Interview de M. Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, dans "Aujourd'hui en France" du 7 avril 2009, sur les séquestrations de chefs d'entreprise et la violence politique de l'extrême-gauche.

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Média : Aujourd'hui en France

Texte intégral

Près d'un Français sur deux juge acceptables les séquestrations de chefs d'entreprise. Comment réagissez-vous ?

Xavier Bertrand. Je fais partie des 55 %. On ne peut tolérer ces séquestrations. Je sais bien que la décision de supprimer des emplois est souvent perçue comme violente par les salariés.

Mais la violence n'a jamais rien réglé. Il y a d'autres solutions comme la négociation ou la médiation, avec une tierce personne désignée par les pouvoirs publics par exemple. Ces méthodes de séquestration, on sait où ça commence, on ne sait jamais où ça s'arrête...

A quels risques pensez-vous ?

Notre pays ne peut pas entrer dans une spirale de violence. Il y a de la part de l'extrême gauche la volonté d'installer une violence politique, de créer un climat de tension.

Ceux que je condamne vraiment, ce sont ces hommes et femmes politiques, Royal, Bayrou, Aubry, qui essaient de surfer sur cette vague dangereuse pour notre démocratie. Or nous sortirons de la crise grâce aux entreprises, aux salariés et aux entrepreneurs. Nous devons renforcer le pacte social en France.

Vous parlez d'une stratégie de l'extrême gauche ?

Olivier Besancenot n'est pas allé faire du tourisme en Guadeloupe ! Il est allé apporter son soutien à ce type de mouvements extrémistes. Mais a-t-il étudié sur place la façon dont ça s'est passé ?...

Mais les sympathisants du MoDem sont les plus favorables à ces méthodes...

A force d'entendre François Bayrou jouer les incendiaires, une partie de son électorat est davantage troublée. Est-ce qu'on veut jeter de l'huile sur le feu ou est-ce qu'on veut éteindre les foyers d'incendie ?

Nicolas Sarkozy n'entretient-il pas la désillusion en promettant de sauver les usines ?

Ceux qui disent que les engagements ne sont pas respectés nourrissent la confusion. A Gandrange, 80 % des salariés ont été reclassés, des solutions de réindustrialisation sont engagées. Quand il y a une fermeture d'usine, on ne reste pas les bras croisés. On ne dit pas que l'Etat ne peut pas tout. On est là pour agir.


Source http://www.u-m-p.org, le 8 avril 2009