Texte intégral
Je suis très heureux de vous retrouver pour l'ouverture de cette Convention Europe. C'est une convention dont le sens est clair pour tout le monde. Dans un an, jour pour jour, auront lieu les élections européennes, ce qui signifie que dans un an, jour pour jour, le pays, le nôtre, et les autres pays de l'Union européenne vont choisir les représenteront au Parlement européen et qui porteront aussi projets, aspirations, quelquefois craintes, exigences, du pays pour l'Europe. Ceci est pour nous, évidemment, une échéance non seulement importante, mais -si je puis dire- une échéance de vocation. ...
Notre famille politique est celle qui a voulu que la Communauté européenne, puis l'Union européenne, se forme, naisse, sorte des limbes, s'affirme, parce que nous avions pour cette Union européenne deux certitudes et deux attentes.
La première, c'était que les pays européens, déchirés par des siècles de guerre, réussissent enfin à construire la paix sur le continent. On peut dire que c'est chose faite.
La deuxième, c'était que les fondateurs pressentaient que nous entrions dans un monde de géants et que dans ce monde de géants, les États-Unis, l'Union soviétique étaient lancés dans la Guerre froide, et d'autres dont on ne savait pas encore à quel point ils marqueraient le paysage du monde. Or, dans ce monde de géants, de forces hyper puissantes, il fallait que nous nous unissions pour exister. Et peut-être pas seulement pour exister, mais pour marquer le destin, pour empêcher que le sort du monde ne se décide hors de nous, Européens, ou sans nous.
Cette deuxième exigence est très loin d'être réalisée.
Je ne dirai qu'une phrase à l'ouverture de cette rencontre -et je remercie Marielle de Sarnez, entourée des députés européens de l'avoir organisée- c'est que nous avons aujourd'hui un grand souci de l'Europe, parce que, en France, on a l'impression que le projet européen est devenu secondaire pour certains et mal vu pour beaucoup d'autres. Il y a comme un désamour du projet européen.
Ce désamour est-il fondé ou ne l'est-il pas ? Nous allons le voir tout au long de cette journée et nous verrons à quel point le projet européen a aujourd'hui besoin d'être repensé, réinventé. C'est aussi l'un des objets de la journée et, au fond, un très grand nombre d'autres pays européens sont dans le même cas.
Comme chacun d'entre nous le sait, un référendum va avoir lieu en Irlande jeudi prochain.
On ne peut pas dire que les informations qui nous parviennent jusqu'à ce jour soient rassurantes du point de vue du "oui" irlandais à ce Traité de Lisbonne tant bien que mal mis sur pied avec des dispositions techniques assez justes, mais sans inspiration.
Ainsi chacun d'entre nous voit, mesure, imagine ce que pourraient être les conséquences éventuelles d'un "non" irlandais qui, dans l'état actuel du droit européen, paraît comme menaçant l'ensemble du projet.
Vous voyez que chaque fois que les citoyens ont directement leur mot à dire sur l'Europe, ce mot est souvent un mot d'inquiétude ou de doute.
Voilà pourquoi la réflexion d'une famille comme la nôtre, profondément attachée à l'idée européenne, est aujourd'hui cruciale. Je ne pense pas que le projet européen doive aujourd'hui faire l'objet d'un traitement à base de "rustines". Je suis persuadé que c'est d'une réflexion en profondeur dont nous aurons besoin. C'est l'objet de cette rencontre et c'est l'objet aussi de la réflexion que cette rencontre ouvre.
Cette Convention pour l'Europe est, en effet, le premier pas d'une réflexion que nous allons mener avec l'ensemble de ceux qui font partie du Mouvement démocrate dans les départements, dans les sections, dans les mouvements départementaux et régionaux. Réflexion que nous allons construire et qui va être, au fond, le premier chapitre de cette manière nouvelle de penser la politique que nous voulons établir et, donc, nous allons mettre en place commissions, groupes de travail, Internet, pour que chacun puisse apporter son expérience, son exigence, ses aspirations, quelquefois son utopie, au projet que nous avons besoin d'écrire ensemble.
Pour que chacun puisse apporter, il faut aussi que chacun puisse recevoir informations, analyses, documents et ce n'est pas facile à bâtir, car c'est une démarche nouvelle et c'est en même temps très important et très intéressant.
Cette première étape de réflexion s'ouvre donc aujourd'hui par cette Convention pour l'Europe.
Je suis très heureux que Marielle de Sarnez vous présente maintenant les participants tout à fait importants et tout à fait brillants à cette journée.
