Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député, Giscard d'Estaing,
Aujourd'hui, c'est une nouvelle page de l'histoire des Etats-Unis qui a commencé de s'écrire, et la France est heureuse de saluer avec chaleur, et avec amitié, l'élection du nouveau Président des Etats-Unis. Le peuple américain a marqué avec cette élection sa volonté profonde de changement. Il y a un siècle, le président Roosevelt avait créé un scandale en recevant simplement à la Maison Blanche un Noir. Eh bien aujourd'hui, avec Colin Powell, avec Condoleezza Rice, l'élection de Barack Obama est le symbole d'une Amérique qui est en train de se réconcilier avec elle-même, de se réunifier par-delà les préjugés raciaux, et qui est en train de tourner définitivement les pages sombres de la ségrégation. John McCain lui-même, d'ailleurs, a souligné avec beaucoup d'élégance et beaucoup de sincérité, "la force de ce symbole qui transcende les frontières".
Si les Etats-Unis ont désormais tous les moyens de se réconcilier avec eux-mêmes, il reste encore pour eux à se réconcilier avec une grande partie du monde, qui est en quête d'un nouvel équilibre diplomatique et d'un nouvel équilibre économique. Et donc, une opportunité s'ouvre pour le multilatéralisme, et vous savez que sur ce point, la France a des propositions à faire prévaloir, pour une réforme profonde de l'organisation des Nations Unies en particulier de son Conseil de sécurité ; pour une réforme profonde du G8 que nous voulons voir élargi aux grands pays émergents et pour lequel nous voulons que tous les continents soient représentés et enfin pour une réforme profonde du Fonds monétaire international dont nous voulons qu'il joue un rôle central dans la gestion financière mondiale.
La nouvelle administration, va devoir faire face à des dossiers extrêmement difficiles, et au fond, l'espoir que fait naître l'élection de Barack Obama, entraîne aussi pour lui des responsabilités internationales considérables. Il y a la crise financière et la nécessaire refondation de la gouvernance mondiale. Il y a la question de l'environnement sur laquelle les Etats-Unis jusqu'à maintenant n'ont jamais été moteurs et pour laquelle nous allons avoir le rendez-vous de Copenhague l'année prochaine. Il est évidemment essentiel que ni l'Europe ni les Etats-Unis ne ratent ce rendez-vous. Il y aura la question de l'Iran qui, avec le sujet nucléaire défient la communauté internationale ; il y a le processus de paix israélo-palestinien ; il y a la question de l'Irak et de l'Afghanistan. Ce que nous pouvons dire aujourd'hui c'est que sur tous ces sujets, les Etats-Unis pourront compter sur l'amitié, mais aussi, sur la détermination de la France.
Mesdames et Messieurs les députés, la lucidité doit nous conduire à ne pas tout attendre d'un homme qui a d'abord été élu pour défendre les intérêts de son pays. Mais l'espoir nous porte à croire qu'avec l'élection de Barack Obama, un nouvel élan partagé est possible, et c'est à ce nouvel élan que je veux croire, avec l'ensemble de la représentation nationale.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 20 novembre 2008
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député, Giscard d'Estaing,
Aujourd'hui, c'est une nouvelle page de l'histoire des Etats-Unis qui a commencé de s'écrire, et la France est heureuse de saluer avec chaleur, et avec amitié, l'élection du nouveau Président des Etats-Unis. Le peuple américain a marqué avec cette élection sa volonté profonde de changement. Il y a un siècle, le président Roosevelt avait créé un scandale en recevant simplement à la Maison Blanche un Noir. Eh bien aujourd'hui, avec Colin Powell, avec Condoleezza Rice, l'élection de Barack Obama est le symbole d'une Amérique qui est en train de se réconcilier avec elle-même, de se réunifier par-delà les préjugés raciaux, et qui est en train de tourner définitivement les pages sombres de la ségrégation. John McCain lui-même, d'ailleurs, a souligné avec beaucoup d'élégance et beaucoup de sincérité, "la force de ce symbole qui transcende les frontières".
Si les Etats-Unis ont désormais tous les moyens de se réconcilier avec eux-mêmes, il reste encore pour eux à se réconcilier avec une grande partie du monde, qui est en quête d'un nouvel équilibre diplomatique et d'un nouvel équilibre économique. Et donc, une opportunité s'ouvre pour le multilatéralisme, et vous savez que sur ce point, la France a des propositions à faire prévaloir, pour une réforme profonde de l'organisation des Nations Unies en particulier de son Conseil de sécurité ; pour une réforme profonde du G8 que nous voulons voir élargi aux grands pays émergents et pour lequel nous voulons que tous les continents soient représentés et enfin pour une réforme profonde du Fonds monétaire international dont nous voulons qu'il joue un rôle central dans la gestion financière mondiale.
La nouvelle administration, va devoir faire face à des dossiers extrêmement difficiles, et au fond, l'espoir que fait naître l'élection de Barack Obama, entraîne aussi pour lui des responsabilités internationales considérables. Il y a la crise financière et la nécessaire refondation de la gouvernance mondiale. Il y a la question de l'environnement sur laquelle les Etats-Unis jusqu'à maintenant n'ont jamais été moteurs et pour laquelle nous allons avoir le rendez-vous de Copenhague l'année prochaine. Il est évidemment essentiel que ni l'Europe ni les Etats-Unis ne ratent ce rendez-vous. Il y aura la question de l'Iran qui, avec le sujet nucléaire défient la communauté internationale ; il y a le processus de paix israélo-palestinien ; il y a la question de l'Irak et de l'Afghanistan. Ce que nous pouvons dire aujourd'hui c'est que sur tous ces sujets, les Etats-Unis pourront compter sur l'amitié, mais aussi, sur la détermination de la France.
Mesdames et Messieurs les députés, la lucidité doit nous conduire à ne pas tout attendre d'un homme qui a d'abord été élu pour défendre les intérêts de son pays. Mais l'espoir nous porte à croire qu'avec l'élection de Barack Obama, un nouvel élan partagé est possible, et c'est à ce nouvel élan que je veux croire, avec l'ensemble de la représentation nationale.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 20 novembre 2008