Déclaration de M. François Fillon, Premier ministre, en réponse à une question sur la nomination du président de France Télévision, à l'Assemblée nationale le 10 février 2009.

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Texte intégral

Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
En entendant monsieur Fabius poser sa question, je m'attendais à ce que nous ayons enfin cette vision à la hauteur de la crise qu'il reprochait à l'instant au Président de la République de ne pas avoir. Et, comme vous, quelle n'est pas ma surprise de voir que cette question porte sur la nomination du président de France Télévisions. Voilà le sujet de préoccupation principal de la gauche s'agissant aujourd'hui de la situation économique de notre pays !
La vérité, monsieur Fabius, vous le savez très bien, c'est que le procédé de nomination qui a été d'abord voté dans la révision constitutionnelle, puis mis en oeuvre dans la loi de l'audiovisuel est une amélioration de la situation existante.
Alors, naturellement, vous nous reprochez de ne pas vous avoir donné, à vous qui êtes minoritaires, la majorité pour décider de la nomination du président de France Télévisions. Naturellement, nous ne sommes pas allés jusque-là. Et je pense que dans notre situation, vous ne seriez pas allés non plus jusque-là. Alors, monsieur Fabius, la vérité c'est que vous avez mis cinq mois à proposer un plan de relance à la crise, et qu'aujourd'hui, la seule remarque que vous faites à la suite des propositions lourdes qui ont été faites par le président de la République, et dont certaines concernent la région qui est la vôtre - je pense au plan automobile et à Sandouville, je pense à la décision dont j'espère que vous l'approuvez, de construire un nouveau réacteur nucléaire à Penly. Face à ces décisions, vous nous opposez des critiques qui sont des critiques politiciennes et qui, j'en suis convaincu, ne convaincront certainement pas les Français !