Je vous remercie tous d'être là. Je salue, par votre intermédiaire, tous ceux qui nous regardent au travers d'Internet et qui, ainsi, participeront à nos travaux.
Bonne Convention pour l'Europe.
Merci à tous.Source http://www.mouvementdemocrate.fr, le 9 juin 2008
Notre famille politique est celle qui a voulu que la Communauté européenne, puis l'Union européenne, se forme, naisse, sorte des limbes, s'affirme, parce que nous avions pour cette Union européenne deux certitudes et deux attentes.
La première, c'était que les pays européens, déchirés par des siècles de guerre, réussissent enfin à construire la paix sur le continent. On peut dire que c'est chose faite.
La deuxième, c'était que les fondateurs pressentaient que nous entrions dans un monde de géants et que dans ce monde de géants, les États-Unis, l'Union soviétique étaient lancés dans la Guerre froide, et d'autres dont on ne savait pas encore à quel point ils marqueraient le paysage du monde. Or, dans ce monde de géants, de forces hyper puissantes, il fallait que nous nous unissions pour exister. Et peut-être pas seulement pour exister, mais pour marquer le destin, pour empêcher que le sort du monde ne se décide hors de nous, Européens, ou sans nous.
Cette deuxième exigence est très loin d'être réalisée.
Je ne dirai qu'une phrase à l'ouverture de cette rencontre -et je remercie Marielle de Sarnez, entourée des députés européens de l'avoir organisée- c'est que nous avons aujourd'hui un grand souci de l'Europe, parce que, en France, on a l'impression que le projet européen est devenu secondaire pour certains et mal vu pour beaucoup d'autres. Il y a comme un désamour du projet européen.
Ce désamour est-il fondé ou ne l'est-il pas ? Nous allons le voir tout au long de cette journée et nous verrons à quel point le projet européen a aujourd'hui besoin d'être repensé, réinventé. C'est aussi l'un des objets de la journée et, au fond, un très grand nombre d'autres pays européens sont dans le même cas.
Comme chacun d'entre nous le sait, un référendum va avoir lieu en Irlande jeudi prochain.
On ne peut pas dire que les informations qui nous parviennent jusqu'à ce jour soient rassurantes du point de vue du "oui" irlandais à ce Traité de Lisbonne tant bien que mal mis sur pied avec des dispositions techniques assez justes, mais sans inspiration.
Ainsi chacun d'entre nous voit, mesure, imagine ce que pourraient être les conséquences éventuelles d'un "non" irlandais qui, dans l'état actuel du droit européen, paraît comme menaçant l'ensemble du projet.
Vous voyez que chaque fois que les citoyens ont directement leur mot à dire sur l'Europe, ce mot est souvent un mot d'inquiétude ou de doute.
Voilà pourquoi la réflexion d'une famille comme la nôtre, profondément attachée à l'idée européenne, est aujourd'hui cruciale. Je ne pense pas que le projet européen doive aujourd'hui faire l'objet d'un traitement à base de "rustines". Je suis persuadé que c'est d'une réflexion en profondeur dont nous aurons besoin. C'est l'objet de cette rencontre et c'est l'objet aussi de la réflexion que cette rencontre ouvre.
Cette Convention pour l'Europe est, en effet, le premier pas d'une réflexion que nous allons mener avec l'ensemble de ceux qui font partie du Mouvement démocrate dans les départements, dans les sections, dans les mouvements départementaux et régionaux. Réflexion que nous allons construire et qui va être, au fond, le premier chapitre de cette manière nouvelle de penser la politique que nous voulons établir et, donc, nous allons mettre en place commissions, groupes de travail, Internet, pour que chacun puisse apporter son expérience, son exigence, ses aspirations, quelquefois son utopie, au projet que nous avons besoin d'écrire ensemble.
Pour que chacun puisse apporter, il faut aussi que chacun puisse recevoir informations, analyses, documents et ce n'est pas facile à bâtir, car c'est une démarche nouvelle et c'est en même temps très important et très intéressant.
Cette première étape de réflexion s'ouvre donc aujourd'hui par cette Convention pour l'Europe.
Je suis très heureux que Marielle de Sarnez vous présente maintenant les participants tout à fait importants et tout à fait brillants à cette journée.
Je vous remercie tous d'être là. Je salue, par votre intermédiaire, tous ceux qui nous regardent au travers d'Internet et qui, ainsi, participeront à nos travaux.
Bonne Convention pour l'Europe.
Merci à tous.Source http://www.mouvementdemocrate.fr, le 9 juin 2008