Texte intégral
SITUATION AU CONGO-BRAZZAVILLE - RÉPONSE DU MINISTRE DÉLÉGUÉ A LA COOPÉRATION ET A LA FRANCOPHONIE, M. CHARLES JOSSELIN, À UNE QUESTION DACTUALITÉ A LASSEMBLÉE NATIONALE (Paris, 3 mars 1999)
La situation dans ce pays est en effet préoccupante. Brazzaville se relevait à peine de laffrontement entre les partisans de Sassou Nguesso et ceux de Pascal Lissouba que de nouveaux combats venaient endeuiller la population, dans de nombreuses villes.
La zone comprise entre Pointe-Noire et Brazzaville, essentielle pour lapprovisionnement du pays, échappe au contrôle du pouvoir central. Si Pointe-Noire ne souffre pas de violences, la présence angolaise y est pour beaucoup, mais les habitants, dont une importante communauté française, subit les conséquences des coupures délectricité et de lafflux des personnes déplacées. La faiblesse des effectifs engagés laisse le champ libre aux auteurs de multiples exactions.
Les rivalités ethniques et la déliquescence de lEtat ne sont pas des phénomènes récents, mais dimportantes livraisons darmes ont rendu les affrontements plus violents. La situation politique, en outre, est bloquée, les protagonistes ayant choisi la solution militaire. La France a condamné la reprise des combats et toutes les exactions commises. Elle a engagé les différents acteurs à rechercher la négociation. La France noublie pas la responsabilité que lHistoire lui a léguée, ni lexistence dune importante communauté française au Congo : si nos compatriotes ne sont plus que 350 à Brazzaville, ils sont encore 2 500 à Pointe-Noire. Nous avons entrepris à la fois de traiter les souffrances de la population et, surtout, de trouver une solution politique à la crise.
La discrétion minterdit den dire davantage, mais je dois rencontrer dans quelques instants lambassadeur, qui me rendra compte des réactions des parties en présence à nos propositions de réconciliation.
(Source www.assemblee-nationale.fr, le 8 mars 1999)
La situation dans ce pays est en effet préoccupante. Brazzaville se relevait à peine de laffrontement entre les partisans de Sassou Nguesso et ceux de Pascal Lissouba que de nouveaux combats venaient endeuiller la population, dans de nombreuses villes.
La zone comprise entre Pointe-Noire et Brazzaville, essentielle pour lapprovisionnement du pays, échappe au contrôle du pouvoir central. Si Pointe-Noire ne souffre pas de violences, la présence angolaise y est pour beaucoup, mais les habitants, dont une importante communauté française, subit les conséquences des coupures délectricité et de lafflux des personnes déplacées. La faiblesse des effectifs engagés laisse le champ libre aux auteurs de multiples exactions.
Les rivalités ethniques et la déliquescence de lEtat ne sont pas des phénomènes récents, mais dimportantes livraisons darmes ont rendu les affrontements plus violents. La situation politique, en outre, est bloquée, les protagonistes ayant choisi la solution militaire. La France a condamné la reprise des combats et toutes les exactions commises. Elle a engagé les différents acteurs à rechercher la négociation. La France noublie pas la responsabilité que lHistoire lui a léguée, ni lexistence dune importante communauté française au Congo : si nos compatriotes ne sont plus que 350 à Brazzaville, ils sont encore 2 500 à Pointe-Noire. Nous avons entrepris à la fois de traiter les souffrances de la population et, surtout, de trouver une solution politique à la crise.
La discrétion minterdit den dire davantage, mais je dois rencontrer dans quelques instants lambassadeur, qui me rendra compte des réactions des parties en présence à nos propositions de réconciliation.
(Source www.assemblee-nationale.fr, le 8 mars 1999)