Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations entre la France et le Kazakhstan, Paris le 10 juin 2008

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Circonstance : Dîner offert en l'honneur de M. Nursultan NAZARBAEV, Président de la République du Kazakhstan au Sénat le 10 juin 2008

Texte intégral


Monsieur le Président de la République,
Messieurs les Ministres,
Monsieur l'Ambassadeur, Excellence,
Monsieur le Chargé d'affaires,
Mes chers collègues,
Mesdames et Messieurs, chers amis,
C'est un grand honneur et une grande joie de vous accueillir à nouveau, ce soir, à la Présidence du Sénat, où j'avais déjà eu le très grand plaisir de vous recevoir en juin 2000 et où l'amitié franco-kazakh a si souvent été célébrée.
Je tiens, avec mes collègues présents ce soir, et plus particulièrement le Président du groupe d'amitié France-Asie Centrale, M. André DULAIT, et le Président délégué pour le Kazakhstan, M. Aymeri de MONTESQUIOU, à vous souhaiter la plus chaleureuse bienvenue dans ces salons, ainsi qu'à toute votre délégation.
Monsieur le Président de la République,
Le Kazakhstan, plus de quinze ans après son indépendance, occupe désormais une place reconnue sur la scène internationale. La dimension de votre pays, sa position stratégique et ses exceptionnelles ressources énergétiques justifieraient à elles seules, bien sûr, cette place et cette reconnaissance.
Mais le Kazakhstan ne s'est pas contenté de cette situation privilégiée.
Sous votre direction, il s'est résolument engagé au service de la stabilité régionale et de la sécurité internationale. Il a clairement choisi l'ouverture vers l'extérieur et développé une diplomatie équilibrée.
Vous avez ainsi, dès l'indépendance, fait le choix du développement et renoncé à l'armement nucléaire. Vous avez, de même, encouragé le développement de la coopération avec vos voisins, seul moyen de créer ces « solidarités de fait » puis cette prospérité commune dont parlait -dans un autre contexte, bien sûr-Robert SCHUMAN en 1950 en lançant la construction européenne.
Ce souci de la coexistence pacifique a aussi inspiré votre remarquable action en faveur du dialogue des civilisations, à l'image du « Congrès mondial des religions et des croyances », dont la troisième édition se tiendra l'an prochain à Astana.
C'est donc fort logiquement que votre pays entrera comme vous le souhaitez, j'en suis persuadé, dans le groupe des 50 États les plus influents et concurrentiels du monde.
Monsieur le Président de la République,
Dans cette marche en avant, le Kazakhstan peut compter, vous le savez, sur le soutien de la France.
La France a soutenu la candidature du Kazakhstan pour la présidence en 2010 de l'OSCE. Elle soutient également votre entrée dans l'Organisation Mondiale du Commerce.
Nos relations commerciales bilatérales s'accroissent (la France est le 5ème investisseur et le 10ème fournisseur de votre pays) même si, comme vous, je pense que nous pouvons et qu'il faut faire davantage dans ce domaine.
Dans le même temps, notre dialogue politique s'intensifie (le Premier ministre français était à Astana en février dernier) avec, permettez-moi de le souligner, un important volet parlementaire, notamment entre nos deux Sénats puisque vous avez fait le choix -ô combien sage !- du bicamérisme...
D'une manière générale, c'est l'ensemble des relations entre le Kazakhstan et la France qui atteignent aujourd'hui une sorte de maturité, qu'il convient de saluer. C'est tout le sens du « partenariat stratégique » que vous allez signer demain avec le Président de la République.
La prochaine présidence française de l'Union européenne sera aussi -je n'en doute pas- l'occasion de renforcer et de donner une dimension complémentaire à ce dialogue bilatéral.
A cet égard, votre volonté de nouer des relations fortes avec l'Union Européenne via ce « chemin vers l'Europe » que vous avez dessiné devant votre Parlement en février dernier, vient donner un juste écho à la nouvelle stratégie de l'Union européenne pour l'Asie centrale, qui a d'ailleurs été confiée -vous le savez- à un ambassadeur français.
Monsieur le Président de la République,
Je ne voudrais pas être trop long en ouverture de cette rencontre amicale. Mais vous avez compris que ce soir, le coeur et l'amitié sont au menu de ce dîner. Permettez-moi seulement, avant de vous donner la parole, de vous inviter à lever votre verre à l'amitié entre nos deux pays et à dire tout simplement :
Vive le Kazakhstan !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-kazakhe !Source http://www.senat.fr, le 11 juin 2008