Texte intégral
- Les négociations sur la constitution des listes de la majorité en vue des élections européennes tardent à aboutir. Peut-être parce que votre parti, le Nouveau centre est trop gourmand ?
Il n'y a pas de difficultés. L'accord avec l'UMP prévoit trois sièges éligibles et 20 % de candidat Nouveau Centre. Par nature, j'ai confiance. Et puis les engagements que prend Nicolas Sarkozy, il les tient. Maintenant, quand on entre dans le détail des circonscriptions, c'est normal que ce soit plus difficile.
- Vous tenez à la présence sur une des listes du président des jeunes centristes, Damien Abad. Or son cas n'est pas encore réglé
Ma volonté est effectivement de mettre dans le bain une nouvelle génération de jeunes centristes, comme avait su le faire Giscard d'Estaing en 1978. Je veux profiter des Européennes pour donner les moyens à des jeunes de réaliser leur premier galop.
- Quel est l'enjeu pour le Nouveau Centre ?
Nous sommes les héritiers de l'UDF, il est donc logique que nous souhaitions parler de l'Europe. L'Europe c'est pour nous un modèle de société, la plus belle synthèse sur la planète entre l'économie de marché et un humanisme aux solidarités indispensables.
Avec les problématiques du monde au XXIe siècle, où les ressources sont limitées et où les problèmes environementaux vont croissant, nous voulons dépasser le modèle de compétition entre les Etats et promouvoir celui de la coopération entre les Etats.
- Pourtant les préoccupations des Français semblent davantage hexagonales
Parce qu'ils élisent des représentants au Parlement européen mais ne savent pas ce qui s'y passe. Effectivement, le taux de participation risque d'être très faible et très probablement inférieur à 40%.
- De quelle manière les partis politiques peuvent-ils intéresser les Français au problème européen ?
Il faut introduire de la politique en Europe. Proposer un mode de scrutin véritablement européen qui permette de faire émerger une majorité et une opposition au Parlement européen. Il faut que les citoyens puissent dire de quelle Europe ils veulent: une Europe plus sociale ou plus libérale ou plus conservatrice... et non pas avoir toujours le sentiment de la même Europe quelque soit la majorité.
- L'absentéisme des parlementaires, on l'a constaté la semaine dernière mais on le voit aussi à Strasbourg, n'est-il pas un handicap pour inciter les gens à aller voter ?
J'ai toujours pensé que l'absentéisme est lié au mode de scrutin. Il faut qu'il soit mixte, avec une forte dose de proportionnelle, comme en Allemagne notamment. Les Français sont assez schizophrènes, qui trouvent scandaleux que les députés ne soient pas sur les bancs de l'Assemblée nationale, mais trouvent tout aussi déplorable qu'ils ne soient pas sur les stades de foot dans leur circonscription pour y remettre des coupes le mercredi après-midi. Du coup, un bon député, qui fait bien son travail à l'Assemblée nationale est battu aux élections suivantes, car peu présent sur le terrain.
- Un remaniement ministériel va intervenir à l'occasion des Européennes. Êtes-vous de ces ministres qui rêvent d'un nouveau maroquin ?
J'ai mis en route une réforme copernicienne au niveau des armées, autant dans les structures que dans la culture. Je n'ai pas terminé et je suis heureux auprès de cette magnifique communauté humaine.
- Le sénateur Michel Mercier, courtisé par Sarkozy mais toujours fidèle à Bayrou, est donné comme ministrable possible. Deux centristes au gouvernement, pensez-vous que ce soit envisageable ?
Ce n'est pas moi qui forme le gouvernement. Je n'ai pas pour habitude de parler des sujets dont je n'ai pas la maîtrise.
Propos recueillis par Jacques Boucaud
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 23 avril 2009
Il n'y a pas de difficultés. L'accord avec l'UMP prévoit trois sièges éligibles et 20 % de candidat Nouveau Centre. Par nature, j'ai confiance. Et puis les engagements que prend Nicolas Sarkozy, il les tient. Maintenant, quand on entre dans le détail des circonscriptions, c'est normal que ce soit plus difficile.
- Vous tenez à la présence sur une des listes du président des jeunes centristes, Damien Abad. Or son cas n'est pas encore réglé
Ma volonté est effectivement de mettre dans le bain une nouvelle génération de jeunes centristes, comme avait su le faire Giscard d'Estaing en 1978. Je veux profiter des Européennes pour donner les moyens à des jeunes de réaliser leur premier galop.
- Quel est l'enjeu pour le Nouveau Centre ?
Nous sommes les héritiers de l'UDF, il est donc logique que nous souhaitions parler de l'Europe. L'Europe c'est pour nous un modèle de société, la plus belle synthèse sur la planète entre l'économie de marché et un humanisme aux solidarités indispensables.
Avec les problématiques du monde au XXIe siècle, où les ressources sont limitées et où les problèmes environementaux vont croissant, nous voulons dépasser le modèle de compétition entre les Etats et promouvoir celui de la coopération entre les Etats.
- Pourtant les préoccupations des Français semblent davantage hexagonales
Parce qu'ils élisent des représentants au Parlement européen mais ne savent pas ce qui s'y passe. Effectivement, le taux de participation risque d'être très faible et très probablement inférieur à 40%.
- De quelle manière les partis politiques peuvent-ils intéresser les Français au problème européen ?
Il faut introduire de la politique en Europe. Proposer un mode de scrutin véritablement européen qui permette de faire émerger une majorité et une opposition au Parlement européen. Il faut que les citoyens puissent dire de quelle Europe ils veulent: une Europe plus sociale ou plus libérale ou plus conservatrice... et non pas avoir toujours le sentiment de la même Europe quelque soit la majorité.
- L'absentéisme des parlementaires, on l'a constaté la semaine dernière mais on le voit aussi à Strasbourg, n'est-il pas un handicap pour inciter les gens à aller voter ?
J'ai toujours pensé que l'absentéisme est lié au mode de scrutin. Il faut qu'il soit mixte, avec une forte dose de proportionnelle, comme en Allemagne notamment. Les Français sont assez schizophrènes, qui trouvent scandaleux que les députés ne soient pas sur les bancs de l'Assemblée nationale, mais trouvent tout aussi déplorable qu'ils ne soient pas sur les stades de foot dans leur circonscription pour y remettre des coupes le mercredi après-midi. Du coup, un bon député, qui fait bien son travail à l'Assemblée nationale est battu aux élections suivantes, car peu présent sur le terrain.
- Un remaniement ministériel va intervenir à l'occasion des Européennes. Êtes-vous de ces ministres qui rêvent d'un nouveau maroquin ?
J'ai mis en route une réforme copernicienne au niveau des armées, autant dans les structures que dans la culture. Je n'ai pas terminé et je suis heureux auprès de cette magnifique communauté humaine.
- Le sénateur Michel Mercier, courtisé par Sarkozy mais toujours fidèle à Bayrou, est donné comme ministrable possible. Deux centristes au gouvernement, pensez-vous que ce soit envisageable ?
Ce n'est pas moi qui forme le gouvernement. Je n'ai pas pour habitude de parler des sujets dont je n'ai pas la maîtrise.
Propos recueillis par Jacques Boucaud
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 23 avril 2009