique.
Ce passé, enfin, n'est pas un objet de nostalgie, relégué dans les manuels d'histoire ou dans les musées. Même si le traité d'Utrecht, en 1713, avait semblé mettre hors jeu la fondation de Québec, en 1608, par Samuel de Champlain, il n'a finalement pas escamoté le fait français en Amérique du Nord qui demeure aujourd'hui, un élément de l'identité canadienne, francophone comme non francophone.
Je me réjouis donc de constater que notre coopération est aujourd'hui dense et dynamique au service de valeurs et d'idéaux communs qu'il s'agisse de notre attachement au multilatéralisme et à la libre expression d'opinions divergentes, de la promotion de la bonne gouvernance ou bien encore de la diversité culturelle et, bien sûr, du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Monsieur le Président,
votre visite en France, deux semaines après la visite officielle en France de la Gouverneure Générale et son époux, permet à nouveau de souligner combien nos relations sont aujourd'hui aussi confiantes que régulières.
Les relations interparlementaires ne sont pas en reste, loin de là, et je tiens en particulier à citer M. Marcel-Pierre CLÉACH, qui préside avec dynamisme le groupe d'amitié France-Canada, un des plus anciens et un des plus nombreux du Sénat de la République française.
Monsieur le Président,
2008 est décidément un grand cru pour les relations entre la France et le Canada non seulement parce que la ville de Québec célèbre son 400ème anniversaire mais aussi parce que le Canada sera l'hôte, en octobre, du Sommet de la francophonie puis du sommet Canada - Union Européenne, que la France présidera à partir du 1er juillet.
C'est bien en amis, vous l'avez compris, que nous vous accueillons aujourd'hui, avec vos épouses, pour un moment d'échanges privilégiés, riches d'enseignements et empreints, je le crois, d'une réelle complicité.
Et quoi de mieux, puisque 2008 - disais-je - est un grand cru, que de terminer en levant mon verre et en proclamant haut et fort :
Vive le Canada !
Vive la France !
Et vive l'amitié franco-canadienne !Source http://www.senat.fr, le 21 mai 2008